Un livre à brûler : L'autre visage
d'Israel, d'Israel Adam Shamir
Quel démon vous irrite et vous
porte à médire ? Un livre vous déplaît : qui
vous force à le lire ?
Boileau
Condamnation à 23 500 Euro et 3 mois de prison avec
sursis pour l'éditeur parisien d'Israel Shamir
C'est une nouvelle proprement époustouflante qui est
tombée le 2 novembre à 17 h 34 sur le fil de l'Agence
france-Presse. Nous la reproduisons telle quelle : Le
tribunal de grande instance de Nanterre a condamné
mercredi le gérant des éditions Al Qalam à trois mois
d'emprisonnement avec sursis et 10.000 euros d'amende,
pour avoir édité l'ouvrage antisémite "L'autre visage
d'Israël" d'Israël Shamir, également interdit à la vente
par la justice.
Le tribunal a condamné Abdelila Cherifi Alaoui,
gérant de la maison d'édition Al Qalam, pour "incitation
à la discrimination, exhortation à la haine et à la
violence" en fonction de l'appartenance à une religion.
Outre trois mois d'emprisonnement avec sursis et
10.000 euros d'amende, Al Qalam devra aussi verser
12.000 euros de dommages-intérêts et 1.500 euros de
frais de justice à la Ligue internationale contre le
racisme et l'antisémitisme (LICRA), partie civile. Enfin,
l'éditeur a 30 jours pour retirer l'ouvrage des lieux de
vente, sous peine d'une astreinte de 100 euros par
exemplaire subsistant à l'expiration du délai.
Le tribunal a motivé son jugement par le fait que "l'_expression
+juifs+ est toujours conjuguée au pluriel" dans
l'ouvrage, qui présente "les juifs" comme "dominateurs
du monde", le tout dans le cadre d'une "troisième guerre
mondiale" actuellement en cours selon l'auteur. "L'auteur
est attaché à la vulgate antisémite la plus ancienne",
notamment en citant dans son livre "Les Protocoles des
Sages de Sion", a encore estimé le tribunal.
Paru pour la première fois en 1905 en Russie, "Les
Protocoles des Sages de Sion", un livre annonçant
comment les juifs entendaient assouvir leur haine,
détruire la civilisation chrétienne et prendre un
pouvoir universel, a fait le tour du monde, publié à des
millions d'exemplaires.
Reconnu comme un faux grossier dès 1921 (il a été
écrit par les services secrets de la Russie tsariste
opposés à toute libéralisation du régime et voulant
utiliser à leurs fins un prétendu complot sioniste), il
continue toutefois à être diffusé, utilisé et présenté
comme authentique par ceux qui se réclament de
l'antisémitisme. Les nazis ont notamment revendiqué
l'avoir écrit. Dans "L'autre visage d'Israël", Israël
Shamir a écrit page 282: "il faudrait considérer les
Protocoles comme un pamphlet politique".
NDLR Quibla : Cette
condamnation est d'une extrême gravité. Elle va à
l'encontre d'une jurisprudence acceptant des critiques
contre des religions, quelles qu'elles soient. Il suffit
de lire le livre de Shamir pour se rendre compte que les
accusations d' "antisémitisme" sont infondées. Dans les
Sages de Sion et les Maîtres du discours, un article de
2002, Shamir tente d'analyser pourquoi, un siècle après
leur première publication, les Protocoles des Sages de
Sion continuent à avoir un tel succès dans le monde
entier. Il en conclut que c'est parce que les sionistes
se comportent au jour le jour comme s'ils appliquaient
le programme de domination décrit dans ce livre.
L'éditeur victime de cette condmnation inique va faire
appel. Cette affaire est loin d'être finie.
Une nouvelle lune sur les fleurs de
Galilée
par Leyla Chavez, 3 novembre 2005
Il était une fois un noble musulman qui
résidait en France ; il prit ses cinq
enfants avec lui, avec sa femme aussi, une
française, et il leur dit : nous partons au
Maroc, cet été, où sont nos parents et nos
rêves. Mais comme ils étaient pauvres, leur
voiture tomba en panne, après avoir traversé
l'interminable Espagne. Puis la fin des
vacances arriva, et ils rentrèrent à Paris,
pleins de la force du Sud.
