Les oreilles de Midas
Η Γαλλική Δυσφορία
أودوني
ميداس
par Israël Shamir
Un nouveau
spectre hante l’Amérique. Ce spectre s’insinue dans les salles
capitonnées des conseils d’administration des grands journaux et des
banques, il secoue les profondes fondations de ses gratte-ciel.
C’est le spectre de la glasnost : le noir secret du pouvoir juif est
exposé à la vue de tous. Jusqu’à tout récemment, c’était un sujet
« troisième rail », « pas touche », mortellement dangereux, à ne pas
mentionner. L’évoquer, c’était mettre un terme rapide assuré à sa
carrière professionnelle. Hier encore, Joe Public avait arraché sa
chaîne de télévision à un magnat détenteur d’un passeport israélien
pour la confier à un membre d’une boîte à idées juive, marmonnant à
lui-même : C’est certainement une simple coïncidence si autant de
gens importants et très majoritairement non élus appartiennent à
cette petite minorité. C’est certainement une simple coïncidence
s’ils appartiennent à différents partis politique mais finissent
néanmoins par aboutir aux mêmes conclusions. C’est certainement
juste une coïncidence si quatre-vingt dix pour cent de l’aide
américaine à l’étranger sont destinés à leurs cousins vivant dans la
prospère Tel Aviv. Le fait qu’ils dirigent nos journaux, nos chaînes
de télévision, notre cinéma, nos universités relève certainement du
pur hasard. Quoi qu’il en soit, nous ne sommes pas autorisés à
remarquer cet éléphant campé au beau milieu de notre salon…
Seuls, quelques
rares desperados osent un commentaire, à l’instar d’Edgar Steele sur
le site Rense.com : « Le silence, en Amérique, autour des Juifs, est
rien moins qu’assourdissant, n’est-ce pas ? Un vieil adage dit que,
lorsqu’on visite un pays étranger, et que l’on veut savoir avec
certitude qui le dirige réellement, il suffit de recenser les
personnes dont on ne parle qu’en chuchotant, voire dont on ne parle
jamais. » A en juger à cette aune, les Juifs règnent en maîtres en
Amérique. Et en effet, lorsque j’ai fait allusion, durant une
conférence à l’Unesco, en été 2001, aux « magnats juifs des
médias », je me suis bien rendu compte que les cœurs de mon public
ont raté au moins un battement.
La Guerre
encore non livrée contre l’Irak a changé tout ça. La date de
l’Ultimatum américain était fixée au 17 mars, jour de la fête juive
de Pourim. La fête de Pourim 1991 vit la destruction de l’armée
irakienne et la mort de 200 000 Irakiens. Cela fait bien des
coïncidences, pour une guerre purement « américaine »… Les
Américains ont risqué un œil dans les abysses sans fond de la
Troisième Guerre Mondiale et ils se sont extirpés de leur stupeur
vieille d’une génération. Ainsi, la première victime de la guerre en
Irak, ce n’est pas la vérité, mais bien le tabou le plus fort de
tout l’Occident. Un membre – démocrate – du Congrès, ordinairement
un spécimen plutôt docile de cette instance, un certain James Moran,
a osé déclarer à ses supporters : « N’était-ce le soutien acharné de
la communauté juive pour cette guerre contre l’Irak, nous ne serions
pas en train de vouloir la lancer. »
Il reçut
immédiatement une baffe oratoire d’un Juif venu surveiller ses
propos : « Entendre le Représentant Moran proférer ce genre
d’accusations est totalement ahurissant ! », a clamé ce
contradicteur, Directeur du National Jewish Democratic Council, un
certain Ira N. Forman. « D’abord, un certain nombre des dirigeants
du mouvement anti-guerre qui se développe rapidement aujourd’hui
sont juifs, et les organisations juives ne sont visiblement pas à
l’avant-garde des groupes qui soutiennent activement et bruyamment
une guerre en Irak ». Forman dixit : les médias rendirent compte de
son opinion, en l’amplifiant, et Moran se rétracta, dûment, et
digéra sa baffe. Mais il n’est pas le seul.
