Liban-Israël,
l’heure
de
la
vérité?
par
Jacqueline
Amìdi
in
www.effedieffe.com,
29-7-2006
http://www.effedieffe.com/interventizeta.php?id=1324¶metro=esteri
Le
bombardement
par
l’armée
israélienne
du
quartier
de
Haret
Hreik
est
une
«violation
du
droit
humanitaire»,
c’est-à-dire
un
crime
contre
l’humanité,
a
déclaré
dimanche
23
juillet
Jan
Egeland,
secrétaire
général
adjoint
de
l’Onu
aux
Affaires
humanitaires.
«C’est
horrible.
Je
ne
savais
pas
qu’ils
bombardaient
les
pâtés
de
maisons
les
uns
après
les
autres»,
a-t-il
dit,
en
visitant
le
quartier
dévasté.
«C’est
une
violation
du
droit
humanitaire»().
Mais
le
bombardement
de
Haret
Hreik
n’est
certainement
pas
le
seul
qui
soit
une
«violation
du
droit
humanitaire».
Et
le
bombardement
de
ce
quartier
n’a
sûrement
pas
eu
lieu
parce
que
là
«se
trouvait
le
Qg
du
Hezbollah»,
selon
le
misérable
alibi
que
certains
journaux
et
journalistes
“embedded”
offrent
servilement
à
l’animalité
des
tueurs
israéliens.
Depuis
le
12
juillet,
en
effet,
tout
le
Liban
est
bombardé,
brûlé,
détruit,
massacré.
Tout
le
Liban
serait-il
donc
«le
Qg
du
Hezbollah»?
1.
La
folie
meurtrière
d’Israël
et
son
délire
de
Caïn
Vendredi
dernier,
21
juillet,
le
secrétaire
d’État
aux
Affaires
étrangères
d’Angleterre,
Kim
Howells,
a
critiqué
ouvertement
la
stratégie
militaire
israélienne,
devant
des
journalistes
à
Beyrouth.
«Ce
ne
sont
pas
des
frappes
chirurgicales.
[...]
S’ils
poursuivent
le
Hezbollah,
il
faut
viser
le
Hezbollah,
pas
l’ensemble
de
la
nation
libanaise»,
a
dit
le
secrétaire
d’État,
qui
effectue
une
tournée
dans
la
région.
Les
israéliens
«détruisent
l’ensemble
de
l’infrastructure
du
Liban
et
tuent
énormément
de
gens».
Ces
propos
–
observe
L’Orient
- Le
Jour
–
«tranchaient
avec
la
position
du
Premier
ministre
Tony
Blair,
qui
s’est
abstenu
soigneusement
de
critiquer
Israël
et
s’est
aligné
sans
réserve
sur
la
position
américaine»().
Oui.
Désormais
la
folie
meurtrière
d’Israël
et
son
délire
de
Caïn
n’ont
plus
de
bornes.
Le
Liban
subit
des
bombardements
“préventifs”
contre
tout
ce
qui
bouge,
contre
tout
ce
qui
est
vital.
À
part
les
infrastructures,
les
ports
et
les
aéroports
(celui
de
Beyrouth
et
l’aéroport
militaire
de
Ryaq),
les
bombardements
de
ces
derniers
jours
visent
les
fabriques
de
tout
genre,
les
dépôts
de
produits
alimentaires,
les
ambulances,
les
fourgons
de
fournitures
alimentaires,
les
voitures
civiles
et...
églises
et
mosquées.
Certains
camions
bombardés
la
semaine
passée
étaient
simplement
destinés
à
transporter
du
ciment
et
des
matériaux
de
construction,
frappés
immobiles,
à
moteur
éteint.
Donc,
tous
les
prétextes
sont
bons
pour
bombarder
et
détruire.
Avec
ou
sans
Hezbollah.
Faisant
fi à
toute
convention
internationale,
Israël
fait
usage
de
matériels
de
guerre
défendus,
d’armes
chimiques
etc.
Mon
Dieu,
comme
l’histoire
est
tragiquement
répétitive!
Durant
la
révolution
française,
la
racaille
jacobine
et
maçonnique,
afin
de
pouvoir
mieux
se
jeter
comme
un
fauve
sur
le
corps
de
la
France
et
de
la
Vendée,
poussa
de
tous
ses
moyens
de
propagande
à
une
sorte
d’“union
sacrée”
suscitant
le
mythe
de
la
“grande
peur”.
Aujourd’hui
on
dirait
qu’on
pousse
depuis
des
années
à
une
même
“union
sacrée”
et à
une
“grande
coalition”
de
tous
les
complices
autour
de
la
racaille
usraélienne
(Usraël:
le
couple
des
États-voyous
Usa-Israël),
propageant
le
mythe
analogue
d’une
“grande
peur”,
du
vaste
complot
mondial
du
“terrorisme”
contre
la
suprême
et
bénéfique
perfection
de
leur
“démocratie”
à
l’iraquienne,
qui
nous
est
proposée
–
tiens
tiens!
–
justement
par
les
deux
premiers
États-voyous:
Usa
et
Israël,
les
véritables
et
premiers
États
terroristes
d’aujourd’hui.
Alors,
contre
les
truands
jacobins
et
leurs
troupes
d’assassins,
les
paysans
vendéens
se
soulevèrent,
prirent
le
peu
d’armes
dont
ils
arrivèrent
à
disposer
et
répondirent
à
l’appel
du
devoir
et
de
l’honneur
chrétien
et
français.
Ils
furent
finalement
écrasés
et
exterminés.
Mais
leurs
«combats
de
géants»
marquent
aujourd’hui
encore
la
route
de
tout
«bon
combat».
Aujourd’hui,
servata
distantia,
la
Vendée
pourrait
bien
devenir
le
modèle
du
Liban.
Sauf
que
les
jacobins
d’aujourd’hui
–
qu’anime
le
magistère
talmudique
et
sioniste
de
barbarie
–
nous
prions
de
les
voir
finalement
vaincus.
Et
c’est
là
que
l’histoire
prendra
un
autre
tournant.
2.
Guerre
contre
le
Liban:
déjà
vu
Sur
France
2,
le
matin
du
dimanche
23
juillet,
le
vicaire
patriarcal
des
maronites
à
Paris,
le
père
Saïd,
raconta
cet
épisode:
vers
la
moitié
des
années
50,
dans
un
village
maronite
du
sud
tout
proche
de
la
frontière
israélienne,
l’armée
israélienne
vint
“gentiment”
demander
aux
habitants
d’abandonner
leur
village
pour
«des
raisons
de
sécurité»
pendant
48
heures,
après
quoi
ils
auraient
pu
regagner
leurs
demeures.
