Bâillonnée, la
pauv’ Clio !
par Israël Shamir
18 avril 2007
traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier
[texte original en anglais à ce lien :
http://www.israelshamir.net/English/Eng16.htm ]
[Texte d’une conférence prononcée à
l’Université de Teramo – Italie – dans le cadre du Colloque sur
le thème Holocauste et Moyen-Orient : l’Histoire Muselée – 18
avril 2007]
En cette période de l’année, l’Italie
resplendit ; une herbe luxuriante recouvre les piémonts, les
premières figues pointent le bout de leur nez et les fleurs des
cerisiers ont déjà été emportées par les pluies printanières.
Je m’y trouvais afin d’y participer à un
colloque sur le thème Holocauste et Moyen-Orient :
l’Histoire muselée, organisé par le génial professeur
Claudio Moffa. Ce sosie italien de Paul Newman, très grand,
mince, aux traits pleins de noblesse et aux yeux bleus excelle à
emprunter les voies à sens unique à contre-courant.
Son exécration des interdits ne se limite
d’ailleurs pas aux panneaux de circulation : il semble suffire
de mettre un panneau ‘Entrée interdite’ quelque part, fusse dans
le contexte de quelque disputation historique, et voilà que
notre homme fonce, tête baissée ! Non content d’avoir fondé la
partie la plus brûlante et taboue du discours européen, il a
organisé ce colloque, auquel ont assisté de nombreux historiens
– des universités de Sienne et de Calabre, de Turin, de Naples,
de Rome et d’Urbino –, ainsi que des journalistes venus de toute
l’Italie, plus moi-même, le seul intervenant étranger. La
conférence s’est déroulée à l’université de Teramo, où enseigne
le Professeur Moffa.
Teramo est une ville médiévale charmante,
pittoresque ; elle est située dans la chaîne montagneuse des
Abruzzes, à l’ombre des sommets enneigés du massif du Gran
Sasso. Parmi les nombreuses personnes de l’assistance et les
nombreux orateurs, je mentionnerai le Professeur Mauro Manno,
duquel vous trouverez certains des articles sur mon site ouèbe,
ainsi que le Dr Tiberio Graziani, rédacteur en chef de la revue
Eurasia. (Vous pouvez prendre connaissance des communications de
ce colloque, ainsi que des conférences qui y ont été prononcées
sur le site du Professeur Moffa, à l’adresse suivante :
http://www.mastermatteimediorente.it )
Mais d’ici là, permettez-moi de vous présenter
mon intervention :
Nul ne devrait s’étonner au constat que la
charmante muse de l’Histoire, Clio, se retrouve bâillonnée.
L’Histoire, en effet, ce n’est pas un quelconque passe-temps
innocent, consistant à collectionner des faits et des vétilles
anecdotiques. L’Histoire, c’est un bras-de-force permanent, car
sa réécriture peut changer la marche du monde. On ne saurait
changer le passé, dit le vieil adage. C’est rigoureusement
exact. Mais si nous sommes mécontents de notre présent, nous
pouvons modifier notre compréhension du passé, et cela changera
notre futur. L’homme sait cela depuis des temps immémoriaux ;
c’est la raison pour laquelle l’Histoire a été confiée à la
bonne garde de cerbères sacrés, afin de garantir la pérennité de
la structure du pouvoir et un minimum de continuité. Quiconque a
le contrôle du passé est en mesure de déterminer le futur. Le
thème de cette conférence a trait exactement à cette question :
nous ne sommes pas satisfaits de notre présent, nous nous
tournons vers le passé et, en réévaluant celui-ci, nous
envisageons d’avoir un minimum de prise sur notre futur. Si,
d’aventure, certains chapitres de notre narration historique
étaient, de fait, protégés à l’excès, voire carrément déformés,
cela nous donnerait encore une raison supplémentaire de nous y
attaquer.
L’Holocauste n’est certes pas le seul domaine
vigoureusement interdit de l’Histoire, dans lequel tout intrus
risque de se retrouver dans une sale situation. La question fort
ancienne des sacrifices humains juifs vient, en effet, de
ré-émerger, en Italie, avec la publication de l’ouvrage Pâques
Sanglantes, du Professeur Ariel Toaff. Comme vous le savez sans
doute, le Professeur Toaff a démontré que certains juifs accusés
d’avoir enlevé et tué des enfants chrétiens, au Moyen Age,
étaient effectivement coupables de ce dont on les avait accusés.
Ils furent exécutés en raison de ces assassinats brutaux, et en
aucun cas victimes d’on ne sait trop quels préjugés chrétiens
allégués ou d’on ne sait trop quel antisémitisme primaire. On
peut voir là une raison d’être satisfait : les criminels ne
furent en rien diffamés, mais reçurent le châtiment approprié ;
justice fut faite, et les juifs contemporains devraient se
réjouir au constat que le préjugé anti-juif médiéval n’était
qu’un mythe, aussi fantasmatique que celui d’Allemands
transformant des juifs en savonnettes.
Seulement, voilà : les organisations juives
n’ont pas été joices du tout… Elles ont attaqué ce professeur,
tout juif ès études juives médiévales d’une université
israélienne qu’il fût. Et c’est un professeur Toaf mentalement
torturé, quasiment crucifié, qui a pris la décision de retirer
son livre de la vente et de le détruire (grâce au Ciel, de nos
jours, cela n’est plus aussi facile que par le passé, et ce
livre peut être lu sur Internet à l’adresse URL suivante :
http://www.vho.org/aaargh/fran/livres7/pasque.pdf ).
L’auteur a refilé les modestes émoluments perçus
de son éditeur à l’Inquisition juive, l’AntiDefamation League,
et il a été contraint à un nouveau geste de repentance.
[
http://www.haaretz.com/hasen/spages/830711.html ]
Le parlement israélien (la Knesset) envisage de
mettre le Dr. Toaff en tôle
[
http://www.haaretz.com/hasen/spages/831189.html] ; d’autres
entendent simplement lui faire un procès, histoire de marquer le
coup et de s’assurer qu’il meure bien dans la pauvreté et la
déréliction. Ici, en Italie, il est naturel de comparer le Dr.
Toaff à Galilée, ce grand intellectuel italien, qui fut
persécuté en raison de ses découvertes scientifiques et qui, à
une mort horrible, préféra se déjuger.
Mais il est encore plus indiqué de comparer
l’avancée réelle du Dr. Toaff à celle de son collègue juif
italien, le Dr. Carlo Ginzburg, l’auteur du Sabbat des Sorcières
[Version française : Editions Gallimard, 1992]. Ginzburg a
démontré que les Frioulans, les habitants de la région du
Frioul, une région italienne limitrophe de la Vénétie,
s’adonnaient à une forme de magie noire dérivant de leurs rites
de fertilité ancestraux.
Toaff est parvenu à un résultat similaire en ce
qui concerne les juifs, à savoir qu’eux aussi s’adonnaient à la
magie noire, laquelle dérivait de leur culte ancestral de la
vengeance et du salut-grâce-au-sang-versé. Mais les Frioulans
sont restés sereins, tandis que les juifs ont presque lynché le
professeur, démontrant ainsi que les Frioulans sont des gens à
l’esprit ouvert, capables de contempler avec une curiosité
bienveillante les tours pendables de leurs ancêtres, alors que
les juifs sont incapables de digérer la nouvelle – ô combien –
traumatisante de leur non-exclusivité, de leur non-élection et
de leur non-sacralité.
Conjointement au Dr Ginzburg, le Dr Toaff a
achevé un processus de réévaluation du Moyen Age déjà très bien
décrit par Mircea Eliade, dans son ouvrage Occultisme,
sorcellerie et modes culturelles. Eliade a ainsi écrit : « Voici
déjà quatre-vingts ans, les chercheurs éminents Joseph Hansen et
Henry Charles Lee considéraient que la magie noire était une
invention de l’Inquisition, et non des sorciers. Ils estimaient
ces histoires de sabbat des sorcières, de rites sataniques,
d’orgies et de crimes soit purement imaginaires, soit résultant
d’aveux arrachés par la torture. Aujourd’hui, nous savons –
poursuivait Mircea Eliade – que la magie noire n’a pas été
inventée par l’Inquisition ». Ni non plus, devrions-nous
ajouter, les sacrifices humains juifs, dont la preuve a été
apportée au-delà de tout doute raisonnable.