Le secret est
éventé et, comme le secret du Roi Midas et de ses grandes oreilles,
il est répété à cor et à cri de la côte Ouest à la côte Est, en
dépit des efforts frénétiques déployés par la communauté juive
organisée afin de remettre prestement le couvercle sur le chaudron
en ébullition. Kathleen et Bill Christison [1], deux anciens experts
auprès de la CIA, ont décrit le lien reliant les Juifs de droite
américains et l’Administration Bush. Edward Said, le plus célèbre
intellectuel américain d’origine palestinienne, a bien résumé la
situation : « Une république immensément riche et puissante vient
d’être piratée par une petite cabale d’individus dont aucun n’est
élu, ni n’est par conséquent susceptible d’être affecté par une
quelconque pression de l’opinion publique. » [2]
Il fut secondé
par des hommes courageux, Herman, Neumann et Blankfort. Ces
Américains, d’origine juive, dénoncent le pouvoir juif non-élu, et
donc, antidémocratique, comme ils le feraient de toute minorité
jouissant d’un pouvoir exorbitant. Leur intervention – qui a été
rendue possible par le fait qu’ils ne craignent absolument pas de se
voir étiqueter d’ « antisémites » - a joué un rôle fondamental dans
le retournement de la vague, protégeant la majorité des Américains
se tenant cois contre des campagnes multiples et multiformes
d’intimidation.
Edward Herman,
co-auteur de La Fabrique du consentement [Manufacturing Consent]
(avec Noam Chomsky), a évoqué dans cet ouvrage « le lobby
pro-israélien très puissant aux Etats-Unis, qui assure la promotion
des intérêts d’Israël en faisant pression sur l’administration dans
le sens de plus d’aides et de protection américaines à cet Etat,
ainsi, actuellement, qu’en la poussant à une guerre contre l’Irak,
laquelle servirait, là encore, les intérêts israéliens. Ce lobby n’a
pas seulement contribué à assurer aux sionistes un contrôle quasi
total sur le débat médiatique et à faire du Congrès un « territoire
occupé par Israël », il a veillé à ce que de nombreuses
personnalités officielles « à la loyauté duale » occupent des
fonctions stratégiques de décisionnaires dans l’administration
Bush. »
Jeffrey
Blankfort, ce Californien qui a débouté l’Anti Defamation League
(l’équivalent américain de la Licra, ndt) qu cours d’un procès
qu’elle lui intentait et a obligé Foxman à lui payer des sacs de
dollars en raison de ses activités d’espionnage contre des
militants, a franchi un nouveau pas important en rejetant les
analyses défendues par Noam Chomsky, Joel Beinin et Stephen Zunes,
qui sont des radicaux de l’ancienne génération et qui minimisent
l’importance pourtant cruciale du pouvoir juif. Jeff Blankfort a
découvert les racines de l’ascension météoritique du mouvement des
Evangélistes extatiques aux Etats-Unis. Cette secte obscure n’aurait
jamais quitté sa tanière, dans ce trou perdu qu’est Dixie, sans les
magnats juifs des médias. Jeff a observé que lors de la prise de
contrôle de la chaîne de télévision Black Entertainement Television
[c’est une chaîne de variétés « ethniques » s’adressant aux
« personnes colorées » aux Etats-Unis. Un rapide coup d’œil à son
site ouèbe en dit beaucoup sur sa profonde débilité, ndt] par Viacom,
dont le propriétaire, Sumner Redstone (né Murray Rothstein) a été
présenté, tout récemment, par le New York Times comme le plus grand
magnat des médias au niveau mondial, il en a fait disparaître les
programmes d’information et a immédiatement programmé des publicités
institutionnelles pour l’Etat d’Israël réalisées et payées par les
églises chrétiennes évangélistes. La liste des « juifs des médias »
[3] dressée par Blankfort permet de comprendre le secret de
l’irrésistible charme juif, et on peut la comparer à celle,
exhaustive, du Professeur Kevin McDonald, de l’Université de
Californie.
La guerre
contre l’Irak – et a fortiori son lien avec la Palestine – est
devenu le test au papier tournesol du pouvoir juif. La juiverie
organisée ne cesse de pousser à la guerre tout en déniant toute
prise de position et tout engagement en la matière. Néanmoins, le
Conseil Municipal de la ville de New York a rejeté une résolution
dénonçant cette guerre, laquelle résolution n’a reçu que 12 votes
sur les 51 membres de ce conseil municipal. A New York, ville où
existe une communauté juive numériquement très importante, cela ne
saurait surprendre. D’ailleurs, un Démocrate, le Représentant Robert
Jackson, a déclaré, d’une manière très directe : « New York City est
la deuxième résidence de très nombreux juifs ; et nombreux sont les
membres de la communauté juive à être persuadés que la guerre
servira au mieux les intérêts de l’Etat d’Israël. » D’après ce
Jackson, plusieurs de ses collègues membres du conseil municipal ont
été intimidés et réduits au silence par un public pro-israélien dans
les tribunes : « Les gens ne parlent pas du tout de cette
question » !
