De
l’exploitation de l’antigentilisme par les élites juives, en vue
du contrôle des juifs ordinaires
par John
Spritzler
4 septembre 2007
http://spritzlerj.blogspot.com/2007/09/how-jewish-elites-use-anti-gentilism-to.html
traduit de l’anglais par
Marcel Charbonnier
[Notre ami John
Spritzler est l’auteur de cet article remarquable, qui mérite
d’être largement lu et diffusé. John y traite de l’histoire et
de son interprétation. Les juifs ont-ils souffert sans aucune
raison – ou bien ont-ils souffert en tant que classe sociale,
parce qu’ils ont exploité les gens ? Leurs enseignants ne
devraient-ils pas expliquer cela aux jeunes juifs, au lieu
qu’ils soient livrés au lavage de cerveau à base de « haine
éternelle entre Esaü et Jacob » ? Absolument. Spritzler a
certainement raison. Toutefois, son très intéressant article
souffre d’un manque de comparaisons internationales. Il aurait
pu comparer le sort des juifs, dans l’Ukraine de 1660, avec
celui des Français à Haïti, en 1800, qui souffrirent, eux aussi,
en tant que communauté, et qui se firent pratiquement tous
massacrer, un seul subsistant – bien plus que ne furent
massacrés les juifs ukrainiens, qui restèrent une communauté
massive, forte de 10 % de la population sociale, et de non moins
de 70 % de la population urbaine. Il aurait pu comparer le sort
des juifs avec celui des nobles, qui furent massacrés sans
aucune raison particulière, durant la grande Terreur de 1793.
Beaucoup de juifs persécutés ont en réalité bien mieux survécu
que d’autres communautés au comportement prédateur. John
examine, également, l’exemple du Dr. Shahak : est-il vrai que
les juifs se voient interdire par leur loi religieuse de sauver
un goy un jour de sabbat ? Il affirme cette suggestion de Shahak,
et il réfute l’affirmation contraire d’un rabbin anglais.
Assurément, c’est là une position qui nécessite d’avoir du
courage. Mais, par le fait, un juif est parfaitement autorisé,
par la loi juive, à tuer un goy – par exemple, en l’incitant à
descendre dans un puits, puis en ôtant l’échelle. L’exemple cité
par le Dr. Shahak, loin d’être un exercice de pensée haineuse,
ne fait que mettre le doigt sur le vif du sujet. Israël Shamir]
Examinons, tout d’abord, un
exemple de ce qui est enseigné aux juifs par leurs dirigeants
religieux, à propos de cette histoire prétendument faite de
juifs persécutés par les Gentils et aussi la manière dont la
morale juive considère les gentils.
Les pogromes de
Chmielnicki
Voici un exemple de la
manière dont les juifs apprennent une version de l’histoire qui
vise à leur faire croire à un stéréotype anti-gentil – à savoir
que les gentils éprouveraient une haine irrationnelle envers les
juifs. Les pogromes de Chmielnicki, en 1648, dans une contrée
aujourd’hui polonaise, mais ukrainienne, à l’époque, sont
considérés avoir été les attaques les plus atroces perpétrées à
l’encontre des juifs par des masses de Gentils (par opposition à
un Etat agissant en tant que tel, durant la période nazie) dans
toute l’histoire européenne. Il n’est pas douteux qu’il s’était
agi, en l’occurrence, d’une agression terrible, et que des
dizaines de milliers – certains auteurs avancent le chiffre de
100 000 victimes, voire plus – de juifs connurent une mort
atroce, du fait de cette agression.
Voici de quelle manière le
rabbin Ken Spiro, guide touristique agréé par le ministère
israélien du tourisme, que l’on a pu entendre et voir lors
d’émissions radiodiffusées et télévisées sur la BBC, National
Geographic Channel et History Channel, notamment, décrit cet
événement dans son ouvrage : « Les juifs de Pologne : cours
accéléré d’histoire juive » [The Jews of Poland : Crash Course
in Jewissh History], § 49 :
[
http://www.aish.com/literacy/jewishhistory/Crash_Course_in_Jewish_History_Part_49_-_The_Jews_of_Poland.asp
]
Pogromes
Les Ukrainiens ayant décidé
de chasser les Polonais de leur territoire, des massacres de
grande ampleur contre les juifs commencèrent.
L’année 1635 connut la
première grande explosion de violence en Ukraine contre les
Polonais et les juifs. Mais cette tentative de révolution fut
écrasée. Elle reprit avec une vigueur nouvelle trente ans plus
tard.
Cette deuxième rébellion, en
1648, qui réussit à libérer l’Ukraine de la domination
polonaise, fut menée par un cosaque ukrainien, Bogdan
Chmielnicki. Dans une large mesure, cette rébellion visait les
juifs.
Chmelnicki était un des plus
grands antisémites de l’histoire de l’humanité, un émule
d’Hitler. Son objectif était le génocide, et ses armées
assassinèrent environ 100 000 juifs des manières les plus
horribles qui fussent.
En voici une description
(tirée de Yeven Mezulah, pp. 31-32) :
« Certains d’entre eux [les
juifs] furent dépouillés de leur peau, et leur chair fut jetée
aux chiens. D’autres eurent les mains et les pieds coupés, et
leurs corps furent jetés sur les routes, où les chars leur
passaient dessus et où ils étaient piétinés par les chevaux… Et
beaucoup de juifs furent enterrés vivants. Des enfants juifs
furent égorgés entre les bras de leur mère, et beaucoup furent
vidés comme des poissons. Ils ouvraient le ventre à des femmes
enceintes, après quoi, ils leur jetaient leur fœtus au visage.
Ils ouvrirent le ventre à des femmes, y placèrent un chat
vivant, mais les laissèrent vivantes, en prenant le soin de leur
couper les mains pour qu’elles ne puissent ressortir le chat
vivant de leur ventre… et il n’y eut aucune forme de mort
violente qu’ils n’eussent infligée aux juifs. »
Voici un autre récit, du
rabbin lituanien Shabbetai ben Meir HaCohen (1621-1662), connu
sous l’abréviation de Shach, qui survécut à ces massacres :
« Ce même jour, 1 500
personnes furent tuées dans la ville d’Human, en Russie, un jour
de sabbat. Les nobles [cosaques] avec lesquels la troupe des
émeutiers avaient conclu à nouveau une alliance, pourchassèrent
tous les juifs de la ville, dans les champs et les vignobles, où
la populace les encercla, les dépouilla de leurs vêtements et
leur donna l’ordre de se coucher par terre. Les paysans
prodiguaient aux juifs des paroles amicales et consolantes :
« Pourquoi voulez-vous être tués, étranglés et égorgés, comme
une offrande à votre Dieu, qui a déversé sa colère sur vous sans
merci ? Ne vaudrait-il pas mieux, pour vous, adorer nos dieux,
nos images et nos croix ; nous formerions alors un même peuple,
qui serait uni ? » Mais le peuple saint et croyant, qui avait si
souvent admis être assassiné pour la gloire du Seigneur,
élevèrent ensemble leur voix vers le Tout-Puissant, dans le
Ciel, et crièrent : « Entend d’Israël, le Seigneur, notre Dieu,
le Saint et le Roi de l’Univers ; nous avons été déjà si souvent
massacrés pour Ta gloire ! Ô, Seigneur, Dieu d’Israël, fais que
nous Te restions fidèles ! » Après quoi, ils récitèrent la
confession des péchés, et dirent : « Nous sommes coupables, et
nous reconnaissons donc le jugement divin ! ». Alors, les
paysans se jetèrent sur eux, et il ne resta personne, parmi eux,
qui ne tombât, parmi les victimes. »
Pas étonnant si, lorsqu’ils
entendent le mot ‘cosaque’, les juifs ont des sueurs froides.
