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L’affaire Madoff : Mode d’emploi pour antisémites perplexes

Par Israël Adam Shamir, le 21 décembre 2008

 

L’antisémite qui sommeille en chaque être pensant pourrait hésiter quant aux conclusions à tirer de l’Affaire Madoff. Convient-il de se réjouir ou de faire grise mine ? A la lecture des journaux juifs, on pourrait penser que ceux qu’on appelle les « antisémites », c’est-à-dire la grande majorité de l’humanité, selon les sources judaïques (« grattez sous le goy et vous trouvez un antisémite ») vivent une explosion d’allégresse.

 

Bradley Burston a insisté dans Haaretz : « Pour les vrais antisémites, c’est Noël avant l’heure, cette année. Le nouveau père Noël s’appelle Bernard Madoff. C’est leur vœu le plus cher qui se trouve exaucé. La nation aryenne au faîte de ses délires n’aurait jamais osé inventer une chose pareille ». L’exécrable Deborah Lipstadt renchérit : « Madoff, c’est le rêve des antisémites qui se réalise. Les pires parmi eux n’auraient pas pu imaginer une histoire pareille ». Et l’ADL confirme : « Le jour de gloire est arrivé pour les antisémites, nous le savons bien; ils ne vont pas manquer d’exploiter l’affaire. »

On pourrait penser que les méga-escrocs juifs sont une espèce rare, comme les corbeaux blancs. Mais il n’en est rien. Le professeur William Pierce avait déjà formulé une observation clé il y a quelques années : « Les juifs ne sont pas les seuls escrocs, mais ce sont certainement les pires. Si vous entendez parler d’une escroquerie portant sur $100 000, il peut s’agir de n’importe qui. Si vous entendez parler d’une escroquerie portant sur $100 millions de dollars, vous pouvez être sûr qu’il s’agit d’un juif. » Alors s’agissant d’un détournement de 50 milliards, vous pensez…

Pierce rappelait à ses lecteurs le cas de Michael Milken, de Ivan Boesky, de Marty Siegel, de Dennis Levine et du scandale interne qui avait failli faire plonger Wall Street il y a une douzaine d’années, et qui d’ailleurs a mis en faillite des dizaines de milliers d’Américains ordinaires qui ont perdu leurs économies à la suite de la manipulation artificielle des cours de la bourse. Chacun des acteurs principaux qui avaient trempé dans le scandale était juif.

« Vous vous rappelez la catastrophe des caisses d’épargne et de leurs prêts, dans les années 1980, qui a fini par coûter au contribuable américain 500 milliards de dollars ? Le krach de cette industrie a été causé principalement par les investissements énormes en « actions véreuses » pratiqués par une grande quantité de caisses d’épargne. Et le personnage qui était derrière les « actions véreuses », le génie de la finance qui les avait tous convaincus d’en acheter, n’était autre que Michael Milken. »

On peut affiner sa conclusion ; les grands escrocs et requins ne sont pas forcément des juifs mais ce sont tous des gens dévoués à des causes juives, qu’il s’agisse du culte de l’Holocauste ou de la cause sioniste. En matière d’action caritative, un filou américain, qu’il soit goy ou juif, ne se soucie ni des Américains pauvres ni des Africains faméliques, il donne son obole à la cause juive. C’est ce qui se passait avec Madoff. Il a contribué énormément à toutes sortes de causes juives, et c’est pour cela qu’il ne pouvait être qu’un malpropre (Voir dans mon livre Pardès[1] le chapitre « l’homme qui est au-dessus » mes explications détaillées).

Reprenons : pourquoi l’antisémite proverbial devrait-il se réjouir de la chute de Madoff, alors que c’est un coup aussi classique que le lever de soleil tous les matins ? Serait-ce parce qu’il y avait « un grand nombre de juifs éminents de la diaspora parmi ses victimes, y compris le prix Nobel Elie Wiesel, le réalisateur Steven Spielberg et le magnat de l’immobilier Mortimer Zuckerman », comme l’a fait savoir le Wall Street Journal ?

James Petras pense que cela devrait plutôt être une déception pour les antisémites. « Madoff vient de donner une grande claque aux antisémites qui prétendent qu’il y a une ‘conspiration étroite des juifs entre eux pour rouler les gentils’, et que cela devrait venir à bout définitivement de ce bobard. Parmi les principales victimes de Bernard Madoff on trouve ses collègues et ses amis juifs les plus proches, des gens qui partageaient ses repas de shabbat et qui fréquentaient les mêmes temples de la haute société à Long Island et à Palm Beach. (Je joins le texte de Petras en annexe).