Jackson avait
certainement raison, mais un journal juif [4] (que l’on doive ou non
s’en étonner, TOUS les journaux de la région de New York ont des
propriétaires juifs, c’est un fait), l’a condamné pour racisme :
« [Non seulement il a clamé] que les Juifs dirigent New York, mais
il a même affirmé que les juifs avaient réduit leurs adversaires au
silence par la menace. Jackson pourrait tout aussi bien appeler New
York Hymietown, du temps qu’il y est ! »
Cette réplique
est absolument remarquable, en raison de sa logique typiquement
juive. Tout d’abord, l’argument rationnel de l’adversaire est
perverti et déformé, puis il est voué à l’opprobre et, enfin, phase
ultime : l’adversaire est détruit. Définitivement. C’est là un des
secrets du pouvoir juif : les Juifs entament le « dialogue » en
étant d’entrée de jeu comme fous furieux, avec une véhémence tout ce
qu’il y a plus éloignée du style socratique. Alors que les gens
normaux se contentent de citer correctement leur adversaire et de
contrer son argumentation, les fous (car un homme hors de lui est un
individu temporairement fou) l’attaquent toutes griffes dehors.
Ainsi, David
Mamet, un dramaturge américain juif, nous donne un bon exemple de
cette véhémence dans cette remarque : « [C’était] une vieille Volvo,
la bagnole de mes frères, les libéraux congénitaux. Elle était
ornée, comme il convient pour ce genre de bagnole, de toutes sortes
d’exhortations sur lesquelles il n’y a rien à redire : « Sauvez
James Bay, Respectez la biodiversité, etc., etc… » Mais il y avait
aussi un autocollant, sur un pare-chocs, qui proclamait : « Israël
hors des territoires ! Démantèlement des colonies ! » Slogan que
l’on ne saurait traduire que par : « Juifs au nez crochu, crevez ! »
Je me demande
bien pourquoi Mamet s’en est arrêté en « si bon » chemin, car ce
slogan peut aussi être traduit, avec une égale exactitude :
« Torturez les bébés ! Dénoncez l’Amérique et Brûlez la Tarte au
Pomme ! » Quelqu’un a-t-il quoi que ce soit à cirer de la forme du
nez des juifs ? Il y a déjà fort longtemps que Mel Brooks a fait
remarquer que les jeunes filles juives ont des petits nez parmi les
plus mignons qui soient, chefs d’œuvres des plus brillants
chirurgiens esthétiques…
C’est la
politique juive raciste en Palestine occupée qui révulse les gens
bien, « congénitalement libéraux ». Mais si, pour changer, Mamet
devenait honnête, il ne s’appellerait plus Mamet…
Passons
maintenant à Bill Keller, du New York Times, qui a fait une analyse
du Riot Act [Loi sécuritaire « anti-émeutes »] pour les Américains.
Il admet, très gentiment, que « la plupart des grandes organisations
juives et de nombreux donateurs soutiennent la guerre », mais il
insiste sur le fait que « la suggestion que les intérêts d’Israël
dicteraient l’une des mutations les plus drastiques dans la
politique étrangère américaine est simpliste et offensante. » Bien.
Keller est certainement payé pour avoir ce genre de convictions par
un magnat juif des médias, un de la pire espèce, Arthur Sulzberger
Jr, propriétaire du New York Times, du Boston Globe et d’une
kyrielle d’autres journaux. Voilà qui sape la véracité des
affirmations de Keller. Que l’on nous écrive ce genre de choses dans
un journal non-juif, passe encore ! Mais hélas, des journaux de
quelque importance qui ne soient pas détenus ou contrôlés par des
juifs, aux Etats-Unis, cela n’existe pas !