Ces cosaques ont en effet tué plus de 100 000 juifs et détruit
300 communautés juives, de la manière la plus brutale qui se
puisse imaginer.
Pourtant, encore de nos
jours, Chmielnicki est considéré comme un héros nationaliste, en
Ukraine, où il est considéré comme une sorte de « George
Washington ». A Kiev, une imposante statue a été érigée sur une
des places principales de la capitale, en son honneur.
A n’en pas douter, c’est
bien une haine irrationnelle envers les juifs (tout au moins
envers ceux des juifs qui ne s’étaient pas convertis au
christianisme) qui semble être l’explication du pogrome relaté
ici. Mais il y a des parties du récit, qui ont été occultées par
le rabbin Sprio. Ces parties sont étudiées dans l’ouvrage
Yiddish Civilisation : The Rise and Fall of a Frogotten Nation
[Civilisation yiddish : ascension et chute d’une nation
oubliée], de Paul Kriwaczek, un historien né à Vienne en 1937,
et qui, ainsi que ses parents, a échappé par miracle aux nazis,
en 1939.
Kriwaczek écrit : « La vie
des paysans, dans les latifundia ukrainiennes, a été comparée à
celle des esclaves noirs américains, dans les plantations des
Etats du Sud des Etats-Unis, avant-guerre… Cette appréciation de
l’éminent historien de la Pologne qu’est Norman Davies est
certes sévères ; mais il est sans doute juste :
« … le régisseur juif [qui
louait des terres à un noble] finit par avoir droit de vie et de
mort sur la population de départements entiers. N’ayant rien
d’autre qu’un intérêt à court terme, et purement financier, dans
cette relation avec les paysans, il était exposé à la tentation
irrésistible d’exploiter ses sujets temporaires jusqu’à l’os… En
1916, c’est bien plus de la moitié des Etats de la Couronne, en
Ukraine, qui étaient aux mains de tels régisseurs juifs. Dans la
même région, le prince Konstanty Ostrorog avait la réputation
d’employer plus de 4 000 agents juifs, ses intendants. Le
résultat fut réglé comme du papier à musique : la communauté
juive, dans son ensemble, s’attira l’opprobre visant,
initialement, ses membres les plus entreprenants, et elle devint
le symbole de l’exploitation sociale et économique. »
Eût le rabbin Spiro inclus
cette partie de l’histoire à son récit, ses lecteurs n’auraient
sans doute pas tiré aussi rapidement la conclusion que les
motifs de la violence contre des juifs innocents étaient
injustifiables, et même irrationnels. Ce qui est faux :
injustifiable, certes, cette violence l’est. Mais
irrationnelle : non.
C’est contre une petite
minorité d’agents juifs opulents et de régisseurs impitoyables
contre lesquels les paysans avaient des griefs légitimes, et à
l’encontre desquels leur violence était tout à fait
compréhensible. Mais pourquoi les paysans haïssaient-ils ainsi
les juifs innocents ? Une partie de la réponse se trouve sans
doute dans le fait que même les plus pauvres parmi les juifs
étaient perçus, par les paysans, comme tirant leurs ressources
de la richesse que les juifs riches extorquaient aux paysans ;
ils n’étaient pas perçus comme des gens qui eussent quoi que ce
soit en partage avec eux. La position des juifs, dans la société
féodale, explique les raisons de cet état de fait. Comme l’écrit
Kriwaczek :
« La supériorité des juifs
était, en tous les cas, toujours différente, de par sa nature,
de celle qui prévalait parmi les gentils. Il s’agissait plutôt,
en l’occurrence, d’une version inversée du système feudal
ambiant. Chez les Slaves chrétiens, le mouvement
d’enrichissement suivait une direction ascendante, depuis les
plus démunis vers les plus opulents, de la base de la pyramide
sociale vers le sommet. Les riches étaient arrachées au sol par
la multitude des paysans, puis elle passait, par degrés, vers le
sommet de la société, où elles venaient gonfler les coffres de
nobles se comptant sur les doigts d’une main. Chez les juifs, le
mouvement suivi par l’argent était dans le sens directement
inverse : il s’écoulait, depuis la classe moyenne prospère et
yiddishophone de la minorité commerçante, de plus en plus
enrichie par son activité exportatrice – les entrepreneurs de
Cracovie, de Lemberg et de Lublin, – vers le bas, vers la masse
de la classe laborieuse juive slave, qui était au service de ses
supérieurs religieux et de ses besoins existentiels : boucher
cachère, boulanger fabriquant des matzot, fabriquant de cierges
du shabbat, teinturier, tisserand, vigneron, tailleur, musicien,
et conducteur de chariot à mule ».
Mais la violence
était-elle-même principalement motivée par la haine des juifs ?
Kirwaczek ajoute ceci au récit :
« Ce n’est nullement
minimiser les malheurs du peuple yiddish que de noter, comme
cela a été rapporté dans les mêmes récits épouvantables, que les
pires cruautés furent infligées aux nobles et prêtres
catholiques polonais : « Les juifs étaient emmenés au cimetière…
Ils entrèrent dans la chapelle du cimetière et y furent
massacrés. Après quoi, le bâtiment fut incendié… Les prêtres
catholiques, quant à eux, furent écorchés vivants, tandis que
les ducs [polonais] qui avaient été enterrés depuis très
longtemps dans ce cimetière furent exhumés de leurs tombeaux et
jetés aux ordures » ; ce furent les nobles et les prêtres
polonais qui eurent le plus de victimes dans leurs rangs :
« Dans la ville de Mogila, on a massacré huit cents nobles, avec
leurs femmes et leurs enfants, ainsi que sept cents juifs, eux
aussi, avec leurs femmes et leurs enfants. »
Bien loin d’avaliser le
stéréotype d’une haine irrationnelle des juifs, les événements
réels des pogromes de Chmielnicki suggèrent que les paysans
étaient guidés par la haine de classe, à l’encontre de la classe
dirigeante polonaise, dans sa totalité. Ils s’en prirent aux
juifs parce qu’ils les percevaient comme faisant partie
intégrante de l’aristocratie. A l’évidence, leur colère ne
découlait en rien de motivations mystérieuses, hors du temps et
irrationnelles. Le comportement envers les juifs des gentils
contemporains ne saurait être prédit, ni compris, comme une
continuation du comportement atavique et irrationnel de paysans
polonais en 1648.