Une
fois
le
village
abandonné,
les
israéliens
rasent
toutes
les
maisons,
détruisent
tout
le
village.
Et
c’est
ainsi
que
nous
avons
eu
nos
déplacés
maronites,
bien
avant
les
“terroristes”
islamistes.
Durant
l’invasion
israélienne
au
sud
Liban
en
1973,
je
n’oublierai
jamais
l’image
d’une
famille
entière
(de
5
personnes,
je
crois),
père,
mère
et
enfants,
dont
une
petite
fille
de
deux
ans,
écrasés
délibérément
à
l’intérieur
de
leur
voiture
par
un
char
israélien
qui
passa
dessus.
Qui
a
entendu
parler
de
ces
deux
épisodes,
parmi
tant
d’autres
également
étouffés
et
ignorés?
Le
Liban
ne
faisait
pas
encore
la
Une
des
journaux!
Une
amie
me
dit
un
jour:
«Comment?
N’y
a-t-il
pas
de
juifs
bien?».
«Mais
bien
sûr
que
oui.
Et
grâce
à
Dieu»,
lui
répondis-je.
«Eux,
au
moins,
quand
ils
témoignent
contre
les
crimes
d’Israël,
on
ne
peut
pas
les
accuser
d’antisémites!».
Le
projet
d’envahir,
de
déstabiliser
et
de
détruire
le
Liban
remonte
à
bien
avant
le
Hezbollah.
Au
moins
du
temps
où
Sharon,
en
1982,
était
ministre
de
la
défense.
«Comme
en
1982»,
relate
le
15
juillet
dernier
l’écrivain
et
journaliste
israélien
Uri
Avnery,
fondateur
de
Gush
Shalom,
«même
l’opération
en
cours
[contre
le
Liban]
a
été
planifiée
et
se
déroule
en
pleine
coordination
avec
les
États-Unis.
Comme
en
1982,
il
n’y
a
pas
de
doute
qu’elle
soit
coordonnée
avec
une
partie
de
l’élite
libanaise.
Ça
c’est
le
point
principal.
Le
reste
est
bruit
et
propagande.
À la
veille
de
l’invasion
de
1982,
le
Secrétaire
d’État
Alexander
Haig
dit
à
Ariel
Sharon
qu’avant
de
donner
le
feu
vert
à
l’opération
il
était
nécessaire
une
“claire
provocation”,
qui
aurait
été
tenue
pour
bonne
par
le
monde»().
Quelle
fut
alors
la
“provocation”?
Celle-ci:
un
groupe
d’Abou
Nidal
aurait
tenté
d’assassiner
l’ambassadeur
d’Israël
à
Londres.
Quel
rapport
avec
le
Liban?
Aucun.
Pourtant
Israël,
cette
année-là,
arrive
jusqu’à
Beyrouth,
semant
les
mêmes
destructions,
causant
la
même
effusion
de
sang
de
libanais,
en
somme
le
même
scénario
d’aujourd’hui.
(En
passant,
il
est
temps
qu’on
sache
une
fois
pour
toutes
que
le
massacre
de
Sabra
et
Chatila
ne
fut
nullement
un
massacre
“chrétien”,
mais
intégralement
israélien).
«Cette
fois-ci
la
provocation
nécessaire
–
poursuit
Uri
Avnery
– a
été
fournie
par
la
capture,
de
la
part
des
Hezbollah,
de
deux
soldats
israéliens.
Tous
savent
qu’ils
ne
pourront
être
libérés
si
ce
n’est
à
travers
un
échange
de
prisonniers.
Mais
l’énorme
campagne
militaire,
qui
depuis
des
mois
était
prête
à
partir,
a
été
vendue
au
public
israélien
et
international,
comme
une
opération
de
sauvetage.
[...]
Naturellement,
l’opération
en
cours
a
plusieurs
cibles
secondaires
aussi,
qui
n’aboutiront
pas
à la
libération
des
prisonniers.
Quiconque
comprend
que
cela
ne
peut
s’obtenir
avec
des
actions
militaires.
Mais
il
est
possible
probablement
de
détruire
une
partie
des
milliers
de
fusées
que
Hezbollah
a
accumulées
durant
des
années.
Pour
atteindre
ce
but
les
commandants
de
l’armée
sont
prêts
à
mettre
en
danger
les
habitants
des
villes
israéliennes
qui
sont
exposées
aux
fusées.
Ils
pensent
que
le
jeu
vaut
la
chandelle,
comme
dans
un
jeu
d’échiquier.
[...]
Quiconque
comprend
que
cette
campagne,
soit
à
Gaza
soit
au
Liban,
a
été
planifiée
par
l’armée
et
imposée
par
l’armée»().
Déjà
vu.
En
1954-55
Moshé
Sharett
raconte
dans
son
Journal
privé
–
comme
le
relate
Livia
Rokach
–
les
innombrables
provocations
organisées
par
le
pouvoir
israélien
dans
le
but
de
traîner
les
pays
arabes
au
conflit:
«Le
terrorisme
et
la
vengeance
durent
être
glorifiés
comme
la
nouvelle
morale,
et
même
comme
les
valeurs
sacrées
de
la
société
israélienne...
les
vies
des
israéliens
devaient
être
sacrifiées
pour
créer
les
provocations
qui
auraient
justifié
les
représailles.
Une
propagande
pressante
et
quotidienne,
contrôlée
par
les
censeurs,
alimentait
la
population
israélienne
avec
des
images
de
la
monstruosité
de
l’ennemi»().
Gilad
Atzmon
(auteur
et
musicien
né
en
Israël,
où
il a
fait
son
service
militaire,
vit
actuellement
à
Londres)
écrit:
«Israël
ne
réussira
jamais
à
imposer
sa
dégoûtante
notion
unilatérale
de
“paix”.
[...]
Mais
la
réaction
israélienne
aux
attaques
militaires
palestiniennes
et
Hezbollah
est
assez
étrange.
Bien
que
les
militants
palestiniens
et
Hezbollah
aient
au
départ
touché
des
objectifs
militaires
légitimes,
la
contre-offensive
israélienne
a
été
clairement
dirigée
vers
des
objectifs
civils,
infrastructures
civiles,
et a
causé
les
massacres
de
masse
dirigés
contre
une
population
innocente.