Deux mois plus tard, Dieu leur envoie une
nouvelle épreuve : d'urgence, trouver
l'argent pour payer l'avocat, et peut-être
même la LICRA, et la justice et l'Etat, car
le 2 novembre, il a été condamné à payer une
somme exorbitante pour les pauvres, 13 500
euros, outre l'humiliation et la prison avec
sursis. Mais d'abord, il célèbre avec tous
la fin du Ramadan. Célébrons avec lui ! Il a
eu le courage de publier, pour les lecteurs
en français, un livre qui rend hommage aux «
Fleurs de Galilée » : ses enfants, ses
martyrs, et son projet tenace : l'égalité
entre tous les habitants. L'auteur est rude,
à la façon dont les Israéliens sont rudes :
il n'a pas eu peur d'écrire : « Dans une
Amérique en expansion constante, les Juifs
n'eurent pas besoin de tuer ou de supplanter
les élites autochtones ; ils en devinrent
une composante importante, contrôlant le
discours et conquérant une puissance
financière considérable. Ils ne
s'identifient toujours pas avec l'Amérique
goy : chaque année, ils forcent le Congrès
et le gouvernement à envoyer cinq milliards
de dollars à leur rejeton israélien, et ils
s'efforcent de pousser l'Amérique,
aujourd'hui, à faire la guerre à l'Irak à
leur place » (L'autre visage d'Israël I «
Fleurs de Galilée » éd. Alqalam, Paris 2004,
p. 294). C'était il y a quatre ans. Tout ce
que l'auteur annonçait s'est confirmé, et
nos médias veulent nous pousser à faire la
guerre à l'Iran maintenant, pour que les
armes nucléaires d'Israël puissent librement
terroriser la région. Le juge de Nanterre
qui condamne l'esprit de la résistance à
travers l'éditeur des « Fleurs de Galilée »
a devancé l'Israël et les Etats-Unis, qui ne
poursuivent pas encore ce livre, déjà
traduit et publié dans une dizaine de
langues. Une fois de plus, on peut constater
l'abaissement de la justice française, car
la formulation des conclusions du juge
révèle le tabou : il a refusé de répondre à
l'avocat de la défense sur le droit de
critiquer de la religion juive, c'est hors
sujet, de son point de vue. Cette religion
se transmettant presque exclusivement par la
filiation maternelle, c'est explicitement
une religion qui renforce le sentiment de
l'appartenance biologique à une race ; et
une seule religion aurait ainsi le droit
reconnu par l'Etat français de s'en réclamer.
Et c'est bien en application de cet amalgame
raciste que l'Etat d'Israël se déclare «
Etat juif », et dénie aux non-juifs
l'égalité des droits. C'est, logiquement, à
une haine de type racial contre les juifs
que nous incite la sentence honteuse.
Pourtant Dieudonné a gagné ses procès
justement en invoquant le droit de critiquer
toutes les religions ; et www.Islamiya.info
vient également de mettre fin à
l'acharnement judiciaire contre son grand
site musulman, puisqu'elle a gagné en
cassation et sans renvoi, sur le droit de
critiquer l' « Etat des juifs », sur plainte
des habituels organes de défense des juifs :
LICRA, J'accuse, UEJF [1]. L'exceptionnelle
sévérité contre l'éditeur d'Israël Shamir
prouve bien, s'il en était besoin,
l'importance du livre en question : ce n'est
pas un pamphlet de plus, dans la série des
publications antisionistes, ou un triste
outil pour l'histoire scientifique de
l'injustice : c'est un livre qui peut faire
basculer des gens de tout horizon, à partir
des positions les plus sainement
philosémites, des gens qui admirent le génie
juif, l'esprit communautaire juif,
l'attachement juif à sa tradition propre, et
qui ne comprennent pas comment ces qualités
débouchent sur la construction de multiples
murs pour enfermer et pour affamer les
Palestiniens.
L'Autre Visage d'Israël est un livre qui
produit une libération de la pensée
réfléchie, parce qu'il rétablit la
circulation du vrai entre les différents
domaines : politique locale, histoire
internationale, écologie et spiritualité. Le
lecteur s'y trouve honoré, il y trouve
réponse à ses perplexités, légitimes et
pourtant dramatiquement inavouables, un
dénouement aux nouds gordiens qui
l'étranglent, depuis sa raison inconsciente
jusqu'aux balbutiements de son indignation.
L'auteur, Israel Adam Shamir, tient à
proclamer son identité d'Israélien et de
chrétien. C'est avec la brutalité habituelle
aux Israéliens qu'il attaque les mensonges
des dominants et c'est avec la douceur du
Galiléen qu'il rend la vue aux aveugles. M.
Alaoui Cherifi, son éditeur en France,
assume le rôle spirituel des musulmans de
France : il fait appel du jugement de
Nanterre. Il donne l'exemple, il résiste à
l'aide de sa foi : la dignité, comme la
beauté, n'a pas de prix. [1] Pour plus de
détails, voir : www.islamiya.info, 0870 440
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Le procès d'Islamiya va faire jurisprudence
Communiqué de presse, Paris 21 oct. 2005
Le procès d'Islamiya va faire
jurisprudence avaient déjà annoncé les sites
sionistes et racistes qui ont fait alliance
aujourd'hui lorsque le site avait été
condamné en appel.