C’est le point de vue aussi de Michael Hoffman : « L’énorme arnaque de Madoff sape le stéréotype des haïsseurs de juifs : de ces juifs qui passent leur temps à voler les gentils et à tirer profit du pillage en tant que communauté. Mais c’est faire preuve d’une ignorance crasse. Contrairement à l’opinion reçue, le judaïsme n’est pas bon pour les juifs. Même s’ils commencent par flouer les gentils, tôt ou tard ils finiront par se saigner les uns les autres ». Hoffman va encore plus loin et conclut : « Les principales victimes du judaïsme ne sont pas les gentils mais les juifs eux-mêmes. »

Il y a de quoi hésiter, avant de détromper un si noble cœur. L’affirmation généreuse de Hoffman est certainement juste à un certain niveau profond de spiritualité, mais la stratégie judaïque, à moyen terme, est parfaitement gagnante sur le plan pratique. De banqueroute en banqueroute, d’arnaque en arnaque, d’une fraude à l’assurance à l’autre, la richesse résultante au niveau de la communauté juive ne fait que s’accroître, et ceci grâce à la philanthropie juive entre juifs. Bien sûr, Spielberg et c qu’ils appellent l’université yeshiva ont perdu quelques liquidités dans la débâcle, mais d’un autre côté, ce sont des milliards de dollars qui ont été attirés dans la communauté juive, et qui y restent ! On peut considérer Madoff comme un kamikaze : il s’est fait exploser financièrement, et les pertes immédiates pour une poignée d’investisseurs juifs ne sont que les dommages collatéraux. Mais l’essentiel, le résultat des courses, c’est le transfert permanent de la richesse des goys vers les juifs.

Comme d’habitude, les cris d’orfraie à propos de l’antisémitisme servent à nous égarer quant au fond. On nous bassine avec les investisseurs juifs, mais la majorité des pigeons filoutés par Madoff étaient des non juifs, comme l’a judicieusement fait observer Leo Schmit, le correspondant de Peter Myers à Kandahr, en Afghanistan. « La majorité des étourdis embobinés par Madoff étaient des personnes, des banques, des fonds de placement et des firmes non juives. Il est évident que les fondations juives ne sont pas les plus touchées, c’est entièrement faux. Le tort qu’elles ont subi doit être mesuré à l’aune des dommages causés à de très nombreuses institutions financières, fonds et firmes, dont Henri Blodget a dressé la liste. » Et d’ailleurs, les investisseurs américains juifs, contrairement aux Européens non-juifs et à leurs banques, vont récupérer leur mise, grâce au schéma gouvernemental de protection de la fraude actuellement en vigueur.

Conclusion : les antisémites n’ont aucune raison de se réjouir. Un juif qui truande, on voit ça tous les jours ; un juif indélicat qui réussit, c’est tout aussi banal. Les juifs ne sont pas perdants, ils ont gagné ! Leurs lamentations et regrets sont aussi fiables que les comptes de Madoff. Le professeur Petras s’est réjoui trop vite, quand il a écrit que « cela fera moins de liquidités pour financer les campagnes de l’AIPAC afin de peser sur le Congrès et pour les campagnes de propagande en faveur d’une attaque militaire préventive contre l’Iran ». Pas si vite, ami Jim ! Même si quelques organisations juives et sionistes ont effectivement perdu des billes, la somme totale des avoirs juifs a encore augmenté, et cette nouvelle richesse va à nouveau se frayer un chemin jusqu’au lobby sioniste et consorts. Faut-il en conclure qu’on n’y peut rien ? Eh bien non, car là où il y a de la volonté, il y a des solutions.

Il serait fort déloyal de confisquer leurs fonds privés à des individus juifs innocents à titre de compensation pour les pertes orchestrées par des malfrats juifs, mais pour ce qui est du « peuple juif », c’est de bonne guerre. Actuellement ces immenses avoirs sont des biens de main morte, comme il en était pour les propriétés de l’Eglise au Moyen Age. De main morte, ou amorti, signifie qu’on ne peut pas entamer de procédure hypothécaire contre ces propriétés. Toutes les pertes sont pour vous, tandis que les profits seuls leur appartiennent. Un tel régime est trop beau pour durer éternellement. La Réforme n’aurait jamais vu le jour si n’avait pas régné ce statut privilégié pour les biens de l’Eglise. Les princes ont finalement dû exproprier l’Eglise, parce qu’autrement elle serait devenue trop puissante et elle aurait sapé leur propre domination économique. Il est temps de s’occuper maintenant des biens juifs de main morte. Ils ont largement profité des entourloupes de Madoff, c’est maintenant à eux de payer.