Il
ne
faut
pas
être
un
génie
pour
comprendre
que
ce
n’est
certes
pas
là
la
façon
de
vaincre
une
guerre
ou
affronter
un
type
de
combat
particulier
comme
la
guérilla.
[...]
Depuis
la
fin
de
la
guerre
froide,
les
choses
ont
changé.
Israël
n’est
plus
menacé
par
les
États
voisins,
il
est
plutôt
devenu
évident
en
ces
dernières
années
qu’en
réalité
c’est
le
peuple
palestinien
qui
détruira
à la
fin
le
rêve
d’un
État
hébraïque
national.
[...]
Israël
est
une
démocratie
d’orientation
raciale.
Ses
leaders
sont
engagés
dans
le
maintient
de
leur
pouvoir
politique.
[...]
En
d’autres
termes,
Peretz
et
Olmert
doivent
fournir
au
peuple
israélien
un
glorieux
spectacle
de
représailles
impitoyables.
Ils
doivent
démontrer
à
leurs
électeurs
enthousiastes
d’avoir
parfaitement
assimilé
la
véritable
signification
biblique
de
l’“Oeil
pour
oeil”.
Face
au
massacre
d’aujourd’hui
à
Beyrouth,
il
semble,
de
quelque
façon,
qu’ils
aient
essayé
de
donner
au
vieux
dicton
juif
une
nouvelle
signification.
Tout
ravageur
qu’il
[le
massacre]
puisse
paraître,
c’est
exactement
ce
que
les
israéliens
veulent
qu’ils
[Peretz
et
Olmert]
fassent.
À
l’intérieur
de
l’Israël
“démocratique”
l’exhortation
biblique
“lance
ta
furie
contre
les
goyim”
est
traduite
dans
une
pratique
politique
juive,
pragmatique
et
laïque.
Ce
n’est
pas
seulement
triste,
c’est
une
véritable
tragédie.
Et
je
me
demande
s’il
y a
encore
quelqu’un
qui
soit
bouleversé
par
l’agenda
de
paix
unilatérale
israélienne»().
Qui
mieux
que
Avnery
et
Atzmon
est
placé
pour
oser
avancer
ces
vérités?
Israël,
dans
son
projet
messianique,
a
bien
prouvé
être
capable
des
pires
crimes
contre
même
ses
propres
ouailles:
n’aurait-on
pas
“suicidé”
Livia
Rokach
dans
la
nuit
entre
le
31
mars
et
le
premier
avril
1984.
Elle
qui,
fille
d’Israël
Rokach,
ancien
ministre
de
l’intérieur
du
gouvernement
de
Moshé
Sharett
(1954-55),
«ce
qu’elle
vit
et
vécut
en
Israël
dans
les
milieux
du
pouvoir
–
écrit
Maurizio
Blondet
–
fit
crouler
tous
ses
rêves
de
renouvellement
moral
du
judaïsme
dans
la
terre
promise.
Elle
ne
voulut
plus
rien
savoir
du
sionisme.
Elle
se
transféra
à
Rome,
où
elle
se
présentait
comme
“écrivain
italienne
d’origine
palestinienne”»().
3.
Dans
quel
état
d’âme
vivent
les
libanais
aujourd’hui
Les
libanais,
du
Liban
et
de
la
diaspora,
sont
en
furie
contre
Israël.
Tous,
sauf
bien
sûr
les
“petits
copains”
de
l’agresseur
qui
siègent
au
gouvernement
et
dans
la
soi-disant
“majorité”.
Mais
les
libanais
en
majorité
ont
compris
que
les
représailles
ne
sont
pas
contre
le
Hezbollah,
mais
bien
contre
le
Liban
tout
entier,
son
caractère,
son
âme,
son
unité,
sa
souveraineté.
Voici
l’Appel
lancé
par
RJLiban
le
20
juillet
2006:
«Appel
aux
libanais,
descendants
de
libanais
et
amis
du
Liban
dans
le
monde
«Appel
à la
résistance
libanaise
-
Hiroshima
Liban
«Non,
M.
Chirac,
non,
M.
Bush,
non,
dirigeants
de
ce
monde,
nous
ne
voulons
pas
de
couloirs
humanitaires,
nous
ne
voulons
pas
d’évacuation,
nous
ne
voulons
pas
de
pitié.
Le
peuple
libanais
demande
le
Droit
de
vivre,
l’arrêt
des
bombardements
sur
les
civils
et
la
levée
du
blocus
sur
l’aéroport
international
et
les
ports
du
Liban,
notre
pays,
qui
n’est
pas
hors-la-loi!
Vous
nous
prenez
en
otage,
vous
décimez
nos
familles
et
nos
villes,
vous
nous
réduisez
en
chair
à
canon.
Arrêtez!
De
quoi
nous
accusez-vous?
D’avoir
enlevé
deux
soldats
ennemis?
Le
front
du
Sud
existe
encore,
et
nous
avons
le
droit
d’enlever
des
soldats
pour
demander
la
libération
de
dizaines
de
Libanais
torturés
dans
les
prisons
israéliennes.
Nous
sommes
fiers
de
notre
pays,
nous
sommes
fiers
de
notre
peuple
dans
toutes
ses
composantes,
nous
sommes
fiers
d’avoir
manifesté
par
millions
en
mars
2005
pour
réclamer
un
Liban
démocratique
libéré
des
troupes
syriennes
qui
détiennent
encore
des
dizaines
de
Libanais
torturés
dans
les
prisons
syriennes.
«Vous
accusez
le
Hezbollah
de
terrorisme,
vous
inventez
des
mensonges,
vous
créez
des
raisons
pour
justifier
l’agression
barbare
d’Israël
contre
notre
pays.
Non,
le
Hezbollah
n’existait
pas
encore
lors
des
attentats
contre
les
armées
française
et
américaine
à
Beyrouth
en
1983,
il
n’a
pas
bombardé
de
civils
israéliens
lors
de
la
grande
résistance
au
Liban
sud
qui
a
permis
de
vaincre
Israël
en
mai
2000,
il
n’a
pas
utilisé
d’enfants
israéliens
comme
boucliers
humains.
Vous
rapatriez
vos
ressortissants
pour
pouvoir
mieux
nous
massacrer,
sous
prétexte
de
vouloir
détruire
l’appareil
militaire
du
Hezbollah.