Cela n'est pas faux !
Mais, hélas pour eux, pas dans le sens
qu'ils voulaient ! En effet, la Cour de
Cassation vient de casser l'appel introduit
par quatre associations (J'accuse, UEJF, La
Licra .) pour incitation à la haine raciale
parce que Islamiya avait eu le courage de
dénoncer les crimes de l'armée israélienne
contre le peuple martyr de Palestine, photos
à l'appui. Les juges ont parfaitement
compris que notre action consistait à lutter
contre l'apartheid de l'Etat d'Israël et non
à incriminer un groupe humain.
Les juges ont compris également la
distinction qu'il fallait faire entre un
Juif et un Sioniste, partisan d'une
idéologie raciste et le chantage à
l'antisémitisme dès que l'on critiquait les
pratiques inhumaines de l'Etat d'Israël !
Nous les en remercions d'abord pour leur
sens aigu de la justice mais aussi parce que
l'affaire d'Islamiya fera jurisprudence. Dès
lors, il sera permis de critiquer les
méthodes d'un Etat raciste qui ne manque pas
de défier au quotidien et de narguer la
Communauté internationale. La Cour a donc
débouté, sans renvoi, nos détracteurs qui
n'ont plus aucun recours à faire valoir !
C'est la fin d'une ère de chantage, de
diffamations et de calomnies tentant de
couvrir les actes d'un Etat voyou mais aussi
celle de se faire un argent facile, de
commercer avec l'honneur et la dignité des
individus car il avait été demandé par ces
associations des dommages et intérêts
conséquents.
Action politique et action commerciale se
sont côtoyées judicieusement dans l'affaire
d'Islamiya! Mais, l'heure est venue de
rendre des comptes ! Notre site a
l'intention de poursuivre ses adversaires
mais aussi ses détracteurs pour diffamation.
La victoire d'Islamiya est importante car
elle prouve que la justice française est
saine et que l'on ne doit pas accuser
impunément les personnes de crimes qu'elles
n'ont pas commis !
Dieudonné obtient en référé la
suppression de passages d'un livre sur lui
L'humoriste Dieudonné a obtenu mercredi
du juge des référés du TGI de Paris la
suppression de passages d'un livre de la
journaliste Anne-Sophie Mercier intitulé "La
vérité sur Dieudonné", jugés outrageants à
son encontre.
Dans sa demande initiale, l'humoriste
demandait la suspension de la mise en vente
de l'ouvrage qui doit sortir en librairie
jeudi dans l'attente de la suppression des
passages qu'il estimait injurieux à son
égard. Les passages prêtaient à Dieudonné un
certain nombre de positions sur la
communauté juive et lui attribuaient
notamment une forme de négationnisme. Le
juge des référés du tribunal de grande
instance (TGI) de Paris, Jacques Gondran de
Robert estime dans l'ordonnance que "le
livre intitulé +La vérité sur Dieudonné+
écrit par Anne-Sophie Mercier contient des
passages injurieux".
Il condamne en conséquence la société
Plon, éditeur du livre, "à supprimer lesdits
passages (...) dans toutes les éditions
ultérieures et à insérer dans l'édition
actuellement en librairie" un avertissement
faisant état de cette condamnation "et ce,
sous astreinte, dans les 3 jours suivant la
signification de la présente ordonnance, de
100 euros par infraction constatée, et ce,
pour une période de 3 mois".
Plon s'est dit "surpris" par la décision
et a décidé de faire appel, a-t-on appris
auprès de la maison d'édition. Présent à
l'énoncé du délibéré, Dieudonné s'est dit de
son côté satisfait. "Il faut passer à autre
chose, il est temps d'arrêter d'alimenter la
polémique (sur les rivalités communautaires
entre noirs et juifs, ndlr), ce livre allait
mettre de l'huile sur le feu", a-t-il
déclaré à l'AFP.
Alors que l'avocat de Plon, Me
Jean-Claude Zylberstein avait expliqué lors
de l'audience mercredi matin que ce livre
était celui d'une "amoureuse déçue" qui
souhaitait voir Dieudonné revenir à l'esprit
de ses premiers sketches, l'humoriste a
déclaré: "j'ai envie de dire à Anne-Sophie,
calme-toi, détends-toi, oublie-moi".
Interrogé par l'AFP, Me Zylberstein a estimé
que cette décision était "une grave atteinte
à la liberté de la presse". "La liberté
d'_expression ne peut pas être à sens unique
et si les juges suivent la voie du
politiquement correct, on peut redouter des
lendemains très sombres", a- t-il ajouté.
Source : AFP, 2 novembre 2005
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