Toaff a étudié le cas de Simon de Trente, un
enfant rituellement assassiné par des ‘négromances’ juifs. La
culpabilité d’une poignée de juifs fut établie par le meilleur
tribunal auquel on pût rêver à l’époque, et les juifs innocents
n’en pâtirent pas plus que les musulmans innocents ont souffert
des conséquences des attentats du 11 septembre 2001 aux
Etats-Unis. Un autre cas fut celui de Hugues de Lincoln, un
enfant assassiné rituellement en 1225 : sur 90 juifs emprisonnés
à la suite de ce crime, plus de 70 furent libérés, leur
innocence ayant été établie, tandis que les coupables avérés
furent pendus : on le voit : on est, là, extrêmement éloigné
d’un lynchage !
Commettant un délit effronté de parti-pris
ethnique, l’encyclopédie aux mains des juifs Wikipedia qualifie
Hugues de Lincoln de « soi-disant assassiné »
[
http://en.wikipedia.org/wiki/Little_Saint_Hugh_of_Lincoln ],
alors que l’ « accusation fallacieuse » [et, en réalité, fondée,
ndt], clairement établie (à ses yeux) est, quant à elle,
qualifiée de « diffamation sanglante » [eng. ‘blood libel’]. Le
« Blood libel » est une définition standard de ces affaires,
insinuant que des juifs par définition toujours innocents
étaient accusés fallacieusement par des Chrétiens pleins de
préjugés à leur encontre. Mais si une leçon morale peut être
retirée de ces vieilles affaires criminelles, en voici la
teneur : le sens européen de la justice et de l’équité a
toujours, invariablement, prévalu ; tandis que les juifs
coupables furent châtiés, les juifs innocents vécurent et
prospérèrent, bien qu’ils représentassent l’unique communauté
non-chrétienne en Europe.
La justice musulmane n’était pas mauvaise, elle
non plus. Dans un cas survenu en 1840, à Damas, un moine
catholique fut assassiné par quelques juifs qui avouèrent leur
crime et furent châtiés. Mais cela n’interféra en rien dans la
prospérité de leurs coreligionnaires, et Farkhi, un juif de
Saint-Jean d’Acre, était considéré l’homme le plus riche de
toute la Syrie, y compris après cette affaire des Disparus de
Damas. Le crime fit l’objet d’une enquête du grand orientaliste
Sir Richard Burton, consul d’Angleterre à Damas, lequel, bien
que philosémite invétéré (« M’eût-on offert la possibilité
d’opter pour une race, il n’en est aucune à laquelle j’aurais
choisi d’appartenir aussi volontiers que la race juive »), il
accepta le verdict de culpabilité, dans ce cas d’espèce, et il
écrivit un compte-rendu détaillé de toute cette affaire.
Les juifs de Londres acquittèrent un prix
considérable [ils se saignèrent quasiment aux quatre veines,
pour changer… ndt]
[
http://www.fpp.co.uk/BoD/origins/BurtonMS2.html ] pour
acheter le manuscrit de Burton à ses héritiers, et ledit
manuscrit n’a jamais été édité (ni a fortiori publié) jusqu’à ce
jour : il est conservé, à l’abri des regards indiscrets, dans
les coffres-forts du Board of Deputies of British Jews [une
organisation équivalente, en Grande-Bretagne, au CRIF français,
ndt]. Un journaliste britannique juif, Aaronovitch, a réprimandé
la Syrie, dont un ministre avait osé écrire à ce sujet ;
Aaronovitch n’a jamais fait mention de l’enquête menée par
Burton. Il s’est contenté de crier : « carton rouge :
diffamation sanglante ! », comme si c’était là le coup de
sifflet indiquant la fin de la partie…
De fait, avant même l’Holocauste, la diffamation
sanglante existait ; Quand on lit les textes juifs et
judéophiles datant d’avant la Seconde guerre mondiale, on
remarque que la place que prend de nos jours dans l’univers
judéocentrique le dogme holocaustique n’était pas vacante : elle
était occupée par des pogromes en Russie, par l’affaire Dreyfus
en France, par l’Inquisition, par l’expulsion des juifs
d’Espagne, par la destruction du Temple de Jérusalem et, dans
une large mesure, par – bingo – les « diffamations
sanglantes » ! Tous ces discours véhiculaient un seul et même
message : ils proclamaient éternelle, unique, inexpliquée et
sans fondement une souffrance des juifs exclusivement causée par
la haine irrationnelle des Gentils ; ils unifiaient et
mobilisaient les juifs contre les Goyim ; ils permettaient de
relâcher pour partie une surpression d’envie, d’hostilité et de
méfiance [envers les juifs], transformant au passage ces
sentiments négatifs en pitié, voire même engendrant des
sentiments de culpabilité chez les Goyim, y compris les moins
crédules.
L’affaire du Dr Toaff peut aider nos amis
surinvestis dans la narration holocaustique à découvrir le pot
aux roses. Je respecte les dissidents / négationnistes, car ils
vont à contre-courant ; mais je ne partage pas leur
enthousiasme. Certes, ces histoires de souffrance imméritée et
unique peuvent être démolies sur des bases factuelles. C’est ce
qu’a fait le Dr. Serge Thion, concernant l’Holocauste, quand il
a fait observer qu’Elie Wiesel, le grand conteur de
l’Holocauste, a préféré coller aux basques de ses persécuteurs
nazis plutôt que de rester avec ses libérateurs russes. C’est
aussi ce qu’ont fait le Dr Toaff et Sir Richard Burton, en ce
qui concerne les sacrifices rituels, démontrant que la réaction
des autorités [des époques concernées] a été, dans tous les cas
connus, mesurée et légitime.
L’historien russe Kozhinov a, quant à lui,
étudié les pogromes en Russie ; il a prouvé que ces
affrontements violents ont causé en bien plus grands nombres la
mort de non-juifs que de juifs. Le plus important, et le plus
sanglant de ces pogromes, celui de Kichinev, a été décrit par
Bialik, le poète national juif, comme le pire des massacres,
avec des rues inondées de sang et, dans un récent numéro de
Ha’aretz, un journaliste israélien a écrit que « personne ne
doute du droit à l’existence de la nation russe au motif que des
chrétiens ont crevé avec leurs ongles les yeux à des enfants
juifs de Kichinev, au début du vingtième siècle. » Toutefois,
contrairement aux cas des bébés italien et anglais torturés à
mort par des adeptes juifs de la magie noire, ces allégations
d’ « yeux crevés avec les ongles, etc. » ne sont que les fruits
d’une imagination débordante, que l’on peut démonter quasi
instantanément, alors que le total des victimes, à Kichinev,
s’élevait à 45 personnes, soit un quart des victimes du massacre
sioniste de Deir Yassine ou l’équivalent du tribut mensuel en
victimes de la répression de l’Intifada palestinienne.
Ainsi, toutes ces histoires de soi-disant
souffrances [juives] non sollicitées sont susceptibles d’être
démolies. Mais pourquoi (allez-vous me demander) se donner cette
peine, dès lors que les thaumaturges de ces récits mythiques ont
pour seule ambition de faire passer l’idée que les juifs
seraient uniques et spéciaux, qu’ils auraient plus souffert que
quiconque et que ce serait là, en l’occurrence, la raison pour
laquelle ils seraient fondés à n’en faire qu’à leur tête, étant
les meilleurs, tandis que quiconque en douterait serait obsédé
par un antisémitique mystique ? Ces narrations ne sont mises en
avant qu’à la seule fin de déclencher l’ire des juifs contre
leurs persécuteurs allégués. C’est tout. [en français dans le
texte, ndt]
Ces histoires de victimisation me déplaisent
fondamentalement, et pas seulement parce qu’elles sont faibles,
du point de vue factuel. Elles le résultat, mais une cause de
souffrances bien réelles. A chaque fois que ces histoires de
« persécutions non provoquées » sont mises en avant, n’en doutez
pas : ceux qui les promotionnent sont en train de préparer une
de ces atrocités bestiales de derrière les fagots, dont ils ont
le secret. Les juifs ont brandi l’histoire de l’Holocauste et
ils ont éradiqué la paisible population palestinienne la même
année : 1948. Les Arméniens ont raconté l’histoire de leur
souffrance « unique et non provoquée », tout en massacrant les
civils innocents du Karabağ, lors de la guerre de 1991-1994,
contraignant au départ des centaines de milliers de réfugiés de
cette région vers Bakou. Les Polonais et les Tchèques, enflammés
par les histoires de leurs souffrances alléguées sous le Reich,
ont expulsé des millions d’Allemands ethniques de leurs terres
ancestrales, tandis que les Ukrainiens se racontant les
histoires de leur souffrance à Rzecz Pospolita ont massacré, par
milliers, les Polonais de Volyn.