Vous
plongez
notre
peuple
dans
un
état
général
de
psychose.
Vous
nous
donnez
un
sursis
avant
la
solution
finale.
Combien
figure-t-il
de
combattants
parmi
les
centaines
de
victimes
tombées
depuis
une
semaine
ou
sous
les
décombres
de
l’usine
Candia
Liban
Lait?
«Peuples
de
bonne
volonté,
Libanais,
descendants
de
Libanais
et
amis
du
Liban
dans
le
monde,
nous
vous
demandons
de
manifester,
là
où
vous
êtes,
de
prier,
là
où
vous
êtes,
pour
le
peuple
libanais
en
train
d’être
massacré,
pour
le
Liban
en
train
d’être
détruit.
Nos
bourreaux
vont
donner
encore
une
semaine
à
l’Etat
hébreu
pour
transformer
le
Liban
en
nouveau
Hiroshima.
Mais,
peuple
du
Liban,
n’ayez
pas
peur,
ne
fuyez
pas,
continuez
votre
résistance,
nous
avons
résisté
déjà
à 25
ans
de
guerre.
Le
Liban
nous
appartient.
Vive
le
Liban!»().
Au
Liban,
un
seul
mot
d’ordre:
«Tous
unis
contre
l’envahisseur!».
Où
se
réfugient
nos
chiites
du
sud
Liban?
Ils
trouvent
refuge
dans
nos
églises
qu’on
leur
a
fraternellement
ouvertes,
dans
nos
écoles,
dans
nos
couvents,
dans
nos
maisons
etc.
Je
connais
personnellement
des
familles
chrétiennes
qui
ont
ouvert
les
portes
de
leurs
propres
maisons
à
leurs
amis
chiites.
Les
soeurs
qui
s’occupent
de
Caritas
aident
toutes
les
familles
de
déplacés.
Un
journaliste
de
France
2
demande
à
l’une
d’elles:
«Même
les
familles
de
Hezbollah?».
«Toutes
sans
exception.
Nous
–
répond
la
soeur
–
nous
sommes
tous
libanais
et
aujourd’hui
tout
le
Liban
est
bombardé
et
est
en
guerre.
Aujourd’hui
plus
qu’avant
nous
sommes
responsables
les
uns
des
autres,
parce
que
la
situation
est
plus
tragique
et
décisive».
Mes
petites
nièces
(Juliette
13
ans,
Marie-Claire
11
ans
et
Rita
10
ans),
ainsi
que
beaucoup
d’autres
enfants
de
leur
âge,
accompagnés
par
leurs
parents,
vont
chaque
après-midi
tenir
compagnie
aux
enfants
de
réfugiés
chiites
et
jouer
avec
eux.
Beaux
exemples
de
“divisions
confessionnelles”
et
de
“guerre
civile”,
n’est-ce
pas?!
L’ancien
premier
ministre
libanais
Saëb
Salam,
sunnite,
avait
dit
dans
les
années
80:
«Laissez
les
libanais
entre
eux,
ils
s’étoufferaient
d’embrassades!».
Israël
connaît
cette
réalité.
Pour
cela
il
décide
de
bombarder
des
villes
et
des
quartiers
chrétiens
où
la
milice
Hezbollah
n’a
jamais
eu
de
présence.
Pourquoi?
Afin
de
renverser
la
situation
et
pousser
les
chrétiens
à se
dresser
contre
le
Hezbollah
(jusqu’à
peut-être
prendre
les
armes
contre
lui),
parce
qu’il
aurait
été
la
“raison”
de
tant
de
destructions
au
Liban.
Mais
cette
fois-ci
Israël
hallucine.
Non
seulement
le
jeu
n’a
pas
réussi,
le
jeu
cruel
des
destructions
et
des
massacres
sans
fin.
Mais
bien
au
contraire,
la
très
grande
majorité
du
Liban
s’est
soudée
autour
du
combat
du
Hezbollah
contre
les
bêtes
immondes
israéliennes
–
imbibées
et
patiemment
“éduquées”
à la
haine
par
le
magistère
de
barbarie
et
de
crime
de
l’halakhah
talmudique
–
qui
détruisent
et
tuent
mon
Liban
et
qui,
sur
leurs
fronts,
ne
portent
que
le
sceau
de
Caïn.
Et
quelques
journalistes
commencent
à en
avoir
ras-le-bol
d’avoir
la
bouche
muselée.
En
effet,
très
timidement,
quelques
petites
misérables
nouvelles
sur
la
disproportion
monstrueuse
de
l’usage
israélien
de
la
force
commencent
à
filtrer.
Résultat:
juste
très
près
de
l’immeuble,
à
Baabda,
occupé
exclusivement
par
les
journalistes
du
monde
qui
se
trouvent
au
Liban
pour
leur
mission,
des
bombes
israéliennes
sont
tombées
la
nuit
du
jeudi
20
juillet.
Sur
le
toit
de
cet
immeuble
il
était
écrit
en
grandes
lettres:
«Presse».
Qu’a-t-on
compris
de
cette
histoire?
«Journalistes,
attention,
prenez
garde
à
votre
muselière!».
N’est-ce
pas
du
déjà
vu?
Où?
En
Irak,
durant
la
guerre
en
2003,
les
américains
expédièrent
leurs
bombes
directement
sur
l’hôtel
où
se
trouvaient
tous
les
journalistes.
À
l’époque
Lilli
Gruber,
journaliste
italienne
de
Rai
1
qui
se
trouvait
en
Irak
comme
correspondante
(aujourd’hui
députée
européenne,
beau
butin
de
guerre!),
avait
tonitrué,
criaillé,
tempêté
au
début;
mais
immédiatement
après,
elle
est
rentrée
dans
le
rang.
Ces
journalistes,
faux
prophètes
du
jour,
à
quand
la
vérité,
à
quand
l’indépendance
et
la
droiture?
En
Israel
les
mass-medias
(“révisionnistes”
eux
aussi?!)
avancent
que
le
nombre
de
morts
au
Liban
serait
fort
probablement
gonflé.
Mais
comment,
eux
dont
les
morts
(et
leur
nombre)
seraient
intouchables,
se
prêtent
maintenant
à ce
jeu
honteux
et
cynique
sur
le
compte
des
morts
d’autrui?
Y
a-t-il
des
morts
de
première
et
de
dernière
classe?