Ces avoirs sont contrôlés par d’autres Madoff et d’autres dirigeants sionistes qu’on n’a pas encore pris la main dans le sac. Le Fonds National Juif (FNJ) « est une multinationale qui opère dans une douzaine de pays du monde entier. Il reçoit des millions de dollars de riches juifs du monde entier, et il s’agit en grande partie de contributions exemptées d’impôts. Le but du FNJ est d’acquérir et de développer des territoires exclusivement au profit des juifs. Le FNJ ne loue de terre qu’aux juifs », dit notre ami Jonathan Cook de Nazareth, qui a décrit le FNJ comme une institution raciste à la richesse et au pouvoir immenses. Le FNJ a reçu des financements de Madoff, et surtout, les autres gens qui avaient placé leur argent dans les dispositifs mis en place par Madoff ont également contribué au FNJ.

Un autre corps en main morte qui a de vastes avoirs, c’est la Conférence sur les réclamations matérielles juives contre l’Allemagne. Cette institution, selon Haaretz, a reçu des milliards de dollars gagés sur des biens immobiliers en Allemagne de l’Est en vertu d’une clause de la loi allemande qui reconnaît celle-ci comme propriétaire de tout ce qui pourrait avoir appartenu à des victimes de l’Holocauste sans héritiers. Ne vous en faites pas : de toute façon, ces sous ne servent pas à secourir le moindre petit vieux juif. Haaretz vous l’explique en gros caractères : « Les survivants de l’Holocauste ne touchent que les miettes des réparations ». Cette montagne de cash devrait servir à dédommager les gentils arnaqués.

Tant qu’on y est, il faudrait faire casquer toutes ces instances communautaires juives, non seulement pour les pertes somme toute légères provoquées par Madoff, mais pour les gouffres manigancés par Alan Greenspan, qui ne jure que par le Talmud, et son camarade de yeshiva Ben Bernanke. Il n’y a aucune raison de détester Alan Greenspan ou de le qualifier d’ennemi public numéro 1 : il suffira de prendre le contre-pied de ses méfaits, le transfert massif de richesses depuis la poche des Américains ordinaires aux richissimes, et de ceux-ci dans la cagnotte des causes juives diverses. Parmi ces dernières, le Centre Simon Wiesenthal pour la tolérance devrait aussi être notre cible privilégiée ; cela sauverait Jérusalem de la monstruosité que cette organisation a l’intention d’édifier dans le centre de Jérusalem par-dessus le cimetière de Mamilla (Selon les normes de la tolérance vue par Simon Wiesenthal, vous êtes tenu d’applaudir aux lois qui vous bâillonnent, et au bombardement de l’Iran).

L’expropriation de ces entités ne fera pas une égratignure à la moindre personne honnête d’origine juive. Bien au contraire ; cela réduira à néant la principale raison des antagonismes entre juifs et non-juifs. Les juifs sauraient qu’il n’y a aucun fonds protégé pour prendre soin de leurs vieux jours, et ils reconnaîtraient qu’ils sont dans le même bateau que leurs concitoyens et amis non juifs. Le lobby juif rétrécirait jusqu’à ses proportions naturelles, disons, celles du lobby cubain de Miami, et les Etats-Unis retrouveraient la santé.

Nous, les Israéliens, serions les plus grands bénéficiaires d’un pareil tournant. Isaac Deutscher attribuait les tendances négatives en Israël à l’influence des juifs américains hyper riches : « Un juif américain riche est extrêmement fier de faire partie du peuple élu, et en Israël il exerce son influence en faveur de l’obscurantisme religieux et de la réaction. C’est lui qui alimente l’esprit de suprématie et d’exclusion racialo-talmudique. Et c’est ce qui nourrit et enflamme l’antagonisme envers les Arabes ». S’il c’est à eux de payer pour leurs sales tours, ce ne sont pas seulement les antisémites, mais les juifs aussi, qui vont avoir d’excellentes raisons de se réjouir.

Traduction : Maria Poumier


 

[1] Pardès, du côté de la Kabbale, est un vaste essai de  Shamir sur l’articulation entre théologie et différents pouvoirs ; il constitue la cinquième partie du volume La Bataille du discours, ed. Booksurge 2008, disponible sur le catalogue de la FNAC et dans les librairies dissidentes.

 

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