Toute politique nationaliste (ou chauvine)
équivaut à une politique raciste, comme l’a souligné Otto
Weininger : ainsi, les féministes ont promotionné un récit de
femmes souffrant du fait de leur « oppresseur mâle éternel »,
causant l’éclatement de nombreuses familles, l’appauvrissement
des femmes et l’émasculation des mecs. Une narration de ce type
peut être équilibrée par une contre-narration. S’il est vrai que
les hommes décrochent le pompon en matière de violences
physiques, les femmes sont les championnes en matière
d’agression verbale. La langue acérée de Lady Macbeth est non
moins coupable que la dague affilée de Macbeth. Les femmes
savent très bien comment provoquer un homme ; et les hommes
réagissent – parfois par un baiser, parfois par un gnon, parfois
avec une balle. José a certes tué, mais il ne l’aurait pas fait,
s’il n’avait été provoqué par Carmen. En dépit du mythe très
bien mis en valeur du type de nana body buildée Barb Wire, les
femmes sont moins douées dès lors qu’on en arrive aux horions.
C’est la raison pour laquelle elles ont tendance à s’interdire
la violence physique, tout en laissant libre cours à la violence
verbale et en s’efforçant de faire disparaître la notion de
provocation du code pénal.
Mais revenons à nos moutons. Si les Turcs ont
massacré, c’est parce que les Arméniens ont provoqué ; et à
chaque fois qu’il y eut des exactions contre des juifs, elles
avaient été causées par des exactions des juifs. De fait,
négationniste jusqu’au trognon, je nie l’existence même de
l’antisémitisme, cette « haine irrationnelle [alléguée] envers
les juifs ». Cela n’existe tout bonnement pas. La juiverie a été
combattue, comme toute forme de pouvoir, depuis l’Eglise
catholique romaine jusqu’à la Standard Oil Corporation. Les
juifs ne sont pas des agneaux, mais bien un facteur tout à fait
actif de la vie idéologique et économique. On peut être de leur
côté, ou contre eux. Mais, de là à les « haïr » ? Certainement
pas. Les non-juifs ont généralement été bien plus conciliants
envers les juifs que l’inverse. Même la fameuse « diffamation
sanglante », on l’a vu, s’avère non pas une diffamation, mais un
crime tout ce qu’il y a de bien réel.
Y a-t-il eu des exactions antijuives, en Europe
et au Moyen-Orient ? C’est indéniable. Mais furent-elles causées
par une « haine irrationnelle » ? Et mon c.l, c’est du poulet ?
En 1911, le gouvernement américain détruisit le puissant empire
économique de John D. Rockefeller. N’étant pas juif, Rockefeller
ne put prétendre que cette mesure aurait été dictée par
l’antisémitisme. Il n’a pas dit non plus que la raison en était
que les gouvernants américains n’aimaient pas son look, sa race,
son éducation, ses manières, ou qu’il s’agissait d’un châtiment
divin de ses péchés. Ils ont fait sauter la Standard Oil Company
parce qu’elle était devenue trop puissante. Point barre. Pour la
même excellente raison, le président russe Vladimir Poutine a
dissous la compagnie pétrolière de ses oligarques hors-la-loi.
Non parce qu’ils étaient juifs, ni parce qu’ils soutenaient la
démocratie. Le pouvoir crée la demande d’un contrepouvoir, la
force appelle une contre-force. Or les juifs étaient – et
représentent encore aujourd’hui – un pouvoir.
La juiverie est plus puissante que l’Eglise
catholique, comme nous l’enseigne le sort d’un savant italien
auquel nous pouvons comparer le Dr Toaff. Hier, tout près de la
place principale de cette ville, j’ai vu une plaque commémorant
Giordano Bruno, ce martyr de la science. Cette plaque
indiquait : « Il fut exécuté par l’Eglise catholique, cette
ennemie de la science. » Parcourez des centaines d’ouvrages,
immergez-vous dans Internet, vous verrez partout que l’Eglise
est coupable de ce crime. Vous pouvez le dire en toute liberté ;
personne ne vous gueulera après, hystériquement : « TOUTE
l’Eglise ? Un milliard de catholiques, du Brésil à la Pologne –
tous ces gens seraient donc coupables ? Honte à vous ! Vous êtes
anticatholique ! » De fait, le précédent pape a même présenté
des excuses pour l’exécution de Giordano Bruno [étayant ainsi la
véridicité de l’accusation, ndt], suivant son habitude.
En vain chercherez-vous, en revanche, une plaque
commémorant un philosophe, savant et sceptique juif, le rabbin
Samuel Ibn Zarza, auteur du Miklal Yofi, qui exprima ses doutes
au sujet de la Création du monde, et qui fut brûlé sur le bûcher
à Valence (en Espagne) – sur ordre des juifs.
Bon, là, je m’arrête un instant… J’attends vos
hauts-cris : « TOUS les juifs ? Antisémite ! »
Ah bon, ça ne vient pas ?... Personne ne le
hurle ? Bon ; nous pouvons donc poursuivre…
Dans le Livre du Lignage, un ouvrage [d’Abraham
Zacuto] du 15ème siècle, que j’ai eu le grand plaisir
de traduire en anglais, on trouve une glose qui dit : « Au
moment où les rabbins lisaient le passage « en telle ou telle
année depuis la création du monde », ce Zarza prenait sa barbe
dans sa main et faisait allusion à la préexistence du monde, en
agitant sa barbiche de haut en bas. Le chef rabbin Isaac
Campanton se levait et disait : « Pourquoi le bûcher n’est-il
pas encore allumé ? Allumons le bûcher ! » (Zarza est un mot
castillan désignant une plante buissonnante ; ainsi, ce jeu de
mot fait-il allusion à Exode 3:3). Les rabbins le traînèrent
devant leur tribunal, et ils le condamnèrent à être brûlé vif
sur un bûcher jusqu’à ce que mort s’ensuive, au motif qu’il
affirmait la préexistence de l’univers [avant l’apparition de
l’homme, ndt] »
Ainsi, nous avons deux savants, tous deux morts
sur le bûcher… Mais l’un fut envoyé au bûcher par l’Eglise,
tandis que l’autre l’y fut par les juifs. Si vous entrez dans
les détails, vous trouverez des similitudes supplémentaires :
c’est évidemment à l’instigation des juifs que Samuel Ibn Zarza
fut condamné à mort par le tribunal et exécuté. Mais il y a de
fortes présomptions que les juifs aient également joué un rôle
très actif dans la condamnation à mort de Giordano Bruno, car
celui-ci était fortement antijuif. Il les qualifiait de « race
si pestilentielle, lépreuse et manifestement dangereuse qu’ils
méritaient d’être éradiqués et détruits, avant même leur
naissance » [Giordano Bruno, in Lo Spaccio della Bestia
Trionfante (1584)]. Cette opinion contribua à sa mise à mort,
car même à l’époque, les juifs avaient les moyens de se faire
entendre des gouvernants, et il y avait toujours suffisamment de
responsables officiels empressés d’exécuter leurs ordres. Mais
dans le cas de Bruno, on ne trouve pas de traces écrites de
ceci, c’est pourquoi son procès et son exécution sont connus
encore aujourd’hui, alors que ceux de Samuel Ibn Zarza sont
tombés dans l’oubli, ou sont niés, le cas échéant.