Les dirigeants juifs
voudraient, depuis fort longtemps, que les juifs eussent peur
des paysans, et les méprisassent. Une illustration en est le
fait que le poète national d’Israël, Chaim Nachman Bialik
(1873-1934), né en Ukraine, a écrit son célèbre poème « Mon
père », en 1932, durant la grande famine ukrainienne qui fit des
millions de victimes. Comme l’écrit Nicholas Lysson : « Le poème
dépeint le père « droit et fier » de Bialik distribuant de la
vodka dans une « soue à cochons humains » à des paysans slaves
« roulant dans leurs vomissures » avec des « visages tordus par
une corruption monstrueuse ». Bialik traite les paysans
ukrainiens de « scorpions », pour faire bonne mesure. Les
« syllabes chuchotées » par le père, pendant ce temps-là,
audibles seulement pour son fils en adoration, sont « pure
prière et loi, les paroles du Dieu vivant. » Le poème ne
reconnaît nulle part la récrimination courante selon laquelle
les juifs encourageaient l’alcoolisme des Slaves, qui leur
faisait gagner beaucoup d’argent, exposait les quelques biens
qui restaient aux paysans aux saisies, et les rendaient bien
plus faciles à contrôler.
[voir Holocauste et
Holodomor :
http://desip.igc.org/HolocaustAndHolodomor.html ]
Le mépris du judaïsme
orthodoxe pour les Gentils
Le rabbin Immanuel
Jakobovits est l’ancien grand rabbin d’Irlande, qui devint
ensuite le dirigeant spirituel de la synagogue de la Cinquième
Avenue, à New York. Il est l’auteur de l’ouvrage Jewish Law
Faces Moderne Problems [La loi juive confrontée au monde
contemporain]. Il est l’auteur d’un article extrêmement
intéressant, intitulé « A Modern Blood Libel – L’Affaire
Shahak » [Une diffamation sanglante moderne : L’Affaire Shahak],
publié dans le numéro Etat de la revue Tradition [volume 8, n°
2], qui est accessible online :
http://www.edah/org/backend/document/jakobovits1.html
Cet article est une défense
du rabbinat israélien contre une accusation portée contre lui
par le Dr. Israel Shahak, en décembre de l’année précédente,
dans une lettre adressée au quotidien israélien Ha’Aretz. Israel
Shahak (1945-2001) habitait le ghetto de Varsovie, était un
survivant du camp nazi de Bergen-Belsen, et était un critique
acerbe du sionisme et un champion des droits de l’homme en
Israël, en plus de sa qualité d’ancien professeur de chimie dans
ce pays.
Shahak a décrit dans le
détail à quel point le judaïsme orthodoxe est fondamentalement
méprisant envers les Gentils, étayant cette opinion sur des
citations tirées des traités talmudiques originaux en hébreu
(qui, note-t-il, sont souvent traduits en anglais de manière
erronée, afin de dissimuler à quel point ces ouvrages sont
anti-gentils.) Le lecteur intéressé peut lire les commentaires
de Shahak dans son ouvrage Jewish History, Jewish Religion, dont
le chapitre 5 « Les lois contre les non-juifs » est sans doute
celui le plus intéressant pour illustrer le phénomène qui nous
occupe.
[voir
http://www.geocities.com/alabasters_archive/jewish_hitory_5.html
]
Le rabbin Jacobovitz écrit
que, dans son ouvrage, Shahak
« a accusé que d’après la
loi juive ‘orthodoxe’, il était interdit de violer le shabbat
pour sauver la vie à un non-juif. Pour ‘démontrer’ cette
accusation infâmante, Shahak avait ensuite « révélé » qu’il
avait assisté personnellement à un incident, au cours duquel un
juif orthodoxe avait refusé que son téléphone soit utilisé pour
appeler des secours, afin d’apporter assistance à un non-juif
qui s’était effondré dans la rue, non loin de là. Choqué, il
demandait une jurisprudence au rabbinat, à ce sujet. Or, les
rabbins auraient – c’est tout du moins ce qu’il avait affirmé –
confirmé que le shabbat ne pourrait, de fait, être violé qu’afin
de sauver une vie juive en danger. »
Le rabbin Jacobovits prétend
que le Dr. Shahak aurait par la suite reconnu avoir inventé
toute l’histoire. Je ne sais pas quelle est la vérité, en
l’occurrence. Quoi qu’elle soit, cela sort de notre sujet. Ce
qui, en revanche, est particulièrement lié à la question qui
nous préoccupe, ce sont les explications du rabbin, fondées sur
des citations du Talmud, selon lequel, comme il l’affirme « le
rabbinat, loin d’avoir confirmé les allégations du Dr. Shahak, a
de fait stipulé que le shabbat devait être violé, afin de sauver
une vie non-juive, non moins que pour sauver une vie juive. »
Le rabbin Jacobovits
explique la raison pour lauqelle un juif doit rompre la
sacralité du shabbat afin de sauver la vie d’un non-juif ainsi :
« Néanmoins, même les
violations bibliques du shabbat sont prévues, pour des
non-juifs, « à des fins de non-inimitié », c’est-à-dire afin
d’éviter que ce genre de non-assistance n’ait pour conséquence
de mettre des juifs en danger. Cette stipulation est formulée de
manière explicite par R. Moses Schreiber [Chatam Sopher, Yoreh
De’ah, n° 131, cité dans Pitchel Teshuvah, Yoreh De’ah, 154. »
A contrario, la raison pour
laquelle il est permis (« sanctionné », comme le dit le rabbin
Jacobovits) de rompre le shabbat afin de sauver la vie d’un juif
est explicité par le rabbin ainsi qu’il suit :
« Le principal verset cité
par plusieurs sages, dans le Talmud, à fournir cette sanction,
est le suivant : « Et les enfants d’Israël maintiendront le
shabbat afin d’observer le shabbat » [Ex. 31:16], qu’ils
estiment signifier : « Désacraliser le shabbat pour lui (en
l’occurrence, une personne mortellement malade), afin qu’il
puisse [survivre] afin de respecter de nombreux shabbats [à
l’avenir] » (Yoma 85b ; Shabbat 151b ; Mekhilta, Tissa]. Par
conséquent, toute l’autorisation à violer le shabbat en vue de
préserver une vie est fondée non sur la supériorité de la vie en
elle-même, mais sur la perspective de respecter « de nombreux
shabbats » par la suite, si bien que le shabbat ne saurait être
suspendu que dans l’intérêt d’une personne qui observe elle-même
le shabbat. »
Ce qu’il y a de remarquable,
dans l’explication donnée par le rabbin Jacobovitz du Talmud sur
cette question particulière, c’est le fait que ses propres mots
confirment l’essentiel du point soulevé par Shahak – à savoir
que le Talmud considère les Gentils comme inférieurs aux juifs,
et comme méritant moins que les juifs qu’on leur sauve la vie.