C’est sûrement
une coïncidence ? N’en mettez pas votre main à couper. Il y a
quelques jours de cela, à l’Université Hébraïque de Jérusalem, une
importante conférence réunissant les communautés juives du monde
entier s’est tenue, consacrée à l’antisémitisme, sous l’égide
auguste du Centre Sassoon. L’intervention de l’historien juif
français Simha Epstein porta sur la France d’avant-guerre, mais elle
collait très bien à la situation actuelle en Amérique. Voici ce
qu’Epstein a dit :
« Les
antisémites, avant-guerre, affirmaient que les Juifs de France
ourdissaient un cartel destiné à financer secrètement la presse afin
de la subvertir. Et que disaient les Juifs, à l’époque ? « Bien sûr
que non ! Non, c’est un mensonge, bien sûr que non ! Nous ne sommes
pas engagés dans un quelconque complot ! » Et que dirent les
historiens et l’historiographie juive, par la suite ? « Bien sûr que
non ! C’est des balivernes antisémites ! » Mais nous savons,
aujourd’hui – de sources juives – que les Juifs de France
finançaient secrètement plusieurs journaux, avant la Seconde guerre
mondiale.
« Depuis la fin
du dix-neuvième siècle, il existait une organisation secrète juive,
très bien financée, qui achetait ou finançait des journaux. Parfois,
cette organisation prit le contrôle de journaux existants, qui
devinrent du jour au lendemain dreyfusards du simple fait qu’ils
avaient perçu des financements juifs. Des quotidiens furent créés
spécialement par des juifs. Deux journaux très importants de
l’époque, Les Droits de l’Homme, et l’Humanité, quotidien socialiste
puis communiste français, étaient également financés par les juifs.
Bien entendu, j’affirme ceci en me basant sur des sources juives
faisant autorité.
« Et cela nous
amène à un dilemme dramatique propre à l’historiographie. Dire cela,
dire ce que je viens d’affirmer, est quelque chose d’horrible et
d’inacceptable, parce que cela signifie que les juifs ont organisé
un complot et ont acheté secrètement les médias, ou une partie des
médias. C’est précisément ce que les antisémites affirmaient à
l’époque, et c’est ce qu’ils continuent à soutenir aujourd’hui. Et
nous savons, de sources juives, que ces allégations étaient
véridiques, qu’il existait bien une activité clandestine de prise de
contrôle de la presse. » Fin de citation.
Certaines
personnes voient dans la moindre suggestion que des juifs soient
susceptibles d’agir de concert comme ressortissant à une théorie du
complot délirante. Qu’ils lisent et relisent ce rapport, présenté
par un historien juif devant un public juif. S’il est aujourd’hui
prouvé au-delà de la possibilité raisonnable d’avoir le moindre
doute que des juifs de France ont acheté secrètement et subverti des
médias français durant de nombreuses années afin de déformer le
discours national et éventuellement de précipiter une France qui n’y
était pas prête dans l’horrible et totalement inutile Seconde guerre
mondiale, est-il totalement impensable de considérer que les juifs
américains ont pris secrètement le contrôle de leurs médias
nationaux et sont aujourd’hui en train de précipiter les Etats-Unis
dans une horrible et totalement inutile Troisième guerre mondiale ?
En réalité, il
n’est nul besoin de secret. L’un des principaux idéologues
sionistes, Zeev Hefetz (ex-porte-parole du Premier ministre Menahem
Begin), a écrit dans un journal américain : « Désarmer l’Irak, ce
n’est qu’un début dans ce que nous avons à faire au Moyen-Orient »,
étant donné que « les cultures arabe et iranienne (sic !) » sont
« irrationnelles » et que rien ne peut être tenté – mis à part (bien
sûr) la guerre – afin d’ « améliorer la santé mentale collective des
sociétés arabes ». [5] Ce « désarmement » massif sera certainement
mené à bien, n’en doutons pas un instant, par des soldats
américains, même si les ordres seront donnés par les fauconneaux sur
leur perchoir au Pentagone. Quant aux prétextes de la guerre, ils
ont été formulés de manière éloquente par un ténor lors d’une
conférence sur l’antisémitisme, Yehuda Bauer, le directeur de
l’Institut Mémorial de l’Holocauste Yad va-Shem de Jérusalem :
« Les juifs ne
sont ni une nation, ni une religion », a-t-il dit. « Les juifs
constituent une civilisation, et ils ont une mission civilisatrice.