Si vous vous connectez sur l’encyclopédie en
ligne Wikipedia, éditée par les juifs, vous lirez : « … bien que
Samuel Shalom (un sage juif du 16ème siècle) affirme
que Zarza aurait été condamné au bûcher par le tribunal de
Valence sur dénonciation du rabbin Isaac Campanton, qui l’aurait
accuser de nier la création du monde, des historiens ont prouvé
que cette assertion n’est que pure légende. » Ainsi, le
Ministère juif de la Vérité, fabriquant d’histoire et contrôleur
en chef, peut encore décider et imposer ce qui s’est réellement
produit et ce qui était et demeure « pure légende » : même dans
ses rêves les plus fous, l’Eglise catholique ne saurait aspirer
à détenir un pouvoir aussi exorbitant.
Le pouvoir juif est-il susceptible d’être
quantifié ? Voici de cela quelques mois, l’hebdomadaire
britannique The Economist a publié une carte du monde
inhabituelle : le territoire d’un pays donné y était représenté
proportionnellement à son PIB. C’est là une carte qui en dit
long : l’Inde était plus petite que la Hollande, l’ensemble de
l’Amérique latine était à peine plus grand que l’Italie ; Israël
était plus important que l’ensemble de ses voisins arabes. Cette
carte n’était pas exactement celle des pouvoirs. En effet, pour
tracer une carte réelle du monde, de ce point de vue, il faut
aussi prendre en considération d’autres paramètres : la force
militaire, les capacités nucléaires et conventionnelles,
l’influence discursive, en fonction de la production de films,
de livres, de journaux, des chaires universitaires, des
positions internationales. Sur une carte des pouvoirs de cette
nature, la juiverie apparaîtrait tout à fait impressionnante.
Les juifs représentent un pouvoir important, dans le monde où
nous vivons. Ils constituent une puissance de première grandeur,
plus puissante que l’Eglise catholique, à coup sûr plus
puissante que l’Italie ou que n’importe quel pays européen, plus
puissante que Shell et Agip ou que tout autre multinationale.
En astronomie, il y a un phénomène qu’on appelle
« trou noir » : une étoile extrêmement dense et pesante modifie
la géométrie de l’espace environnant, si bien que ses rayons
lumineux ne peuvent s’arracher au piège de gravité qu’elle
génère. Une telle étoile – ou trou noir – est invisible,
précisément en raison de son extrême énergie (puissance). De la
même manière, la juiverie est un des tabous les plus puissants
de notre époque. Le fameux débat sur le lobby juif aux
Etats-Unis, autour de l’assertion : « c’est la queue qui remue
le chien », est une tentative pour contourner ce tabou sans, de
fait, le briser. A l’évidence, un petit pays moyen-oriental tel
qu’Israël ne peut « remuer le chien états-unien ». Le lobby
pro-israélien de l’Aipac et consorts ne peut pas faire
grand-chose, en dépit de ses efforts. Mais le lobby israélien et
l’Etat d’Israël sont perçus comme des manifestations du ce trou
noir, de ce géant innommable : la juiverie.
Au cours d’un récent débat entre James Petras et
Norman Finkelstein, le Dr Petras « brûle », quand il décrit le
lobby pro-israélien comme « tout un enchaînement de boîtes à
idées (think tanks) pro-sionistes, avec l’American Enterprise
Institute au sommet, et en redescendant la pyramide… toute une
configuration de pouvoir, qui, bien loin de comporter le seul
Aipac, implique les Présidents des Principales Organisations
Juives Américaines, qui sont non moins de cinquante deux… et des
individus occupant des positions cruciales dans le gouvernement
(Elliott Abrams, Paul Wolfowitz, Douglas Feith et consorts),…
sans oublier l’armée des publicistes ayant accès aux principaux
quotidiens… les mécènes ultra-friqués du parti démocrate, les
magnats des médias faisant la pluie et le beau temps au Congrès
comme dans l’exécutif ». Non, ça n’est pas un simple lobby,
andouille : c’est la Juiverie !...
Pourquoi est-elle aussi puissante, de nos
jours ? Dans mon ouvrage Pardès, j’ai livré mon interprétation.
Historiquement, de par sa nature même d’église alternative, la
juiverie trouvait en face d’elle un ennemi traditionnel à qui
parler : l’église apostolique (et romaine, ndt). La domination
de l’Eglise catholique ayant été mise à bas, cette église
alternative qu’est la juiverie a surgi, comme champignon après
la pluie. Mais, au cas où cette explication serait par trop
complexe, ou inacceptable, pour des marxistes de stricte
obédience, on peut la traduire en dollars et en euros…
Récemment, le magnat juif Zev Chafets a pris
fait et cause pour le sportif américain Richardson, lequel avait
été suspendu pour avoir dit que les juifs sont puissants et
démerdards. Ce Richardson avait dit : « Les juifs ont le
meilleur système de sécurité au monde. Etes-vous jamais allé à
l’aéroport de Tel Aviv ? Pour ça, on peut dire que ces mecs sont
démerdards. Ecoutez : ils sont haïs dans le monde entier : donc,
ils doivent être madrés. Ils ont énormément de pouvoir, dans le
monde actuel, vous me suivez ? Et je pense que c’est très bien
ainsi. Je ne pense pas qu’il y ait là quoi que ce soit de
répréhensible. Si vous prenez la plupart des disciplines
sportives professionnelles, vous constaterez qu’elles sont
dirigées par des juifs. Si vous prenez bon nombre des branches
professionnelles, de secteurs commerciaux, d’entreprises… les
plus florissants, vous voyez qu’ils sont gérés juif [sic]. Ce
n’est pas un scoop : pour ça, on peut dire que les juifs savent
mener leur barque… »
Chafets a rétorqué : « Excusez-moi, mais je ne
vois pas que Richardson ait dit quoi que ce soit d’offensant. De
fait, les juifs, en tant que peuple, sont doués ; je parle
d’expérience. Et ils sont fiers de l’être (spécialement ceux qui
sont idiots). Qu’a donc dit d’autre ce Richardson, qui aurait
été offensant ? Qu’Israël a le meilleur système de sécurité
aéroportuaire au monde ? Mais c’est là, à la fois, la stricte
vérité et quelque chose dont Israël peut tirer une légitime
fierté. Le fait que les juifs sont [unanimement] haïs, et qu’ils
ont [donc] besoin d’assurer leur autoprotection ? Mais c’est là
le principe fondateur même de l’Anti-Defamation League ! Il est
vrai que Richardson pousse le bouchon un petit peu trop loin,
quand il affirme que ce sont des juifs qui détiennent la plupart
des équipes sportives. A ce que j’en sais, les juifs (qui
représentent, en gros, 1 % de la population) ne détiennent
qu’environ la moitié des équipes de la NBA [National Basket
Association, ndt ] (et une part non négligeable des fédés de
foot et de baseball, également). Alors quoi ? Quant à la
remarque que les juifs sont à la tête de beaucoup d’affaires
juteuses… : ne me faites pas marrer ! Les juifs sont très
vraisemblablement le groupe ethnique qui réussit le mieux,
économiquement parlant, aux Etats-Unis. Cela pose-t-il un
quelconque problème ? »
A cette question (« Cela pose-t-il un quelconque
problème ? »), David C. Johnston a répondu, dans le New York
Times. Il a écrit, en effet : « Les disparités de revenus ont
crû de manière importante aux Etats-Unis en 2005, les 1 %
d’Américains percevant les revenus les plus élevés –
c’est-à-dire dont les revenus, cette année-là, dépassaient les
348 000 dollars – bénéficiant de la plus grosse part du gâteau
PIB depuis 1928, indique l’analyse des données fiscales publiées
dernièrement. Ces nouvelles données montrent par ailleurs que
les 300 000 Américains les plus fortunés ont reçu, ensemble,
pratiquement autant de revenus que les 150 millions d’Américains
les plus modestes. Per capita, les heureux élus du premier
groupe cité ont perçu environ 440 fois plus d’argent que le
salarié moyen de la moitié inférieure des revenus, ce qui
correspond à un quasi doublement du gap constaté continûment
depuis 1980 ».