En effet, d’après ce rabbin, si les circonstances sont telles
que la vie d’un Gentil dépende du fait qu’un juif rompe son
shabbat, mais que jamais aucun Gentil ne risque de découvrir si
le juif a refusé éventuellement de le rompre, alors il n’y a
aucun risque qu’un juif soit « mis en danger », et par
conséquent, le raisonnement « tenant compte de l’inimitié
résultante » ne s’applique pas, et on peut laisser crever le
pauvre Gentil sans problème (pire : on le doit !). Nulle part,
dans l’article du rabbin Jacobovits, il n’est affirmé que la vie
d’un Gentil a intrinsèquement autant de valeur que celle d’un
juif. Cela n’a rien d’étonnant, car le judaïsme orthodoxe ne le
pense pas.
La signification de ce
raisonnement pour les juifs, aujourd’hui
Bien sûr, de nos jours, la
plupart des juifs ne décident pas de leur manière de se
comporter en se basant sur les lois talmudiques. Le problème,
c’est que dès lors qu’un juif rompt le shabbat afin de sauver la
vie d’un Gentil (ou, en général, traite un Gentil en égal, sans
se poser la question de savoir si ne pas le faire mettrait ou
non les juifs en danger), il (ou elle) viole le judaïsme
orthodoxe. Depuis des siècles, les rabbins et les juifs aisés,
qui contrôlaient les communautés juives en Europe, se sont servi
du Talmud afin d’inculquer aux juifs ordinaires une attitude
profondément irrespectueuse envers les Gentils. Cela a joué le
même rôle, à l’époque (et aujourd’hui, en ce qui concerne les
Palestiniens) que le racisme a joué dans le Sud des Etats-Unis.
La classe supérieure blanche redoutait que les Blancs pauvres ne
s’unissent avec les Noirs (comme cela s’est passé, de fait, dans
les années 1930, à très grande échelle, dans le syndicat des
métayers du Sud : The Southern Tenant Farmers’ Union) ; alors
elle diffusa l’idée raciste selon laquelle les Noirs auraient
été inférieurs, afin de retourner les (prolétaires) Blancs
contre les (esclaves) Noirs. De même, la religion juive
orthodoxe contribue à dissuader les juifs ordinaires d’établir
des relations de solidarité avec des Gentils contre la classe
supérieure qui opprime autant ceux-ci que ceux-là.
Très nombreux sont les juifs
à être aussi antiracistes et aussi égalitaristes que n’importe
qui d’autre, sur la quasi-totalité des sujets, sauf un :
l’épuration ethnique des Palestiniens par Israël, menée afin que
la population d’Israël demeure juive à 80 % minimum. Sur ce
sujet unique, ils mettent leurs valeurs par ailleurs égalitaires
au clou, et ils font une énorme exception. Ils justifient cela
en disant que les juifs auraient besoin d’un endroit dans le
monde, qui soit virtuellement entièrement juif, afin qu’ils y
soient à l’abri d’inévitables explosions d’antisémitisme. Ces
juifs pensent que, pour quelque raison mystérieuse, tous les
Gentils sont, et seront toujours, à l’avenir, enclins à une
haine des juifs irrationnelle et inexplicable. Ils sont
persuadés que les Gentils sont d’indécrottables antisémites,
sinon ouvertement, alors de manière latente. Sur la base de ce
stéréotype antigentil, ils insistent sur la nécessité, pour les
juifs, d’avoir « un pays bien à eux », car ils ne peuvent jamais
être en sécurité en vivant au milieu des Gentils, même pas dans
la plus démocratique, dans la plus égalitaire et dans la plus
éclairée des sociétés.
Theodor Herzl fonda le
mouvement sioniste moderne, en 1896, en rédigeant son célèbre
pamphlet L’Etat juif, qui arguait que les juifs auraient eu
besoin d’un Etat à eux, du fait, écrivait-il,
que « les nations au sein
desquelles vivent les juifs sont toutes soit secrètement, soit
ouvertement antisémites… plus longtemps l’antisémitisme
sera-t-il maintenu en respect, plus férocement il explosera…
L’antisémitisme augmente de jour en jour et d’heure en heure
parmi les nations ; de fait, il ne peut que s’accroître, dès
lors que les causes de son accroissement continuent à exister,
et qu’elles ne peuvent en aucun cas être supprimées. »
La cause de ce stéréotype
négatif antigentil est la permanence supposée d’une hostilité
des Gentils envers les juifs. La permanence de cette hostilité,
à son tour, découle en grande partie de son irrationalité
supposée. Si cette hostilité avait un fondement rationnel, alors
on pourrait imaginer que, dans des circonstances autres, cette
hostilité disparaîtrait. Si, par exemple, le problème était que
les Gentils auraient adhéré à un mensonge concernant les juifs,
alors l’éducation serait en mesure de mettre un terme à
l’antisémitisme. Ou bien, si le problème était que les Gentils
avaient un grief légitime à l’encontre des juifs, alors une
juste résolution du problème apporterait une solution à
l’antisémitisme. Mais plus le discours élitaire juif se
rapproche de la reconnaissance d’une base rationnelle à
l’hostilité envers les juifs, plus se répand l’idée que les
juifs seraient supérieurs aux Gentils d’une certaine manière, et
plus les Gentils sont tout simplement jaloux d’eux ; cette
supériorité juive étant immémoriale, ainsi en va-t-il de
l’antisémitisme.
Aussi longtemps que les
juifs penseront que l’antisémitisme gentil est inamendable, ils
seront dévoyés par leurs dirigeants, qui prêchent la nécessité
d’un nettoyage ethnique pour maintenir Israël aussi pur qu’il
est possible. Ils seront contraints par la logique même de ce
stéréotype antigentil de se tenir au côté de dirigeants
israéliens qui perpètrent l’épuration ethnique des Palestiniens,
même si certains de ces mêmes dirigeants – une classe élitaire
faite de milliardaires et de généraux – opprime et exploite des
juifs ordinaires et se soucient de leur bien-être comme d’une
guigne. Le stéréotype antigentil rend la simple idée d’une
solidarité entre juifs et Palestiniens de la classe ouvrière
tout simplement impensable, contribuant, de ce fait même, au
renforcement du contrôle de l’élite israélienne sur les juifs
ordinaires.
Pourquoi les juifs sont-ils
aussi nombreux à adhérer au stéréotype antigentil ? Pour poser
la question plus directement : pourquoi autant de juifs
américains croient-ils encore en ce stéréotype, bien qu’ils
constatent de leurs propres yeux que pratiquement à chaque fois
qu’un graffiti antisémite anonyme apparaît dans une quelconque
ville américaine, un nombre énorme de Gentils dénoncent cet
attentat et défilent avec les juifs pour le condamner ?
La réponse, c’est le fait
que les élites juives enseignent ce stéréotype antigentil aux
juifs depuis des siècles. Les juifs riches et les rabbins
étaient très puissants, dans l’Europe médiévale, et leur
position élevée dans la société requérait qu’ils empêchent une
quelconque solidarité de se développer entre juifs ordinaires et
Gentils du commun. Le stéréotype anti-gentil fut le principal
outil de cette politique. C’est là une partie de l’Histoire qui
n’est pas très bien connue, parce que la version de l’Histoire
que les dirigeants de la société enseignent aux masses minimise,
voire occulte totalement, les récits portant sur la manière dont
les gens ordinaires surent défier le pouvoir de l’élite, et
comment l’élite manoeuvra afin de rester au pouvoir en racontant
des bobards au peuple. C’est pourquoi la plupart des juifs,
ainsi que l’immense majorité des Gentils, n’ont qu’une très
vague idée du contexte dans lequel des Gentils s’en prirent aux
juifs dans un passé fort éloigné. Même le récent Holocauste nazi
fait plus l’objet de mensonges qu’il n’est présenté de manière
scientifiquement exacte au public dès lors qu’il est question du
rôle joué par les Allemands ordinaires durant la période du
régime nazi.