Y
a-t-il
un
sang
“élu”:
juif,
et
un
sang
méprisable:
notre
sang
à
nous,
les
non-juifs,
les
goyim,
qu’on
pourrait
verser
sans
aucun
scrupule
ni
limite?
Pour
un
certain
rabbinat,
pour
l’halakhah
talmudique
et
sioniste
et
pour
la
“pureté
des
armes”
juives,
évidemment
oui!().
Cela
est
d’ailleurs
confirmé
par
les
paroles
du
misérable
John
Bolton,
digne
ambassadeur
américain
à l’Onu,
selon
lequel
entre
victimes
libanaises
et
victimes
israéliennes
il
n’y
aurait
aucune
comparaison
possible:
«sur
le
plan
moral,
il
n’y
aurait
aucune
commune
mesure
entre
ceux
qui
meurent
au
Liban
[...]
et
ceux
qui
meurent
en
Israël
[...]»().
«Souffrir
purifie
l’âme
et
la
rend
plus
sage
et
plus
clairvoyante»,
dit
saint
Jean
de
la
Croix.
Mais
leurs
souffrances
à
eux,
ces
prétendues
éternelles
“victimes”
de
tout
le
monde,
que
leur
ont-elles
appris?
À
les
rendre
plus
injustes,
rancuniers,
hideux,
haineux?
Si
vrai
est
qu’ils
aient
tant
souffert,
comment
peuvent-ils
causer
tant
de
souffrances
aux
autres?
4.
Dans
quelle
situation
se
trouve
Israël
aujourd’hui?
Israël
est
insatisfait
de
l’effet
produit
sur
l’opinion
publique
israélienne
et
internationale.
Samedi
22
juillet:
en
Israël,
manifestation
d’israéliens
dénonçant
les
«crimes
contre
l’humanité»
commis
par
l’armée
israélienne
au
Liban.
On
lisait
entre
autres
sur
des
banderoles:
«Arrêtez
les
crimes
d’Israël!».
Longue
vie
aux
justes
et
courageux
juifs
en
furie
contre
leur
État
criminel!
Mais
aussi
parmi
les
israéliens
qui
appuient
la
guerre
contre
le
Liban,
l’opinion
est
désorientée
et
le
moral
est
au
plus
bas.
Il
n’est
pas
nécessaire
en
effet
d’être
un
génie
militaire
ou
un
expert
d’études
stratégiques
pour
s’apercevoir
que
cette
guerre
est
en
train
de
mal
tourner
pour
le
Tsahal!
J’ai
la
nette
impression
que
ces
misérables
soldats
hébreux
sont
plus
braves
en
actions
criminelles
(par
exemple
l’usage
d’armes
interdites,
le
bombardement
de
civils,
l’assassinat
de
désarmés,
la
torture
de
prisonniers
etc.)
qu’en
actions
de
combat.
Car
pour
une
bonne
guerre
il
ne
suffit
pas
seulement
de
se
munir
d’armes
hypersophistiquées,
mais
urge
surtout
de
disposer
d’hommes
qui
soient
des
combattants
véritables.
Et
franchement,
comme
qualité
d’hommes
de
combat,
l’armée
israélienne
fait
peine.
Malgré
les
apparences,
Israël
ne
gagne
nullement
du
terrain
sur
l’opinion
publique
internationale,
nonobstant
la
lâcheté
de
tous
les
gouvernements
d’Europe
surtout,
qui
ne
demandent
pas
encore
et
n’imposent
pas,
ouvertement
et
virilement,
le
cessez-le-feu
et
l’arrêt
de
l’agression
contre
le
Liban.
J’ai
vu
par
exemple
à le
télévision
–
dimanche
16
juillet,
sur
Rai
3 –
des
rapatriés
italiens,
de
souche
italienne,
pleurer
pour
le
Liban
et
dénoncer
la
barbarie
israélienne.
Honneur
à
eux.
Et
honneur
à
tous
les
étrangers
– et
il y
en
a! –
qui
ont
choisi
de
rester
au
Liban.
Cela
peut
sembler
paradoxal:
ils
ont
préféré
“la
vie”
à la
culture
de
mort
qu’ils
ont
dans
leurs
pays
d’origine
(avortement,
euthanasie,
pédophilie,
mariages
homosexuels,
adoption
d’enfants
par
des
couples
homosexuels...).
Fidèle
à
ses
options
criminelles,
Israël
serait
capable
d’organiser
et
de
fabriquer
n’importe
où
(en
Europe?
aux
États-Unis?)
un
grand
acte
de
terrorisme
afin
de
détourner
l’attention
sur
les
massacres
perpétrés
au
Liban
(autant
qu’en
Palestine),
légitimer
Israël
à
multiplier
partout
ses
massacres
et
pillages,
et
faire
battre
les
tambours
du
monde
pour
la
guerre
contre
le
terrorisme
“islamique”.
La
suite
des
guerres
nationales-sionistes
usraéliennes
dépendrait
des
réactions
possibles:
d’une
part
celles
des
gouvernements,
d’autre
part
celles
des
peuples.
Les
réactions
des
gouvernements
d’Europe
et
du
monde,
là-dessus
Israël
est
tranquille:
quelques
miaulements
et
gesticulations
hypocrites,
comme
toujours,
et
rien
d’autre.
Car
tous
connaissent
la
provenance
de
la
vraie
menace
terroriste
(et
la
craignent):
Israël
et
la
pègre
nationale-sioniste
qui
gère
actuellement
le
régime
israélien
et
en
même
temps
l’administration
américaine.
Celles
des
peuples
du
monde
occidental
pourraient
par
contre
donner
bien
d’ennuis
à
Israël,
vu
que
sur
les
peuples
et
certains
rares
médias,
Israël
n’a
pas
encore
réussi
à
faire
régner
l’hébétude
sauvage
qu’il
souhaite
et
qu’il
promeut
au
moyen
de
ses
Shylock
et
de
ses
argentiers.
Une
majorité
d’européens
a
bien
perçu
qu’Israël
représente
bel
et
bien
la
pire
menace
actuelle
pour
la
paix
dans
le
monde().
Mais
Israël,
est-il
menacé?
L’expert
militaire
israélien
Martin
van
Creveld,
professeur
en
histoire
militaire
à
l’Université
Hébraïque
de
Jérusalem,
déjà
en
2003,
exprimant
ainsi
sa
colère
contre
les
pays
d’Europe
(la
France
en
particulier)
à
cause
de
leur
manque
évident
d’enthousiasme
pour
la
guerre
universelle
des
Sharon-Bush
“contre
le
terrorisme”,
s’était
fait
porteur
de
menaces
explicites,
qu’il
avait
d’ailleurs
confirmées
au
cours
de
différents
interviews.