S’il est une question à laquelle Johnston
n’apporte aucune réponse (il ne la pose d’ailleurs même pas),
c’est bien celle-ci : sur les « 300 000 Américains les plus
fortunés ayant reçu, ensemble, pratiquement autant de revenus
que les 150 millions d’Américains les plus modestes », combien
appartiennent « au groupe ethnique réussissant le mieux,
économiquement parlant, aux Etats-Unis » ? Ne doit-on pas
s’attendre à ce que – en l’absence d’une Eglise nationale ou de
tout autre garde-fou non économique – leur influence sur la
politique des Etats-Unis soit le reflet, en gros proportionnel,
de leurs revenus cumulés ?
La « démocratie » est un système politique
idéal, dans lequel chaque personne détient une voix et toutes
les voix sont égales. Cet idéal peut difficilement être réalisé,
même en l’absence d’inégalité économique, car les gens sont plus
ou moins influents, en raison de leurs capacités personnelles
mêmes. Dans les conditions décrites par Johnston, où un membre
de l’élite dispose des revenus de cinq cents citoyens
ordinaires, la démocratie est sévèrement menacée. Mais cet idéal
est carrément trahi si ces membres de l’élite possèdent les mass
médias et sont, de ce fait, en mesure de formater la vision
qu’ont du monde ceux qui n’y appartiennent pas. Dès lors que ces
magnats des médias forment des conglomérats, comme c’est
actuellement le cas aux Etats-Unis, la démocratie perd tout son
sens.
Je suis de tout cœur avec Frau Merkel, qui a
dit : « Une presse libre est la pierre angulaire de notre
société, et le fondement de toutes nos libertés. » Mais je
n’imagine même pas ce qui l’amène à considérer que la presse
soit libre, dès lors qu’elle est possédée par des magnats juifs
et des magnats judéophiles tels Alfred Neven DuMont, le
propriétaire de l’une des plus anciennes maisons d’éditions en
Allemagne et copropriétaire du quotidien israélien Haaretz (elle
a dit ça à l’occasion de la célébration de son anniversaire…)
ou, chez vous, en Italie, par Berlusconi ? En quoi cette presse
est-elle plus libre qu’une presse contrôlée par l’Etat, comme
dans la Russie de Poutine ? Un Etat peut, lui, au moins,
prétendre qu’il représente la totalité de ses citoyens…
Pourquoi insisté-je sur « des magnats juifs et
des magnats judéophiles » ? « Des magnats des médias », cela
devrait amplement suffire, non ?
Pas vraiment… Un Haaretz détenu par DuMont peut
se permettre de publier un article intitulé ‘Confessions d’un
raciste antiallemand’
[
http://www.haaretz.com/hasen/spages/851722.html ], mais un
quotidien allemand détenu par DuMont ne publiera jamais un
article écrit par quelqu’un qui n’aimerait pas les juifs. La
judéophilie intègre les magnats des médias et leurs holdings
dans une unique machine totalitaire, comme l’idéologie
communiste intégrait tous les médias soviétiques dans un unique
appareil totalitaire (et passablement emmerdant). Cette
comparaison peut être développée : aux Etats-Unis, et en
Occident, de manière générale, la juiverie occupe les sommets du
contrôle naguère tenus par le Parti Communiste en URSS :
pratiquement non mentionné dans la Constitution, formellement
extérieur à l’appareil d’Etat, ce corps opaque, ce « trou
noir », contrôle tous les processus, sans être en quoi que ce
soit contrôlé par des instances externes. Joe Public [Monsieur
Dupont, aux Etats-Unis, ndt] n’est pas représenté au bureau des
Présidents des Principales Associations Juives Américaines, pas
plus qu’Ivan Publicoff [Monsieur Dupond, en Russie, ndt] ne
l’était au Politburo…
Jadis, cette position était tenue par l’Eglise.
Les campagnes anticléricales consommaient le plus gros de
l’énergie et de la pensée populaires, à la fin du dix-neuvième
et au début du vingtième siècle. La plainte principale était que
l’Eglise contrôlait la société, mais qu’elle n’était pas
contrôlée par icelle. Le Parti communiste, en Russie (ou le
parti fasciste, chez vous, en Italie, en tenant compte de toutes
les différences perçues et reconnues), dut faire face aux mêmes
récriminations.
Il est plus que temps de s’occuper du dernier
usurpateur en date, car la majorité des populations n’a pas
sifflé (ni a fortiori élu) la juiverie, à ce que je sache, pour
qu’elle vienne ainsi diligenter et contrôler son processus de
réflexion. L’influence excessive de la juiverie est un
indicateur d’un manque de démocratie : dans un pays réellement
démocratique, la juiverie aurait une influence proportionnelle à
son poids démographique. Mais l’histoire n’est pas terminée
[désolé, Francis ! ndt] et la liberté peut être sortie du
placard, en envoyant balader la juiverie là où l’Eglise et le
Parti ont été envoyés bouler – dans une modeste niche de notre
dynamique société.
Les négationnistes de l’Holocauste pensent que
le pouvoir juif s’effondrera dès que le narratif holocaustique
aura été sapé. Ils croient, en effet, que « le pouvoir juif est
fondé sur le mensonge ». Je ne suis pas d’accord. Le pouvoir de
la juiverie est tout à fait réel ; il est fondé sur l’argent,
sur l’idéologie et sur tout ce sur quoi est fondé n’importe quel
pouvoir. Ce pouvoir bien réel pourrait (et devrait) être
démoli ; ceci une fois fait, la narration holocaustique
n’intéresserait plus personne, mis à part les membres du Club.
Placée sous l’égide de l’amour de la liberté et
de la compassion, cette solution serait bonne, pour les juifs
considérés individuellement. En effet, dans quelle position se
retrouve un juif, face à la Juiverie ? Sa position est
exactement la même que celle d’un quidam du parti, face à
l’appareil du Parti. Dans les derniers jours de l’Union
soviétique, on ne dénombrait pas moins de 16 millions de membres
du Parti ; être membre du Parti, c’était intéressant. Mais quand
l’appartenance au Parti cessa d’apporter un quelconque avantage,
les adhésions se réduisirent à quelques centaines de milliers,
seulement. N’y voyez aucunement une tragédie : les Communistes
d’hier ont recouvré leur liberté. Certains d’entre eux (comme
Ieltsine) sont devenus anticommunistes ; d’autres ont laissé
tomber la politique et se sont reconvertis à la foi religieuse,
au commerce ou au business. Ceux qui sont restés communistes ne
regrettent pas non plus l’effondrement du Parti : ils sont
débarrassés des hypocrites, et ils n’ont plus à se préoccuper de
faire plaisir à des millions de petits bourgeois ; ils peuvent,
enfin, proclamer ce en quoi ils croient vraiment.
De manière identique, démanteler la Juiverie en
ramenant son influence à due proportion de son importance
démographique provoquera un exode idéologique massif. Sur
environ 16 millions de juifs, quelques centaines de milliers de
croyants resteront probablement fidèles à la Loi mosaïque et à
l’étude du Talmud et de la Cabbale (Que Dieu les bénisse !).
Quant aux autres –l’immense majorité –, ils trouveront d’autres
centres d’intérêt et d’autres allégeances (Que Dieu les bénisse,
aussi !). Mais tous seront reconnaissants à des dissidents tels
le Dr Toaff, qui, ayant enterré le mythe de l’antisémitisme, les
auront finalement aidés à recouvrer leur liberté.
Mais, peut-on se demander, les juifs ne
peuvent-ils pas être libres, à l’intérieur, précisément, du
cadre de cette Juiverie ? Dans les années 1970 – 1980, un débat
similaire fit florès, à propos de la liberté et du pluralisme à
l’intérieur du Parti communiste. Finalement, cela n’a débouché
sur rien.
La Juiverie est non moins monolithique que
l’était le Parti ; elle aussi laisse s’exprimer quelques
opinions dissonantes, mais cette expression symbolique est bien
insuffisante. En Israël, à ma droite, un certain Gilad Sharon
veut destituer les non-juifs de leur nationalité israélienne [
http://www.haaretz.com/hasen/spages/851868.html ] et, à ma
gauche, un certain Avnery (Uri, pour les intimes) propose, de
fait, exactement la même chose
[
http://zope.gush-shalom.org/home/eng/channels/avnery/1177227796/
].