Ils ne peuvent tolérer la civilisation musulmane concurrente, de la
même manière qu’il ne pouvaient tolérer jadis le christianisme ou le
communisme. C’est pourquoi la guerre, avec l’Islam, est
inévitable. »
Sauf que la
guerre est évitable ! Même aujourd’hui, quelques minutes avant
l’Heure « H », la guerre est évitable. Et si un coup de balai est
inévitable, faisons en sorte que les conseillers juifs du président
Bush soient virés. Faisons en sorte que ce Pourim voit le grand
Exode de la « Cabale de Wolfowitz » du Pentagone. Si l’on exclut la
possibilité clinique que G.W. Bush ait d’ores et déjà transformé en
zombie, il devrait être capable de comprendre qu’il a été fourvoyé
par cette minorité très puissante et non élue. Ils sont incapables
de tenir ce qu’ils ont promis. De plus, leurs jours au sommet de la
République américaine sont comptés. Ils ont surestimé leurs
capacités et ils ont poussé le bouchon trop loin. Comme la
grenouille de La Fontaine, maintenant, ils peuvent exploser, ils
peuvent crever. Bush peut encore négocier un virage en épingle à
cheveux, se sauver lui-même et sauver son pays.
Par certains
aspects, l’Amérique d’aujourd’hui rappelle la Russie en 1986, au
début de la glasnost [ère de la transparence, ndt]. Après que les
citoyens soviétiques eurent été autorisés à savoir qui les
gouvernaient, et comment, les jours du régime soviétique étaient
comptés. La glasnost laissa place à la perestroïka [ère de la
reconstruction, ndt]. Aujourd’hui, pour la première fois de toute
une génération, les Américains sont à même de voir les hommes qui
détiennent le pouvoir, la combinaison toxique entre les démocrates
de droite de Lieberman, les néo-libéraux républicains, les
néoconservateurs et les conservateurs pur sucre. La guerre contre
l’Irak les a amenés à se mettre en avant et les a placés sous les
projecteurs. Aujourd’hui, le temps est venu de démonter leur
emprise.
Cela ne saurait
être renvoyé à plus tard, car la présidence semeuse de discorde de
George Deubeuliou Bush est perçue comme la période phare du pouvoir
des « blancs » anglo-saxons protestants, en dépit de la
prépondérance de ses conseillers juifs. Tous les challengers
disponibles pour les prochaines élections – Lieberman, Kelly, voire
même Kuchinich – se glorifient de leurs connexions juives et clament
leur loyauté indéfectible aux juifs et à l’Etat d’Israël. Dans la
configuration politique américaine actuelle, il n’y aura donc pas de
réelle alternative à la prépondérance juive. Si Bush échoue
lamentablement, il sera présenté par les médias comme un raté
« blanc, anglo-saxon et protestant » (« WASP »). S’il est élu, son
succès sera perçu comme un grand succès par ses conseillers juifs.
C’est la raison pour laquelle les forces
patriotiques américaines ne devraient pas attendre les prochaines
élections, ou la fin de la guerre. Elles doivent agir maintenant,
en exigeant la suspension du projet de guerre. Elles ont un
ennemi, mais cet ennemi ne se trouve pas en Irak. Ce dont le monde
a besoin, c’est d’une nouvelle Révolution américaine, aussi
importante que le New Deal et l’abolition de l’esclavage. Il
s’agit de la révolution contre la monopolisation du discours ;
c’est-à-dire des médias et des universités, pour commencer. Au
début du vingtième siècle, les Américains ont démantelé la
puissante Standard Oil. Ils ont voté, pour ce faire, des lois
contre la constitution de monopoles et ils ont définitivement
éliminé la menace qui pesait sur la démocratie. Rien n’interdit
d’obtenir un succès de la même ampleur aujourd’hui.
[1] : Kathleen & Bill
Christison, « A Rose By Another Name : The Bush Administration’s
Dual Loyalties », Counterpunch, 13.12.2002.
[2] :
http://www.ahram.org.eg/2003/628/op2.htm
[3] : Voici un échantillon qui
permettra de voir qu’il ne s’agit sans doute pas d’une coïncidence :
Tout d’abord, Sumner Redstone
(né Murray Rothstein) possède pour 8 milliards de dollars d’actions
de Viacom, ce qui lui donne le contrôle sur CBS, Viacom, MTV à
l’échelle mondiale (Brian Graden, PDG). Très récemment, il a acheté
Black Entertainment Television : il a immédiatement supprimé ses
émissions relatives aux affaires publiques. Le président de CBS est
Leslie Moonves, petit-neveu de David Ben Gourion.