Le
professeur
van
Creveld
nous
prévenait
donc
que:
«Nous
possédons
plusieurs
centaines
de
bombes
atomiques
et
missiles,
et
nous
sommes
capables
de
les
lancer
en
toute
direction,
éventuellement
aussi
sur
Rome.
La
majorité
des
capitales
européennes
sont
des
cibles
pour
nos
forces
aériennes
[...].
Nos
forces
armées
sont
les
deuxièmes
ou
les
troisièmes
au
monde,
en
matière
de
puissance.
Nous
avons
la
capacité
d’entraîner
le
monde
entier
dans
notre
chute.
Et
je
peux
vous
assurer
que
cela
aura
lieu,
dans
le
cas
où
nous
nous
effondrions
dans
l’abîme»().
Est-il
donc
menacé,
Israël?
Pas
exactement.
Bien
au
contraire,
je
dirais.
Il
est
la
vraie
manace
pour
“la
paix
et
la
sécurité”,
qui
lui
sont
si
chères!
Rien
ne
prouve
qu’Israël
soit
en
définitive
et
réellement
en
train
de
gagner,
malgré
les
apparences.
Après
plus
de
deux
semaines
de
combats,
en
effet,
une
des
plus
fortes
puissances
militaires
n’arrive
pas
encore
à
avoir
le
dessus
contre
la
guérilla
libanaise
hezbollah.
En
plus,
juste
quelques
jours
après
le
début
des
combats,
l’armée
israélienne
est
contrainte
à
mobiliser
ses
réservistes:
vendredi
21
juillet,
les
autorités
israéliennes
se
sont
vues
dans
la
nécessité
de
rappeler
entre
3'000
et
6'000
réservistes;
vendredi
28
on
parle
déjà
de
15 à
30
mille.
Et
«L’ambassadeur
israélien
aux
États-Unis,
Daniel
Ayalon,
a
indiqué
que
l’offensive
militaire
n’était
“pas
facile”,
mais
qu’Israël
faisait
des
progrès.
Le
ministre
israélien,
Eytan
Cabel,
secrétaire
général
du
Parti
travailliste,
a
admis
avoir
été
déçu
par
les
résultats
obtenus
jusque-là
par
l’offensive
israélienne
au
Liban.
“J’admets
avoir
espéré
mieux
de
l’armée”,
a
déclaré
à la
chaîne
10
de
la
télévision
israélienne»().
Puis,
dimanche
23
juillet,
Israël
fait
reculer
ses
habitants
du
nord
jusqu’à
40
km
plus
au
sud
de
ses
frontières.
Et
bien
qu’au
début
Israël
ait
absolument
refusé
de
discuter
la
question
de
“forces
multinationales
d’interposition”,
toujours
dimanche
23
juillet
il
commence
à
céder
et
finit
par
accepter
cette
hypothèse.
Israël,
espère-t-il
réussir
ainsi
à
traîner
ces
forces
(de
l’Onu
ou
de
l’Otan) à poursuivre contre le Liban, et de l’intérieur du Liban,
la
guerre
dont
il
n’arrive
pas
à
venir
à
bout?
Finalement,
comme
par
enchantement
(et
comme
à
chaque
moment
d’entrave
pour
ces
jongleurs
de
la
paix),
les
usraéliens
fabriquent
et
sortent
de
leurs
cachettes
et
de
leurs
maisons
de
production
spécialisées
leurs
guignols:
jeudi
27
juillet
ils
diffusent
donc
leur
énième
faux
vidéo
du
soi-disant
vicaire
d’Osama
bin
Laden
– ou
plus
exactement
d’Osama
bin
Mossad,
selon
l’heureux
titre
de
l’un
des
essais
de
Maurizio
Blondet()
–
promettant
aide
aux
libanais
et
aux
palestiniens
«contre
les
croisés
et
les
sionistes».
Palestiniens
et
Libanais
ont
évidemment
refusé
publiquement
toute
aide
ou
collaboration
avec
la
parfaitement
suspecte
Al-Qaida
–
l’autre
face
de
la
médaille
Cia-Mossad,
dont
Al-Qaida
est
en
même
temps,
et
dès
le
début,
la
création,
la
production
et
l’alibi
– et
renvoyé
à
l’expéditeur
Cia-Mossad
l’aide
offerte.
Mais
quelle
syncronisation!
Ça
ne
rate
jamais.
Comme
par
une
baguette
magique,
quand
les
usraéliens
se
trouvent
dans
le
pétrin,
Al-Qaida
tend
charitablement
la
main
–
offrant
un
vidéo,
ou
un
attentat,
ou
une
provocation
quelconque
–
pour
les
tirer
d’affaire.
Pour
nous,
avertis,
la
bouffonne
parution
de
ce
video
est
un
très
bon
signe!
Cela
signifie,
heureusement,
que
les
usraéliens
ne
savent
pas
exactement
à
quel
saint
–
pour
ainsi
dire
– se
vouer.
5.
«Compte
sur
le
Seigneur
et
agis
bien!»
Je
constate
tristement
que
beaucoup
de
ceux
qui
quittent
le
Liban
sont
des
Libanais
à
double
nationalité.
Je
peux
les
comprendre.
Et
j’ai
aussi
de
la
pitié:
il
peut
y
avoir
des
cas
tragiquement
contraignants...
Mais
tous
ces
fils
du
Liban
retourneront.
Je
me
demande
par
contre
ce
qu’ils
attendent
à
quitter
(et
pour
toujours!)
les
politiciens
vendus,
provisoirement
“majorité”.
Eux
qui
ont
permis
que
ruines
et
désastres
arrivent.
Eux
qui
de
père
en
fils
se
transmettent
les
pires
des
héritages:
trahisons
et
corruption.
À
ces
politiciens
je
crie:
Le
Liban
n’a
pas
besoin
de
vous!
Le
Liban
se
moque
de
vos
coeurs
de
lapins.
Le
Liban
se
moque
des
caméléons.