Nous pouvons – que dis-je, nous devons – aider
les juifs à recouvrer leur liberté, de la même manière que les
membres du Parti [communiste soviétique] et, avant eux, les
fidèles de l’Eglise [catholique] ont été aidés à reconquérir
leur liberté de choisir.
°°°°°°
Clio Gagged
By Israel Shamir
(A Talk given in Teramo University, Italy, at
the Conference on Holocaust and the Middle East: the Gagged
History, on April 18, 2007)
Dear Reader,
Italy is glorious this time of year, with lush
green grass covering valleys, with first figs breaking out, and
cherry blossoms already being blown away by spring rains. I was
there at a conference on Holocaust and the Middle East: the
Gagged History, organised by the great Professor Claudio Moffa,
a Paul Newman look-alike; a tall, lanky, noble-looking and
blue-eyed Italian who excels in charging into one-way lanes the
wrong way. His dislike for prohibitions is not limited to
traffic signs: it seems it is enough to put a No Entry sign
anywhere, even in some historical discussion, and the man will
charge head on. He found the hottest and most tabooed part of
European discourse and organised a conference, well attended by
history professors, - from the Universities of Siena and
Calabria, Torino and Napoli, Rome and Urbino, by writers and
journalists from all over Italy, me being the only foreigner.
The conference took place in Moffa’s university of Teramo, a
charming, quaint medieval town in the Abruzzi Mountains, in the
shade of Gran Sasso's snow peaks. Among many attendees and
speakers I’d mention Prof Mauro Manno, whose articles you can
find on my
site, and Dr Tiberio Graziani, the editor of Eurasia
Magazine. You can read about the conference, and the talks given
there on Prof Moffa’s site
http://www.mastermatteimedioriente.it/ , while here I offer
you my talk:
One should not be amazed that the gentle muse of
history, Clio, finds herself gagged. History is not a peaceful
collection of facts and trivia. History is a perpetual
tug-of-war, for its re-writing may change the world. One can’t
change the past, so goes the old adage, and it is true. But if
we are dissatisfied with our present, we may change our
understanding of past, and this will change our future. This has
been known since time immemorial, and this is why history was
given into custody of sacred keepers, to ensure the power
structure and some continuity. Whoever controls the past
determines the future. The subject of this conference deals
exactly with this topic: we are dissatisfied with present, we
turn to the past, and by re-assessing it we plan to influence
future. If some parts of the historical narrative are strongly
defended, or perverted outright, the more reason we have to
attack it.
By no means is the Holocaust the only vigorously
defended domain of history, where an offender may find himself
in deep water. The old case of Jewish human sacrifices
re-emerged recently in Italy, with the publication of Professor
Ariel Toaff’s book,
Passovers of Blood. As you may already know, Prof Toaff
proved that some Jews accused of kidnapping and killing
Christian children in the Middle Ages were actually guilty as
charged. They were executed for brutal murder, and they weren’t
victims of alleged Christian prejudice or primordial
antisemitism. One may think it would be a reason for
celebration: the criminals were not libelled but properly
punished; justice was carried out, and modern Jews should be
happy that the medieval anti-Jewish prejudice is but a myth,
akin to the myth of Germans turning Jews into soap.
But the Jewish organisations were not happy at
all. They attacked the Jewish Professor of Medieval Jewish
studies in an Israeli University; the mentally tortured, almost
crucified professor Toaff withdrew and destroyed the book
(mercifully in our days it is not that easy, and the book can be
read on the web on
http://www.vho.org/aaargh/fran/livres7/pasque.pdf ),
surrendered the small amount of money he got from the publisher
to the Jewish inquisition of ADL, and was forced to a
new act of repentance.
The Israeli parliament (Knesset)
plans to send Dr Toaff to jail, others intend to sue him for
all it is worth, and see that he dies a pauper and an outcast.
Here in Italy, it is natural to compare Dr Toaff with Galileo,
this great Italian scholar, who was persecuted for his
scientific discovery, and preferred repentance to a fiery death.
But the actual achievement of Dr Toaff is best
compared to that of his Italian Jewish colleague, Dr Carlo
Ginzburg, the author of
The Witches’ Sabbath. Ginzburg proved that the Friulians,
that is people of Friuli, neighbours of Venice, were dabbling in
Black Magic, growing out of its ancient fertility ritual. Toaff
achieved a similar result for the Jews, that they were dabbling
in Black Magic and that it grew out of their ancient cult of
vengeance and salvation-through-blood. But the Friulians
remained calm, while the Jews almost lynched the Professor, thus
proving that the Friulians are open-minded folk that can look
with mild curiosity at the misdeeds of their ancestors, while
the Jews still cannot come to terms with their non-exclusivity,
their non-Chosenness, and their non-sacrality.
Together with Dr Ginzburg, Dr Toaff had
completed the process of reassessment of the Middle Ages which
was well described by Mircea Eliade in his
Occultism, Witchcraft, and Cultural Fashions. Eliade wrote:
“Some 80 years ago, prominent scholars Joseph Hansen and Henry
Charles Lee considered the black magic an invention of
inquisition, not of the sorcerers. They considered the stories
of witches’ Sabbath, of Satanist rites, orgies and crimes to be
a whim of imagination or a result of torture-induced
confessions. Now we know, - writes Eliade, - that black magic
was not invented by inquisition”. Nor, we may add, the Jewish
human sacrifices that were proven beyond reasonable doubt.
Toaff dealt with the case of Simon of Trent, a
child ritually murdered by the Jewish black magicians. The guilt
of a few Jews was established by the best court of law anybody
could have those days, and the innocent Jews did not suffer more
than innocent Muslims have suffered in the US after 9/11.
Another case was that of Hugh of Lincoln, a child ritually
murdered in 1255: out of 90 Jews detained in the aftermath of
the crime, over 70 were released unharmed as their innocence was
established, while those found guilty were hanged: hardly a case
of “mob justice”!
In a blatant case of ethnic bias, the
Jewish-edited Wikipedia
described Hugh of Lincoln as “allegedly murdered”, while the
proven accusation is termed “blood libel”. “Blood libel” is a
standard definition of these cases, implying that
always-innocent Jews were libelled by prejudiced Christians.
But, if a moral lesson can be extracted from these old criminal
cases, then it is that the European sense of justice and
fairness invariably prevailed; while guilty Jews were punished,
innocent Jews lived and prospered as the only non-Christian
community in Europe.
Muslim justice was not worse, either: in an
1840 Damascus case, a Catholic friar was murdered by a few Jews
who confessed to the crime and were punished. But this did not
interfere with prosperity of their brethren, and Farkhi, a Jew
of Acre, was considered the richest man in Syria after the
affair as well. This case was investigated by the great
Orientalist, Sir Richard Burton, the British consul in Damascus,
who began as an avowed philosemite (“'Had I choice of race there
is none to which I would more willingly have belonged than the
Jewish”) but accepted the guilty verdict in this case, and wrote
a full exposition of the affair. The London Jews
paid good money to buy the Burton manuscript from his heirs,
and it has never been published to this very day, being kept in
the cellars of the Board of Deputies of British Jews. A British
Jewish journalist Aaronovitch
chided Syria for a Syrian minister daring to write about it;
Aaronovitch never mentioned the Burton investigation, just
exclaimed “blood libel” as if this explains everything.
Indeed, before there was the Holocaust, there
was blood libel. When one reads Jewish and Judeophile pre-WWII
texts, one notices that the place currently occupied by the
Holocaust dogma in the Judeocentric universe was not vacant; it
was taken by pogroms in Russia, by the Dreyfus trial, by the
Inquisition, by the expulsion from Spain, by the destruction of
the Temple and to a great extent by the “blood libel”. They
carried the same message: they proclaimed eternal, unique,
reasonless and baseless suffering of Jews caused by the
irrational hate of Gentiles; they united and mobilized Jews
against the Gentiles; they deflated some envy, hostility and
distrust into pity, even engendering guilt feelings among the
best of goyim.
The case of Dr Toaff may help our friends who
are over-involved with the Holocaust narrative to see the point.