Michael Esner
est le principal détenteur de Disney-Capitol Cities, qui détient
ABC. David Westin est le PDG d’ABC News. Bien que cette chaîne ait
perdu beaucoup de téléspectateurs, son journaliste qui anime le
talk-show Nightline, Ted Koppel, est un pro-israélien acharné. Lloyd
Braun est président d’ABC Entertainment et Jack Myers y occupe des
fonctions importantes.
Bien que Rupert
Murdoch, de la chaîne Fox, ne soit pas juif, Mel Karamazin, le
président, l’est, ainsi que Peter Chernin, second en importance dans
le conglomérat médiatique de Murdoch.
Sandy Grushow
est directrice de Fox Entertainment, et Gail Berman en est le
président. Murdoch a reçu de nombreuses distinctions de différentes
organisations « caritatives » juives.
Jamie Kellner
est président et PDG de Turner Broadcasting.
Walter Isaacson
est le directeur de l’information de CNN, où l’on trouve également
Wolf Blitzer, animateur de la Dernière édition, Larry King du
talk-show « Larry King Live », Paula Zahn et Andrea Koppel, fille de
Ted (Turner).
Jordan Levin
est directeur de Warner Bros. Entertainment.
Howard Stringer
est le fondateur de Clear Channel Communications.
Terry Semel, ex
co-directeur de Warners, est PDG de Yahoo.
Barry Diller,
ancien propriétaire d’Universal Entertainment, est directeur de USA
Interactive.
Joel Klein est
directeur et PDG de Bertelsmann’s American operations, la plus
grande entreprise de publicité au monde.
Mort Zuckerman,
président de la Conférence des Présidents des Principales
Organisations Juives Américaines [le Crif à la sauce américaine, ndt],
possède US News and World Report ainsi que New York Daily News.
Arthur
Sulzberger, Junior, publie le New York Times, le Boston Globe et une
pléiade d’autres journaux.
Marty Peretz
publie le quotidien New Republic, outrageusement pro-israélien. Il
en va de même du Weekly Standard, dont le rédacteur en chef est
William Kristol.
Donald Graham Jr. est le
directeur et le PDG de Newsweek et du Washington Post.
Michael Ledeen, connu pour
avoir trempé dans le scandale Iran-Contra (Irangate), publie
National Review.
Ron Rosenthal
est le directeur de San Francisco Chronicle et Phil Bronstein en est
le directeur exécutif.
David
Schneiderman possède Village Voice et plusieurs autres hebdomadaires
dits « alternatifs ».
Les
éditorialistes William Safire, Tom Friedman, Charles Krauthammer,
Richard Cohen, Jeff Jacoby, sont les publicistes les plus lus.
Il y a un grand
nombre d’animateurs de talk-shaws, tels Michael Savage (ABC),
présent sur plus de cent radios, Michael Meved, sur 124 radios et
Dennis Prager dont le site ouèbe arbore un drapeau israélien…
D’autres encore : Ron Owens, Ben Wattenberg, et un ancien
responsable de ZOA, Jon Rothman, travaillent tous à ABC (San
Francisco).
A Hollywood,
qui fut fondé par des juifs, on trouve bien entendu Stephen
Spielberg, David Geffen et Jeffrey Kranzberg, sur Dreamworks, Eisner
de la Disney, Amy Pascal, directeur de Columbia et de très nombreux
autres.
En ce qui
concerne les intellectuels, nous avons NPR, avec le mandarin Daniel
Schorr et ses hôtes du week-end Scott Simon et Liane Hansen, Robert
Segal, Susan Stanberg, Eric Weiner, Daniel Lev, Linda Gradstein
(conférencière incontournable des manifestations pro-israéliennes),
qui assure la couverture de Jérusalem, Mike Schuster (dont
l’interview bonasse d’Ariel Sharon au lendemain de Sabra et Chatila
aurait dû l’amener devant la cour israélienne dans le cadre de
l’enquête menée par Hamarabi), ainsi que Brook Gladstein.
Ce ne sont là
que des amuse-gueule. Depuis le patron jusqu’aux garçons de
livraison, la liste est impressionnante. Même si tous ces gens ne
peuvent pas être mis totalement dans le même panier lorsqu’il est
question de leur position sur Israël, ils garantissent tous, plus ou
moins, qu’il y aura des limites à toute critique éventuelle qu’ils
pourraient (accidentellement) formuler à l’égard d’Israël.
[4] : New
York Post, 22.02.2003.
[5] : The New
Haven Register, 12.11.2002. |