Quand ils entendent parler
des célèbres pogromes contre les juifs, la plupart des juifs
imaginent que les juifs, à ces époques lointaines, ne
différaient en rien de leurs contemporains gentils, à la seule
exception de leur religion, différente, et de la discrimination
dont ils faisaient l’objet, de ce fait même. On n’enseigne pas
aux juifs d’importants faits de l’histoire européenne, qui
contextualisent les violences contre les juifs. Par exemple, on
ne leur dit pas que, dans la société féodale, les juifs
occupaient des positions sociales très différentes de celles
qu’occupaient les Gentils. Que, par exemple, il n’y a jamais eu
de paysans juifs, en Europe, et que même les juifs les plus
pauvres vivaient dans les villes, petites et grandes, et qu’ils
vivaient bien mieux que les paysans, qui, dans la société
féodale, étaient virtuellement des esclaves, ni que les paysans
étaient souvent directement opprimés par des juifs très riches,
qui faisaient fonctions de percepteurs pour la noblesse. Il est
compréhensible que, ne sachant pas ces choses-là, les juifs
concluent de ce que leur enseignent leurs dirigeants religieux,
que les attaques contre les juifs ne pouvaient s’expliquer que
par la notion selon laquelle les Gentils nourriraient en leur
sein une haine irrationnelle des juifs, et que l’antisémitisme
gentil est mystérieux, atavique et éternel.
Adhérer à un stéréotype
négatif sur des gens parce qu’on ne connaît pas la totalité de
l’histoire, cela arrive en permanence. Ainsi, par exemple, la
plupart des Américains savent que les Palestiniens n’aiment pas
Israël. Mais ils ne savent pas pourquoi : ils ignorent qu’Israël
mène une épuration ethnique contre les Palestiniens. Aussi
est-il tout naturel que, quand on raconte aux Américains que la
raison pour laquelle les Palestiniens n’aiment pas Israël, c’est
que « les Arabes ont une haine irrationnelle envers les juifs,
qu’ils l’ont toujours eue et qu’ils l’auront toujours », ils le
gobent.
De nos jours, les juifs sont
très bien informés sur les siècles de persécution de juifs par
des Gentils, en Europe. Les dirigeants juifs y veillent. Mais ce
que les juifs, aujourd’hui, ne savent que très rarement, c’est
que les données historiques expliquent les motifs réels des
Gentils qui s’en prenaient aux juifs. Les dirigeants juifs
veulent que les juifs croient que les mobiles des masses
gentilles étaient en permanence les mêmes : une haine
irrationnelle des juifs, point barre. C’est simplement « dans
leur nature », comme l’instinct tueur du scorpion, dans la
célèbre histoire du scorpion qui persuade la grenouille de lui
faire traverser la rivière sur son dos, et disant à la
grenouille inquiète qu’il ne la tuerait en aucun cas, car,
sinon, ils se noieraient tous les deux, mais qui néanmoins la
pique au milieu du fleuve, répondant à la grenouille, qui lui
demandait pourquoi il avait fait ça : « Que veux-tu, ma pauvre
petite ; c’est dans ma nature ?! »...
Les juifs aspirant à un
monde plus égalitaire et plus démocratique doivent comprendre
que beaucoup des croyances qui leur ont été inculquées par les
rabbins et les juifs fortunés qui dirigent la juiverie organisée
sont factuellement erronées dès lors qu’il s’agit d’événements
historiques, et moralement faux dès lors qu’elles consistent à
accorder plus de valeur à la vie d’un juif qu’à celle d’un
Gentil. Les juifs doivent comprendre que ces croyances les
empêchent d’être aux côtés de la grande majorité des hommes,
dans le monde, face au racisme et à l’épuration ethnique, et
face aux autres formes d’inégalité que les élites imposent afin
de renforcer leur propre pouvoir. Tant qu’ils n’en auront pas
pris conscience, les juifs continueront à être les victimes
d’une sorte de paranoïa collective. C’est dangereux, à la fois,
pour eux, et pour les Gentils contre lesquels les dirigeants
juifs les excitent.
Les dirigeants d’Israël sont
la version contemporaine des juifs fortunés du passé, qui se
mettaient du côté des nobles contre les paysans, et qui firent
tout afin de garder « leur peuple » séparé des paysans et
méprisant envers ceux-ci. Cela a conduit à des désastres, comme
les pogromes de Chmielnicki. Les juifs qui pensent qu’ils
rendraient le monde plus sûr pour les juifs ordinaires en
prenant le parti des dirigeants sionistes d’Israël et en
soutenant leur épuration ethnique des Palestiniens commettent
une erreur monumentale. Les juifs, non moins que les Gentils,
doivent condamner l’épuration ethnique des Palestiniens
perpétrée par Israël et exiger qu’il y soit mis un terme. Ils
devraient se joindre à nous dans notre soutien au droit au
retour des réfugiés palestiniens afin qu’ils puissent rentrer
chez eux, dans leurs maisons ancestrales, à l’intérieur de la
ligne verte (en Israël), et percevoir un juste dédommagement
pour les terres et pour tous les biens que leur ont volés les
sionistes. C’est là la seule chose décente qu’il est impératif
de faire, à quelque religion qu’on appartienne.
° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° °
°
How Jewish Elites Use
Anti-Gentilism to Control Ordinary Jews
by John Spritzler
04.09.07
http://spritzlerj.blogspot.com/2007/09/how-jewish-elites-use-anti-gentilism-to.html
Our good friend John
Spritzler wrote this good and remarkable piece which deserves to
be widely read and disseminated. John delves into history and
its interpretation. Did Jews suffer for no reason at all - or
did they suffer as a social class, for exploiting people?
Shouldn't young Jews be explained that by their teachers,
instead of being brainwashed into "eternal hatred of Esau and
Jacob"? Absolutely. Surely he is right.
However, his very
interesting text suffers of lack of historical comparisons. He
could compare the fate of Jews in Ukraine in 1660 with that of
French in Haiti in 1800, who also suffered as a community and
were massacred almost to a man - more than that can be said
about the Ukrainian Jews who remained a massive community of
some 10 percent of total population and up to 70 per cent of
urban population. He could compare the fate of Jews with that of
nobles who were killed for no particlular guilt at all during
the Great Terror of 1793. Much suffering Jews actually survived
better than other communities of predatory behaviour.
John also deals with the
example of Dr Shahak: is it true that Jews are forbidden, by
their law, to save a goy on Sabbath? He affirms this suggestion
of Shahak, and refutes the claim by a British Rabbi. Surely this
stand calls for courage. But as a matter of fact, a Jew is
perfectly allowed, by Jewish law, to kill a goy - by enticing
him to descend to a pit and removing the ladder, for instance.