I respect the dissidents/deniers for their going against the
stream, but I do not share their enthusiasm. Yes, these tales of
undeserved and unique suffering could be argued against on the
factual grounds. This is what Dr Serge Thion did in connection
to the Holocaust, noting that Elie Wiesel, the great narrator of
Holocaust, preferred to stick to his Nazi persecutors rather
than stay with his Russian liberators. This is what Dr Toaff
and Sir Richard Burton did with respect to blood sacrifices,
proving that the authorities’ response was measured and
legitimate.
The Russian historian Kozhinov dealt with the
Russian pogroms proving that more non-Jews than Jews were killed
in these violent encounters. The greatest and the bloodiest
pogrom, that of Kishinev, was described by Bialik, the national
Jewish poet, as the greatest of massacres with blood flooding
the streets, and in recent issue of Haaretz, an Israeli
journalist wrote that “no one doubts the Russian nation's right
to exist because Christians in Kishinev at the beginning of the
20th century stuck nails into the eyes of Jewish children.”
However, as opposed to the cases of the Italian and English
babies tortured to death by Jewish black magicians, the
allegations of “nails into the eyes etc” were a flight of
fantasy disproved almost instantly, while the total loss of life
in Kishinev amounted to 45, a quarter of Deir Yassin, a month's
harvest of the Intifada.
So all these stories of unprovoked suffering can
be deconstructed, but why bother, if the only thing the
producers of the narratives wish to convey is that Jews are
unique and special, have suffered more than anybody else and
that is why they are entitled to have their way, are the best
there is, while whoever doubts it is obsessed by mystic
antisemitism. These narratives are brought forth to wake Jewish
fury against their alleged persecutors, c’est tout.
I take great dislike to these victimhood
stories, and not only because they are factually weak. The
victimhood stories are not the result, but a cause of suffering.
Whenever these stories of unprovoked persecution are being
delivered, have no doubt: their promoters are preparing a
beastly atrocity of their own. Jews brandished the story of the
holocaust and erased the peaceful Palestinian population in
1948. Armenians recited the story of their unique unprovoked
suffering, and massacred innocent Azeri civilians in Qarabağ in
1991-94 war, sending hundreds thousands of
refugees to Baku. Poles and Czechs inflamed by stories of
their suffering under the Reich expelled millions of ethnic
Germans from their ancestral lands, while Ukrainians who told
the stories of their suffering in Rzecz Pospolita slaughtered
the Poles of Volyn by the thousands.
National politics parallel gender politics, as
it was outlined by Otto Weininger: thus, the feminists promoted
a narrative of women’s suffering under their eternal male
oppressor, and caused the breakdown of many families, the
impoverishment of women and the emasculation of men. A narrative
of this kind may be balanced by a counter-narrative. While it is
true that men lead in physical violence, women are much more
efficient in verbal aggression. The lashing tongue of Lady
Macbeth was no less guilty than Macbeth’s piercing knife. Women
do know how to provoke a man; and men respond – sometimes with a
kiss, sometimes with a blow, sometimes with a bullet. Jose
killed, but Carmen provoked. Despite the much promoted myth of
the muscular
Barb Wire type of girl, women are less successful when it
comes to physical blows, so they tend to forbid physical
violence but allow the verbal one and outlaw the very concept of
provocation.
Coming back to the subject, if Turks killed, the
Armenians provoked; and whenever there were actions against Jews
they were caused by actions of Jews. Indeed, a
through-and-through denier, I deny the very existence of
antisemitism, the “irrational hate towards Jews”. It does not
exist. Jewry was fought against, as every power, from Roman
Catholic Church to Standard Oil Co was. Jews are not lambs, but
quite an active factor of ideological and economic life. One may
be for or against them. But “hate”? Surely not. Non-Jews have
usually been fairer to Jews than the other way around. Even the
“blood libel” turned out to be not a libel but a regular
criminal case.
Were there anti-Jewish actions, in Europe and in
the Middle East? Surely they were. But were they caused by
“irrational hate”? Hate my foot! In 1911, the US government
undid the mighty empire of John D. Rockefeller. Not being a Jew,
Rockefeller could not claim it was due to antisemitism. He did
not say that it was because they did not like his looks, race,
breed, manners, or that’s divine punishment for his sins. They
broke up the Standard Oil Company because it became too
powerful. For the same good reason, Russian President Vladimir
Putin broke up the oil company of his unruly oligarchs. Not
because they were Jews, or because they supported democracy.
Power creates the demand for a countering power, force calls for
counterforce, and Jews were and are a power.
Jewry is stronger than the Catholic Church, as
we learn from the fate of an Italian scientist we can compare Dr
Toaff with. Yesterday, just off the main square, I saw a plaque
commemorating Giordano Bruno, the martyr of science. It said:
“He was killed by the Catholic Church, the enemy of science.” Go
over hundreds of books, crawl all over Internet, you will read
that the Church is guilty of this crime. You can say it freely,
and nobody will scream at you hysterically: “ALL the Church? All
billion of Catholics from Brazil to Poland are guilty? Shame on
you! You are anti-Catholic!” Actually, the late Pope even
apologised for it, as was his wont.
In vain you’ll look for a plaque commemorating a
Jewish philosopher, scientist and sceptic Rabbi Samuel Ibn
Zarza, the author of Miklal Yofi, who expressed his doubt about
Creation, and was burned at the stake in Valencia – by order of
the Jews. Now, I wait to hear the shout “All the Jews?
Antisemite!” What, nobody says it? Good, we may proceed. In the
Book of Lineage, a 15th century Jewish book I had pleasure
of translating (into English), there is a gloss saying “When the
Rabbis read ‘The year such and such since creation of the world’
this Zarza fellow placed his hand on his beard and alluded to
the world’s pre-existence by holding the hairs of his beard. The
Chief Rabbi Isaac Campanton stood up in his place and said, ‘Why
is the bush not being burnt? Let the bush burn!’ (Zarza is a
sort of bush in the Castilian; so this pun alludes to Exodus
3:3) The Rabbis led him to the tribunal and had him sentenced
to death by burning for confessing pre-existence of the world.”
So there are two scientists, both burned, but
one was sent to the stake by the Church, while another one by
the Jews. If you go into the details, you can find even more
similarities. Samuel Ibn Zarza was executed by the tribunal at
the instigation of the Jews. There are some hints that the Jews
were active behind the scenes in sending Giordano Bruno to his
death as well, for he was strongly anti-Jewish. Giordano Bruno
called the Jews 'such a pestilential, leprous, and publicly
dangerous race that they deserved to be rooted out and destroyed
even before their birth.' (Giordano Bruno, Spacio della Bestis
Trionfante (1584). This opinion contributed to his execution,
for even then, the Jews could access the authorities’ ears, and
there were always enough officials ready to follow their orders.
But in the case of Bruno, there are no visible traces, thus his
case remains known, while the case of Samuel Ibn Zarza is
forgotten or denied.
If you open the Jewish-edited Wikipedia, you’ll
read: “though Samuel Shalom (a 16th century Jewish sage) states
that Zarza was burned at the stake by the tribunal of Valencia
on the denunciation of Rabbi Isaac Campanton, who accused him of
denying the creation of the world, historians have proved this
assertion a mere legend.” Thus, the Jewish history-making and
vetting Ministry of Truth still can decide and rule what
happened and what was and remains a “mere legend”. The Catholic
Church can’t even dream of such power.
Can one quantify Jewish power? Some months ago,
the British weekly Economist published an unusual map of the
world: a country’s territory was represented in proportion to
its GNP. This is a revealing map: India was smaller than
Holland, all of Latin America was only as big as Italy; Israel
was bigger than all its Arab neighbours. This map was not
exactly the map of power: in order to draw the true map of the
world one should consider other parameters as well: gun power,
nuclear and conventional capability, discursive influence
connected with output of films, books, newspapers, university
cathedras, international positions. On such a power map, Jewry
would look impressive enough. The Jews are an important power in
the world we live in. It is a first-rate power, stronger than
the Catholic Church, surely stronger than Italy or any single
European state, stronger than Shell and Agip or any
trans-national corporation.