Le
Liban
vit
des
vrais
coeurs
de
lions,
c’est-à-dire
du
peuple
qui
résiste,
sans
baisser
la
tête
(ni
les
bras),
narguant
la
mort,
sans
lâches
craintes:
comme
jadis
les
héros
vendéens
surent
se
battre
contre
la
pègre
“illuminée”
jacobine
et
maçonnique
qui
accomplit
le
premier
génocide
de
la
modernité,
celui
franco-français
de
la
Vendée.
Le
Liban
a
besoin
de
Michel
Aoun.
Lui
dont
j’écrivais
en
décembre
1989,
dans
un
interview
à
notre
grand
poète
national
Saïd
Akl:
«Le
général
Aoun
est
seul
à se
conduire
ferme
avec
l’impossible
[...].
Ayant
la
vérité
pour
cortège,
il
fonce
en
coeur
de
lion.
[...]
Le
général
n’a
peur
de
rien
ni
de
personne:
il
est
propre
et
vaillant.
Il a
à
son
crédit
la
vérité.
Un
jour
vous
apprendrez
que
le
général
Aoun
aura
travaillé
non
seulement
pour
chasser
les
occupants
du
Liban,
mais
aussi
pour
le
Liban
créateur»().
Et
nous
savons
que
Satan,
bien
que
déchaîné
en
ces
jours
(à
cause
aussi
de
nos
fautes),
est
toujours
une
bête
à la
chaîne.
Saint
Michel
saura
bien
–
bientôt,
nous
le
prions
– le
refouler
dans
sa
tanière.
Israël
sera
refoulé
dans
sa
niche.
«Ne
t’enflamme
pas
contre
les
méchants,
ne
fais
pas
de
zèle
contre
les
criminels,
car
ils
se
faneront
aussi
vite
que
l’herbe,
et
comme
la
verdure
ils
se
flétriront.
Compte
sur
le
Seigneur
et
agis
bien...
J’ai
vu
l’impie
abuser
de
sa
force
et
se
déployer
comme
une
plante
vivace»(7).
«Tout
vient
à
point
à
qui
sait
attendre»,
dit
le
proverbe.
6.
Qu’est-il
possible
d’espérer
pour
le
Liban?
La
jeunesse
libanaise
peut
devenir
un
puissant
antidote
contre
la
putréfaction
des
politiciens
dont
souffre
le
Liban.
On
le
voit,
ces
jeunes
veulent
se
débarrasser
d’un
héritage
politique
qui
n’est
autre
qu’une
vieille
carcasse
inutilement
lourde
à
porter.
Ils
ont
la
volonté
ferme
d’aimer
et
de
sauver
réellement
leur
pays.
Pour
des
décennies,
ils
ont
laissé
faire
ceux
qui
décidaient
pour
eux.
Aujourd’hui,
quand
on
parle
avec
des
jeunes
libanais,
on
perçoit
nettement
le
lien
nouveau
qu’ils
ont
établi
avec
le
Liban.
Une
maturité
et
un
éveil
national
nouveau
se
sont
instaurés.
Peut-être
mieux
que
quiconque
ils
ont
compris
qu’ils
dépendent
de
leur
pays
et
qu’ailleurs
ils
ne
pourraient
pas
vivre.
Nous
avons
au
Liban
beaucoup
de
chansons
populaires
patriotiques
que
nos
parents
écoutaient
dans
leur
jeunesse
et
que
les
jeunes
d’aujourd’hui
écoutent
encore
et
chantent.
Chansons
toujours
d’actualité,
malgré
l’usure
du
temps.
On y
dit,
dans
l’une
ou
l’autre
d’entre
elles:
«Liban,
toi,
plus
beau
ciel,
il
n’y
a
pas
ton
pareil
sur
terre»,
«Mon
fils,
ton
pays,
ton
sang
il
faut
que
tu
lui
donnes»,
«La
terre
des
cèdres
vaut
plus
qu’or»,
«Dieu
est
avec
toi,
ô
maison
qui
résiste
au
sud»,
«Je
t’aime,
ô
Liban,
ô
ma
patrie
je
t’aime»,
«Face
aux
grandes
tribulations
on
ne
dort
pas,
la
mort
est
au
bout
du
fusil»,
«On
ne
pliera
pas
les
genoux,
nous
résisterons
face
aux
canons».
L’âme
libanaise
est
aussi
l’âme
de
ces
chansons.
Et
la
jeunesse
libanaise
a
dignement
hérité
de
ses
anciens.
Nous
venons
de
la
montagne
du
Liban,
nous.
La
montagne
peut
nous
rendre
rudes,
mais
elle
forme
des
hommes
de
coeur
qui
répondent
à
l’appel.
C’est
comme
si
ces
jeunes
libanais
avaient
maintenant
dans
le
coeur
cette
strophe
admirable
du
chant
d’Émile
Jacque-Delcroze
en
l’honneur
des
gardes
suisses
massacrés
en
1792
aux
Tuileries
et à
Paris().
Cette
strophe
mérite
bien
d’être
dédiée
–
pour
la
ferme
confiance,
l’espoir
et
la
prière
qui
l’animent
– à
cette
jeunesse
hardie
du
Liban
aujourd’hui
renaissant:
«Seigneur,
accorde
ton
secours
au
beau
pays
que
mon
coeur
aime,
celui
que
j’aimerai
toujours,
celui
que
j’aimerais
quand
même.
Tu
m’as
dit
d’aimer
et
j’obéis.
Mon
Dieu,
protège
mon
pays».
Le
mois
de
juillet
est
dédié
au
précieux
Sang
du
Christ.
Dieu
a-t-il
donc
permis
qu’en
ce
mois
précisément
nous
soyons
appelés
à
verser
notre
sang
pour
barrer
le
chemin
à la
barbarie
et à
l’animalité
d’Israël?
Les
soldats
israéliens
font
mettre
des
dédicaces
à
leurs
enfants
sur
leurs
bombes,
avant
de
les
expédier
chez
nous,
adressées
à
nos
enfants
(«d’Israël
avec
amour!»).
Leur
Talmud
leur
enseigne
la
haine.
Mais
le
sang
du
Christ
a
été
versé
aussi
pour
eux.
À
leur
haine
nous
répondons
par
nos
prières.
À
leur
armes
injustes,
nous
faisons
face
avec
les
armes
justes
de
notre
légitime
défense
et
de
notre
“bon
combat”.
Je
suis
sans
crainte
aucune.
Le
Liban
resurgira.
Au
prix
du
sang
libanais
versé
par
le
Caïn
Israël.
Comme
des
cafards,
ils
fuiront
devant
la
lumière.