The example of Dr Shahak, far from being an exercise in hateful
thinking, just touches the subject in the earnest.
Shamir
Let's start out by looking
at a sample of what Jews are taught by their religious leaders,
about the history of Jews being persecuted by gentiles, and
about how Jewish morality regards gentiles.
The Chmielnicki Pogroms
Here is an example of how
Jews learn a version of history that serves to make them believe
an anti-gentile stereotype--that gentiles have an irrational
hatred of Jews. The Chmielnicki pogroms of 1648, in what was
then Poland and now the Ukraine, are considered to have been the
most atrocious attacks on Jews by the gentile masses (as opposed
to the state acting on its own as during the Nazi era) in
European history. There is no doubt that it was a vicious attack
and that tens of thousands--some say 100,000 or more--Jews died
terrible deaths because of it.
This is how Rabbi Ken Spiro,
a licensed tour guide from the Israel Ministry of Tourism who
has appeared on radio and television programs such as B.B.C.,
the National Geographic Channel and the History Channel,
describes the event in his "The Jews of Poland: Crash Course in
Jewish History #49" <http://www.aish.com/literacy/jewishhistory/Crash_Course_in_Jewish_History_Part_49_-_The_Jews_of_Poland.asp>
:
POGROMS
When the
Ukrainians decided to throw the Poles out of their land, a
full-scale massacres of Jews began.
The year 1635
saw the first big explosion of violence in Ukraine against Poles
and Jews. But this attempt at the revolution was crushed. It
returned with new vigor thirteen years later.
This second
rebellion, in 1648, which succeeded in freeing Ukraine from
Polish rule, was led by a Ukrainian Cossack named Bogdan
Chmielnicki. In large measure it was directed at the Jews.
Chmielnicki was
one of the biggest anti-Semites in human history, on par with
Hitler. His aim was genocide and his forces murdered an
estimated 100,000 Jews in the most horrendous ways:
Here is one
description (from Yeven Mezulah, pp. 31-32):
"Some of them
[the Jews] had their skins flayed off them and their flesh was
flung to the dogs. The hands and feet of others were cut off and
they [their bodies] were flung onto the roadway where carts ran
over them and they were trodden underfoot by horse ... And many
were buried alive. Children were slaughtered at their mother's
bosoms and many children were torn apart like fish. They ripped
up the bellies of pregnant women, took out the unborn children,
and flung them in their faces. They tore open the bellies of
some of them and placed a living cat within the belly and they
left them alive thus, first cutting off their hands so that they
should not be able to take the living cat out of the belly ...
and there was never an unnatural death in the world that they
did not inflict upon them."
Here is another
account from a Luthuanian Rabbi Shabbetai ben Meir HaCohen
(1621-1662) also known as the Shach, who survived this time:
"On the same day
1,500 people were killed in the city of Human in Russia on the
Sabbath. The nobles [Cossacks] with whom the wicked mob had
again made an alliance chased all the Jews from the city into
the fields and vineyards where the villains surrounded them in a
circle, stripped them to their skin and ordered them to lie on
the ground. The villains spoke to the Jews with friendly and
consoling words: 'Why do you want to be killed, strangled and
slaughtered like an offering to your God Who poured out His
anger upon you without mercy? Would it not be safer for you to
worship our gods, our images and crosses and we would form one
people which would unite together.' "But the holy and faithful
people who so often allowed themselves to be murdered for the
sake of the Lord, raised their voices together in almighty in
Heaven and cried: 'Hear of Israel the Lord our God, the Holy One
and the King of the Universe, we have been murdered for Thy sake
so often already. O Lord God of Israel let us remain faithful to
Thee.' Afterward they recited the confession of sins and said:
'We are guilty and thus recognize the Divine judgement.' Now the
villains turned upon them and there was not one of them who did
not fall victim."
It's no wonder
when Jews hear the word Cossack they break out in a sweat. These
people killed 100,000 Jews and destroyed 300 Jewish communities
in the most brutal way one could imagine.
Yet to this day
Chmielnicki is considered a nationalist hero in the Ukraine,
where they regard him as a kind of "George Washington." In Kiev
there is a big statue in the square erected in his honor.
Irrational hatred of Jews
(at least of Jews who did not convert to Christianity) surely
seems to be the explanation for the pogrom based on this
account. But there are some parts of the story left out by Rabbi
Sprio. These parts are discussed in Yiddish Civilisation: The
Rise and Fall of a Forgotton Nation by Paul Kriwaczek, who was
born in Vienna in 1937 and, with his parents, narrowly escaped
the Nazis in 1939.
Kriwaczek writes,"Peasant
life on the Ukrainian estates has been compared with
African-Americans' experience of ante bellum plantation society
in the southern Confederate states of North America....The
distinguished historian of Poland Professor Norman Davies's
judgement is severe but probably fair:
"the Jewish
arendator [a person who leased land from a noble] became the
master of life and death over the population of entire
districts, and, having nothing but a short-term and purely
financial interest in the relationship, was faced with the
irresistible temptation to pare his temporary subjects to the
bone...In 1616 well over half the Crown Estates in the Ukraine
were in the hands of Jewish arendators. In the same era, Prince
Konstanty Ostrorog was reputed to employ over 4,000 Jewish
agents. The result was axiomatic. The Jewish community as a
whole attracted the opprobrium directed originally at its most
enterprising members, and became the symbol of social and
economic exploitation."
Had Rabbi Spiro included
this part of the story his readers would not have been so quick
to conclude that the motive for the violence against innocent
Jews was inexplicable and irrational. Wrong, yes; inexplicable
and irrational, no.
It was the tiny minority of
wealthy Jewish agents and arendators against whom the peasants
had a legitimate grievance, and against whom violence was quite
understandable. But why did the peasants hate the innocent Jews?
Part of the answer, no doubt, stems from the fact that even the
poorest Jews were seen by peasants to be living off the wealth
that the rich Jews stole from the peasants; they were not
perceived as people who shared anything in common with peasants.
The position of Jews in feudal society explains why this would
be so. As Kriwaczek writes:
"Jewish
inequality was, in any case, always rather different in kind
from that prevailing among the gentiles. Instead, it resembled a
kind of inverted version of the surrounding feudal system. Among
Christian Slavs the movement of wealth was upwards, from the
worse-off to the better-off, from the base of the social pyramid
towrds its summit. Riches were sweated from the soil by the
multitude of peasants and passed upwards to swell the coffers of
the noble few. Among the Jews, the movement of money was in the
opposite direction, flowing from the prosperous, middle-class,
Yiddish-speaking merchant minority, growing wealthy from the
export trade--the entrpreneurs of Cracow, Lemberg and
Lublin...down to the mass of the Jewish Slavic working class who
serviced their social superiors' religious and existential
needs: the kosher butcher, the matzo baker, the Sabbath
candlestick maker, the vintner, the dyer, the weaver, the
tailor, the musician and the man who drove the mule cart."