In space studies, there is a phenomenon called
the black hole: a very dense and heavy star changes the geometry
of surrounding space, and rays of light can’t escape the
gravitation trap it creates. Such a black hole star is invisible
because it is very powerful. Likewise, Jewry is a black hole. It
is so powerful that it is not seen. One is not allowed to see
it. This is the strongest taboo of our day. The famous “tail
wags the dog” discussion about the Jewish Lobby in the US, is an
attempt to go around the taboo without actually breaking it. For
sure, a small Middle Eastern country called Israel can’t
possibly “wag the US dog”. The Israel Lobby of AIPAC and sundry
can’t influence much, despite its efforts. But the Israel Lobby
and the state of Israel are perceived as manifestations of the
Black hole, of the great unmentionable: of Jewry.
In a recent
debate between James Petras and Norman Finkelstein, Dr
Petras comes very close to real thing as he describes the
pro-Israel lobby as “a whole string of pro-Zionist think tanks
from the American Enterprise Institute on down, and … a whole
power configuration, which not only involves AIPAC, but also the
Presidents of the Major American Jewish Organizations, which
number 52… and individuals occupying crucial positions in the
government (Elliott Abrams and Paul Wolfowitz, Douglas Feith and
others), … the army of op-ed writers who have access to the
major newspapers… the super-rich contributors to the Democratic
Party, Media moguls with the leverage in Congress and in the
Executive”. It is not a lobby, it is Jewry.
Why is Jewry so powerful now? In my book,
Pardes, I give an explanation: historically an alternative
church, Jewry had a traditional enemy in the Apostolic church.
When the Roman Catholic church’s hold was broken, the
alternative one spurted forth. But if this explanation is too
complicated, or unacceptable to strict materialists, one can
translate it into dollars and pounds.
Recently, Jewish pundit Zev Chafets
rose in defence of American sportsman Richardson who was
suspended for saying that the Jews are powerful and crafty. He
said: “The Jews have got the best security system in the world.
Have you ever been to an airport in Tel Aviv? They're real
crafty. Listen, they are hated all over the world, so they've
got to be crafty. They got a lot of power in this world, you
know what I mean? Which I think is great. I don't think there's
nothing wrong with it. If you look in most professional sports,
they're run by Jewish people. If you look at a lot of most
successful corporations and stuff, more businesses, they're run
by Jewish [sic]. It's not a knock, but they are some crafty
people."
Chafets retorted: “Excuse me, but Richardson didn't say anything
offensive. In fact, Jews, as a people, are smart, in my
experience. And they're proud of it (especially the dumb ones).
What other hurtful things did Richardson supposedly say? That
Israel has the best airport security in the world? This is both
true and something Israel itself brags about. That Jews are
hated and need to protect themselves? That's the founding
premise of the Anti-Defamation League itself. Sure, Richardson
exaggerates when he says that Jews own most sports teams. As far
as I can tell, Jews (about 1% of the population) only own about
half the teams in the NBA (and a pretty fair proportion in
baseball and football too). So what? As to the observation that
Jews run a lot of successful businesses, no kidding. Jews are
very likely the most economically successful ethnic group in the
U.S. What's the matter with that?”
This question (“What's the matter with that?”)
was
answered by David C. Johnston in the New York Times. He
wrote: “Income inequality [in the US] grew significantly in
2005, with the top 1 percent of Americans - those with incomes
that year of more than $348,000 - receiving their largest share
of national income since 1928, analysis of newly released tax
data shows. The new data also shows that the top 300,000
Americans collectively enjoyed almost as much income as the
bottom 150 million Americans. Per person, the top group received
440 times as much as the average person in the bottom half
earned, nearly doubling the gap from 1980.”
A question Johnston does not answer (nor even
posits) is: out of “the top 300,000 Americans who collectively
enjoyed almost as much income as the bottom 150 million
Americans” how many belong to “the most economically successful
ethnic group in the U.S”? Isn’t it to be expected that – in
absence of a national church or other non-economical limiters -
their influence on the US politics would be roughly proportional
to their joint income?
“Democracy” is an ideal political system where
each person has one vote and all votes are equal. This ideal can
hardly be realised even in the absence of economic inequality,
for there are more and less influential people by their very
abilities. In the conditions described by Johnston, when one
member of elite has the income of 500 ordinary people, democracy
is severely undermined. But this ideal is betrayed outright if
these elite people own mass media and thus have an ability to
shape the world view of others. If these media lords pool their
resources as happens in the US, democracy loses its meaning. I
agree wholeheartedly with Frau Merkel who
said: “A free press is the cornerstone of our society and
the basis for all freedoms." But I can’t even guess why she
considers the press as being free if it is owned by Jewish and
Judeophile media lords, like Alfred Neven DuMont, owner of one
of Germany's oldest publishing houses and part-owner of the
Israeli newspaper Haaretz, (she spoke at his birthday party) or
your own Berlusconi? Why is this press freer than a
state-controlled press, as in Putin’s Russia? A State can anyway
claim to represent all its citizens.
Why do I stress “Jewish and Judeophile media
lords”? Surely “media lords” would suffice? Not really. A
DuMont-owned Haaretz may run a piece called
Confessions of an anti-German racist, but a DuMont-owned
German newspaper would never run a piece by a man who dislikes
Jews. Judeophilia integrates the media lords and their holdings
into one totalitarian machine, like Communist ideology
integrated all Soviet media into one totalitarian (and boring)
device. This comparison may be developed: in the US and in the
West in general, Jewry occupies the controlling heights once
kept by the Communist Party in the USSR: practically unmentioned
in the Constitution, formally not a part of state apparatus,
this opaque body controls all processes and is not controlled by
external forces. Joe Public is not represented at the board of
Presidents of the Major American Jewish Organizations, just as
Ivan Publicoff was not represented in the Politburo.
Once, this position was occupied by the Church.
Anticlerical campaigns consumed much of people’s energy and
thought in the end of 19th and beginning of 20th century. The
major complaint was that the church controlled society, but was
not controlled by society. The Communist party in Russia (or the
fascist one in your country, with all the difference recognized
and acknowledged) faced the same complaint. Now is the time to
address the latest usurper, for the majority did not appoint
Jewry to guide and control its thinking process. The excessive
influence of Jewry is an indicator of lack of democracy: in a
truly democratic country, Jewry would have an influence
proportional to its numbers. But history is not over yet, and
freedom can be ushered in by sending Jewry the way the Church
and the Party went, i.e. into a modest niche of our dynamic
society.
Holocaust revisionists believe that the Jewish
power will collapse if the Holocaust narrative is undermined.
They believe that “Jewish power is founded upon the lie”. I
disagree. The power of Jewry is quite real, it is based on
money, ideology and everything a power could be established
upon. This real power could and should be undone, and then the
Holocaust narrative will be of no interest to anyone but the
next-of-kin.
Led by love of freedom and by compassion, this
solution will be good for individual Jews. What is the position
of an individual Jew versus Jewry? It is the same as of an
individual Party member versus the Party. In the last days of
the Soviet Union, there were 16 million Party members; it was
profitable to be a member; but when the Party membership ceased
to bring benefits, the membership shrunk down to a few hundred
thousand. See it not as a tragedy: yesterday’s Communists
regained freedom. Some of them (like Yeltsin) became
anticommunists, others dropped politics and went into faith, or
trade, or business. Those that remained Communists do not regret
the collapse either: they parted with hypocrites and do not have
to try and please millions of petit bourgeois; they may proclaim
their true belief.
Likewise, undoing of Jewry by bringing its
influence into proportion to its numbers will cause mass
ideological exodus. Out of 16 million Jews, probably a few
hundred thousand believers will remain faithful to the Mosaic
Law and to Talmud and Cabbala study (God bless them!), while the
rest will find other interests and allegiances (God bless them,
too). All of them will be grateful to dissidents like Dr Toaff
who buried the myth of antisemitism and helped them to regain
freedom.
Can’t they be free within this framework of
Jewry? In the 1970s-80s, a similar discussion went on regarding
freedom and pluralism within the Communist Party. Eventually, it
did not work out. Jewry is not less monolithic than the Party,
it also allows for some spread of opinions, but the spread is
not wide enough. On the right end, there is Gilad Sharon, who
wants to strip non-Jews of their Israeli citizenship, on the
left end, there is Uri Avnery, who actually
proposes the same. We may and should help Jews to regain
freedom, like the Party members, and before them, Church
attendees, were helped to recover their freedom of choice.
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