Les
combats
de
ces
derniers
jours
se
déroulent
autour
des
deux
villages
de
Maroun
er
Ras
et
de
Bint
Jbeil.
Quel
voile
de
symboles
ces
deux
noms
soulèvent...
Maroun
er
Ras
indique
Saint
Maron
le
Chef.
Et
Bint
Jbeil
signifie
La
fille
de
Byblos.
Israël,
donc,
présume-t-il
combattre
contre
ce
double
héritage
chrétien
et
phénicien
du
Liban,
et
vaincre?
Rude
exploit!
Parce
que
du
haut
de
nos
montagnes
de
redoutables
guerriers,
entre
ciel
et
terre,
veillent
dans
leurs
armures
noires,
que
sont
leurs
sombres
et
lumineux
habits
monastiques:
veillent
sur
le
Liban
(Liban
fraternel
de
communautés
entrelacées
et
plurielles:
chrétiennes,
chiites,
sunnites,
druzes,
alaouites):
veillent
invincibles
saint
Maron,
saint
Charbel,
saint
Hardini,
sainte
Rafqa.
Ils
soutiennent
de
leur
force
céleste
la
force
et
le
courage
de
tout
combattant
qui
aujourd’hui
protège
sur
terre
l’âme
et
le
corps
du
Liban.
On a
parfois
tendance
à
mépriser
ceux
qui
tiennent
au
patrimoine
de
leur
histoire
et
de
leurs
traditions,
mais
il
faut
savoir
une
fois
pour
toutes
que
personne
ne
pourra
raser
l’héritage
–
les
héritages
– de
notre
civilisation.
Quand
les
phéniciens
traversaient
les
mers
à la
découverte
de
nouveaux
mondes,
et
offraient
leur
alphabet
unique
(celui
par
la
suite
adopté
par
le
monde
occidental,
qui
n’a
pu
se
civiliser
que
grâce
à
notre
alphabet),
le
monde
n’était
qu’aux
balbutiements
et
aux
premiers
pas
de
civilisation.
Et
comme
une
fois
nous
avons
été
parmi
ceux
qui
ont
ouvert
généreusement
à
d’autres
les
chemins
de
la
civilisation,
nous
serons
peut-être
encore
une
fois,
en
ce
monde
bourbeux
qui
agonise
dans
le
suaire
de
toutes
ses
lèpres,
de
tous
ses
vices
et
de
toutes
ses
lâchetés,
nous
serons
peut-être
le
peuple
fidèle
qui
confie
aux
autres
nations
–
avec
notre
témoignage
de
droiture,
de
courage,
d’inébranlable
combat
– le
flambeau
de
la
reconquête
et
de
la
renaissance.
Jacqueline
Amidi
Ω
Please distribute widely - Merci de diffuser largement -
Si
prega
di
diffondere
largamente
() Egeland dénonce «une violation du droit humanitaire» dans la destruction de la banlieue sud, in L’Orient - Le Jour, 24-7-2006.
() Downing Street nie tout désaccord au sein du gouvernement sur le Liban, in L’Orient - Le Jour, 24-7-2006.
() Dans deux articles intitulés Le “benedizioni” della violenza (Les “bénédictions de la violence”) et La scuola dell’odio (L’école de la haine), parus dans le Corriere della sera, le 10-11-1995, Lorenzo Cremonesi, correspondant de marque du journal et “voix d’Israël” notoire, nous livre quelques aperçus de la “doctrine” prêchée depuis toujours par une proportion considérable et croissante du rabbinat, entre autres par le “pieux” et “timoré” rabbin Ido Ebla, qui, en mars 1995, dans un essai en hommage au médecin-colon Baruch Goldstein (qui, non moins “pieux” et “timoré”, avait massacré 29 musulmans en prière à Hebron), avait eu soin de rappeler que celui des dix commandements qui énonce «ne pas tuer», eh bien, ce commandement «n’est pas valide si des juifs tuent des non-juifs». Si finalement les goyim, les non-juifs, prétendaient un jour se protéger la vie injustement agressée ou les biens injustement pillés par leurs agresseurs “élus”, cela les placerait ipso facto dans la catégorie où «aucun non-juif [...] n’est innocent».
Voir, à l’égard du magistère de barbarie de l’halakhah talmudique, Israel Shahak, Jewish history, jewish religion. The weight of three thousand years, Pluto Press, London, 1994, pp. 128; traduction française: Israël Shahak, Histoire juive, religion juive. Le poids de trois millénaires, Préface de Gore Vidal, Avant-propos de Edward W. Saïd, La Vieille Taupe, Paris 1996, pp. 232.Voir aussi Israel Shahak, Israeli foreing and nuclear policies, Foreword by Christopher Hitchens, Pluto Press, London, 1997, pp. 215; et Israel Shahak and Norton Mezvinsky, Jewish fundamentalism in Israel, Second edition, Pluto Press, London, 2003, pp. 224.
() Fady Noun, Le sang, le miel et le lait, in L’Orient - Le Jour, 22-7-2006.
() Voir David Hirst, The gun and the olive branch [Le fusil et le rameau d’olivier], 2005, 3ème édition, qui reproduit largement les affirmations de Martin van Creveld. Voir le compte rendu du volume par Israel Adam Shamir, sous le titre L’histoire définitive du sionisme (en anglais), in South China Morning Post, 8-11-2003 (et in www.israelshamir.net). David Hirst, comme le rappelle Israel Shamir, détaille aussi dans son volume les cas «de ces espions israéliens qui font sauter des ambassades américaines, des bibliothèques britanniques, des synagogues irakiennes et des bateaux où s’entassent des réfugiés juifs, lorsqu’il s’agit de provoquer la réaction qu’ils escomptent. Il nous narre la longue carrière sanglante d’Ariel Sharon, depuis le massacre de soixante paysans dans le petit village de Kibyéh, voici un demi-siècle, jusqu’aux massacres au Liban et ailleurs». Sur la pensée de van Creveld et les “leçons de destruction et massacre” données aux américains en Iraq sur la base de la riche expérience acquise par les israéliens lors surtout de leurs destructions et massacres à Jénine, cfr. Chris McGreal, Envoyez les bulldozers: c’est ce qu’a dit Israël aux marines sur les batailles de rue (en anglais), in The Guardian, 2-4-2003. Voir également Israël Adam Shamir, Il est minuit moins cinq, docteur Sharon, in www.israelshamir.net, 13-11-2003.