But was the violence even
mainly driven by hatred of Jews? Kriwaczek adds the following
additional part of the story:
"It is not to
diminish the Yiddish people's afflictions to note, as reported
in these same grisly accounts, that the worst cruelties were
practised on Polish noblemen and Catholic priests: 'The Jews
were led to the cemetary...They entered the cemetery chapel and
were killed there. Afterwards the buildng was set on fire...The
Catholic priests...were skinned alive while the dukes who had
been buried for a long time were dug up from their graves and
tossed aside'; that it was Polish nobles and priests who
provided the greater number of victims: 'In the city of Mogila
they slaughtered 800 nobles together with their wives and
children as well as 700 Jews, also with wives and children,'"
Far from supporting the
stereotype of irrational hatred of Jews, the actual events of
the Chmielnicki pogroms suggest that the peasants were driven by
class anger at the entire upper class of Polish society. They
attacked Jews because they perceived them to be an integral part
of the upper class. The anger clearly did not stem from anything
mysterious, timeless and irrational. The behavior towards Jews
of modern gentiles today simply cannot be predicted by, or
understood as a continuation of, the timeless and irrational
behavior of peasants in 1648 Poland.
Jewish leaders have long
wanted Jews to fear peasants and have contempt for them. One
illustration of this is that Israel's national poet, Chaim
Nachman Bialik (1873-1934), born in the Ukraine, wrote his
famous poem, "My Father," in 1932 during the great Ukrainian
famine that killed millions. As Nicholas Lysson writes, "The
poem depicts Bialik’s 'righteous and upright' father dispensing
vodka in a 'den of pigs like men,' to Slavic peasants 'rolling
in vomit' with 'faces of monstrous corruption.' Bialik calls
them 'scorpions' for good measure. The father’s 'whispered
syllables,' mean-while, audible only to his adoring son, are
'pure prayer and law, the words of the living God.' The poem
nowhere acknowledges the common complaint that the Jews
encouraged Slavic alcoholism, which brought in revenue, exposed
peasants’ remaining assets to foreclosure, and made them easier
to control." [from "HOLOCAUST AND HOLODOMOR" <http://desip.igc.org/HolocaustAndHolodomor.html>
]
Orthodox Judaism's Contempt
for Gentiles
Rabbi Immanuel Jakobovits is
the former Chief Rabbi of Ireland and later became the spiritual
leader of the Fifth Avenue Synagogue in New York City. He is the
author of the book Jewish Law Faces Modern Problems. He has a
most interesting article, titled "A Modern Blood
Libel--L'Affaire Shahak" in the summer, 1966 issue of TRADITION
(Volume 8, Number 2) that is also online <http://www.edah.org/backend/document/jakobovits1.html>
. The article is a defense of the Israeli rabinnate against an
accusation made against them by Dr. Israel Shahak the previous
December in a letter to Haaretz newspaper in Israel. Israel
Shahak (1945, 2001) was a resident of the Warsaw Ghetto, a
survivor of the Nazi Bergen-Belsen camp, and an outspoken critic
of Zionism and champion of human rights in Israel, as well as
having been a Chemistry professor. Shahak has written in great
detail how Orthodox Judaism is fundamentally contemptuous of
gentiles, basing his views on quotations from the original
Hebrew Talmudic writings (which, as he notes, are often
incorrectly translated into English in order to obscure how
anti-gentile they actually are.) The interested reader can read
Shahak's own words in his book Jewish History, Jewish Religion,
in which Chapter 5 <http://www.geocities.com/alabasters_archive/jewish_history_5.html>
("The Laws Against Non-Jews") is most relevant to the topic at
hand.
Rabbi Jacobovits writes
that, in his letter, Shahak
"charged that
according to 'Orthodox' Jewish law it was forbidden to violate
the Sabbath to save the life of a non-Jew. To 'prove' his
inflammatory charge, he subsequently 'revealed' that he had
himself witnessed an incident in which an Orthodox Jew had
refused to allow his telephone to be used to call for help for a
non-Jew who had collapsed nearby. Shocked, he asked the
rabbinate for a ruling, and they had, so he claimed, confirmed
that the Sabbath could indeed be violated only to save a Jewish
life."
Rabbi Jacobovits claims that
Dr. Shahak later admitted that he had fabricated the whole
incident. I don't know the truth of this matter. In either case,
it isn't relevant to our discussion. What is, however, very
relevant is the rabbi's explanation, based on citations from the
Talmud, for why, as he asserts, "the rabbinate, far from having
confirmed Dr. Shahak's allegation, had in fact ruled that the
Sabbath must be violated to save a non-Jewish no less than
Jewish lives."
Rabbi Jacobovits explains
why a Jew should break the Sabbath to save the life of a non-Jew
with these exact words:
"Nevertheless,
even Biblical violations of the Sabbath are warranted for
non-Jews 'on account of enmity,' i.e., if the refusal to render
such aid may imperil Jews. This stipulation is explicitly made
by R. Moses Schreiber (Chatam Sopher, Yoreh De'ah, no. 131;
cited in Pitchel Teshuvah, Yoreh De'ah, 154)."
In contrast, the reason why
it is permitted ("sanctioned" as Rabbi Jacobovits says) to
break the Sabbath to save the life of a Jew is explained by the
rabbi this way:
"The principal
verse cited by several sages in the Talmud to provide this
sanction is: 'And the children of Israel shall keep the Sabbath
to observe the Sabbath" (Ex. 31:16), which they construed to
mean: "Desecrate one Sabbath for him (i.e., a dangerously sick
person), so that he may [survive to] keep many Sabbaths
[later.]" (Yoma 85b; Sabbath 151b; Mekhilta, Tissa).
Accordingly, the whole sanction to violate the Sabbath for the
preservation of life is founded on the superior value not of
life itself but of the prospect to observe "many Sabbaths"
afterwards, so that the Sabbath can be suspended only for the
sake of a person who himself observes the Sabbath."
What is remarkable about
Rabbi Jacobovits's explanation of the Talmud on this question is
that his own words confirm Shahak's main point--that the Talmud
views gentiles as inferior to Jews and less deserving of even
having their life saved. For, according to the rabbi, if the
circumstances were such that a gentile's life depended on a Jew
breaking the Sabbath, but no gentile would ever find out about
it if the Jew refused to break the Sabbath, then there would be
no risk of it "imperiling Jews" and hence the 'on account of
enmity' reasoning would not apply and the poor gentile ought to
be left to die. Nowhere in Rabbi Jacobovits's article is there
an affirmation that a gentile's life is inherently as valuable
as a Jew's life. Orthodox Judaism doesn't believe it is.
The Significance of This for
Jews Today
Of course most Jews today do
not decide how to behave based on Talmudic law. The point is
that whenever a Jew breaks the Sabbath to save the life of a
gentile (or in general treats a gentile as an equal, regardless
of whether it imperils Jews to do otherwise) he or she is acting
contrary to Orthodox Judaism. For centuries the rabbis and
wealthy Jews, who controlled Jewish communities in Europe, used
the Talmud to inculcate in ordinary Jews a profoundly
disrespectful attitude towards gentiles. This played the same
role then (and now, in the case of Palestinians) as racism
played in the American South. The white upper class feared poor
whites uniting with blacks (as indeed happened in the 1930s on a
large scale in the Southern Tenant Farmers Union)and pushed the
racist idea that blacks were inferior in order turn the whites
against the blacks. Similarly, the Orthodox Jewish religion
helps to prevent ordinary Jews from forming relations of
solidarity with gentiles against the upper class that oppresses
them both.
Many Jews are as anti-racist
and fair-minded as could be on every issue except one: Israel's
ethnic cleansing of Palestinians, carried out to ensure that
Israel's population remains at least 80% Jewish. On this one
issue they put their otherwise egalitarian values aside and make
a huge exception. They justify this on the grounds that Jews
need a place in the world that is virtually all Jewish, so they
will be safe from the inevitable outbreaks of antisemitism.
These Jews believe that, for some mysterious reason, all
gentiles are, and always will be, prone to an irrational and
inexplicable hatred of Jews. They believe that gentiles are
always antisemitic, if not overtly then latently. On the basis
of this anti-gentile stereotype, they insist that Jews need a
"nation of their own" because they can never be secure living
among gentiles, not even in the most democratic, egalitarian and
enlightened society.
Theodor Herzl founded the
modern Zionist movement in 1896 by writing his famous book, The
Jewish State, which argued that Jews needed a state of their own
because,
"The nations in
whose midst Jews live are all either covertly or openly
Anti-Semitic...the longer Anti-Semitism lies in abeyance the
more fiercely will it break out...Anti-Semitism increases day by
day and hour by hour among the nations; indeed, it is bound to
increase, because the causes of its growth continue to exist and
cannot be removed."
The essence of this negative
anti-gentile stereotype is the supposed permanence of gentile
hostility to Jews. Its permanence, in turn, stems in large part
from its supposed irrationality. If there were a rational basis
for the hostility then one could imagine that under changed
circumstances the hostility would disappear. If, say, the
problem were that gentiles believed a lie about Jews, then
education could end antisemitism. Or if the problem were that
gentiles had a legitimate grievance against Jews, then a just
resolution of the matter would solve the problem. But the
closest that elite Jewish discourse comes to acknowledging a
rational basis for hostility to Jews is the idea that Jews are
superior to gentiles in some way and gentiles are just jealous;
and since this Jewish superiority is timeless, so is the
antisemitism.
As long as Jews accept that
gentile antisemitism is unchangeable, they will be swayed by
their leaders who preach the need for ethnic cleansing to keep
Israel as purely Jewish as possible. They will be forced by the
logic of this anti-gentile stereotype to side with Israeli
leaders who carry out ethnic cleansing of Palestinians, even
though these same leaders--an elite class of billionaires and
generals--oppress and exploit ordinary Jews and have no concern
for their welfare. The anti-gentile stereotype makes the very
idea of solidarity between working class Jews and Palestinians
unthinkable, and in this way functions to strengthen the Israeli
elite's control over ordinary Jews.
Why do so many Jews believe
the anti-gentile stereotype? To put the question more sharply,
why do many American Jews believe this stereotype when they can
see with their own eyes that virtually anytime antisemitic
graffiti appears in any American town huge numbers of gentiles
denounce it and march with Jews to condemn it?
The answer is that Jewish
elites have been teaching Jews this anti-gentile stereotype for
centuries. Wealthy Jews and rabbis were powerful people in
feudal Europe, and their elevated position in society required
preventing solidarity from developing between ordinary Jews and
ordinary gentiles. The anti-gentile stereotype made this
possible. This is a part of history that is not well known
because the version of history that the rulers of society teach
the masses deemphasizes or even excludes altogether the stories
about how ordinary people challenged elite rule and how elites
contrived to stay in power by telling people lies. For this
reason most Jews as well as gentiles have only a vague idea
about the context in which gentiles attacked Jews in the distant
past. Even the more recent Nazi Holocaust is more lied about
than accurately presented to the public when it comes to the
role of ordinary Germans during the Nazi period.
Most Jews, when they hear
about the famous pogroms against Jews, imagine the Jews in those
times as having been no different from the contemporary
gentiles, with the sole exception of having a different religion
and being discriminated against because of that. Jews are not
taught important facts of European history that contextualize
violence against Jews. For example, they aren't taught that Jews
occupied a very different position in feudal society from
gentiles, that, for example, there were never Jewish peasants in
Europe, that even the poorest Jews lived in small towns or
cities and were far better off than the rural peasants in feudal
society who were virtual slaves, or that peasants were often
directly oppressed by wealthy Jews who acted as agents of the
nobility. It is understandable that, not knowing these things,
Jews conclude from what they are taught by their religious
leaders that the attacks on Jews can only be explained by the
notion that gentiles harbor an irrational hatred of Jews, and
that gentile antisemitism is mysterious, inherent and timeless.
Believing a negative
stereotype about people because one doesn't know the full story
happens all the time. For example, most Americans know that
Palestinians don't like Israel, but they don't know why; they
don't know that Israel carries out ethnic cleansing of
Palestinians. So it is natural that Americans believe it when
they are told that the reason Palestinians don't like Israel is
because "Arabs have an irrational hatred of Jews, always have
and always will."
Jews today are very well
informed about the centuries of persecution of Jews by gentiles
in Europe. Jewish leaders make sure of this. But what Jews today
seldom know are the historical facts that indicate the actual
motives of the gentiles who attacked Jews. Jewish leaders want
Jews to believe that the motives of the gentile masses were
always the same: irrational hatred of Jews, period. It's just
"in their nature," like the killing instinct of the scorpion in
the famous story of the scorpion who convinces the frog to carry
him across the river by telling the worried frog that he would
never kill the frog because then they would both drown, but who
nonetheless does sting the frog in midstream and, when asked by
the frog, "How come?" replies, "It's my nature."
Jews who want a more equal
and democratic world need to understand that many of the beliefs
they have been taught by the rabbis and wealthy Jews who lead
organized Jewry are factually wrong when it comes to historical
events, and morally wrong when it comes to placing more value on
the life of a Jew than a gentile. Jews need to understand that
these beliefs prevent them from standing with the great majority
of people in the world in opposition to racism and ethnic
cleansing and other forms of inequality that elites enforce in
order to strengthen their power over people. Until they do, they
will continue to suffer from a kind of collective paranoia. This
is dangerous to both themselves and to the gentiles their Jewish
leaders turn them against.
Israel's leaders are the
modern-day version of the wealthy Jews of the past who aligned
themselves with the nobles against the peasants and who tried to
keep "their people" separated from and contemptuous of the
peasants. This led to disasters like the Chmielnicki pogroms.
Jews who think that they are making the world safer for ordinary
Jews by siding with Israel's Zionist leaders and supporting
their ethnic cleansing of Palestinians are making a monumental
mistake. Jews, no less than gentiles, should oppose Israel's
ethnic cleansing and demand it stop. They should join with the
rest of us in supporting the right of return for the Palestinian
refugees so they can return to their homes inside the green line
(Israel) and receive fair compensation for the land and other
property that the Zionists stole from them. It is the decent
thing to do, no matter what one's religion.
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