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A Jew rarely knows or understands what the Jews want from themselves and from bewildered mankind. This lack of understanding causes many fine men and women to proclaim their support (or opposition) to the body politic called 'the Jews'.
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La toile d’araignée
The Spider Web
 

par Israël Shamir

06.09.2004

[Pendant que Noam Chomsky glose sur le sort des Sudètes, la Wehrmacht défile sur les Champs Elysée. Ce n’est ni Ariel, ni Maale Adumim qui sont menacées : c’est Téhéran, et Paris !]

Un nouveau débat, sur l’avenir de la Palestine, fait rage sur le Web. Notre estimé ami Noam Chomsky a répliqué [1] à Noah Cohen, qui avait qualifié sa position « modérée » sur la Palestine d’ « apologie de l’injustice » [2], s’attirant à son tour une réponse de Steve Kowit [3]. En résumé : Chomsky propose de démanteler les colonies juives et de créer un Etat palestinien, tout en maintenant l’Etat juif dans ses frontières de 1967. Il appelle ça « la seule solution réaliste à la situation présente. »

Nous serions plutôt d’accord avec le jugement de Steve Kowit : « La solution à deux Etats n’est ni un Etat, ni une solution : c’est une arnaque ». Nous pourrions souligner qu’il n’y a ni force ni volonté politique, en Israël, préconisant le retrait, le démantèlement des colonies de Cisjordanie et de Jérusalem Est, et le transfert de territoires à l’Autorité Nationale Palestinienne. De plus, des développements récents, dont les travaux de construction à l’est de Jérusalem, font de cette éventualité un pur fantasme (voir, par exemple, l’article Letting Israel Self-Destruct [Laissons Israël s’autodétruire] par Danny Seidemann, dans le Washington Post du vendredi 27 août dernier). Le redéploiement envisagé à Gaza est la meilleure preuve qu’un démantèlement de colonies représente un objectif hors d’atteinte pour un gouvernement israélien quel qu’il soit.

Mais ce débat est spécieux, car le problème, ce n’est pas les colonies, c’est l’esprit. L’ambiance prévalant tant en Israël que dans les communautés juives outre-mer est tout, sauf défaitiste ; ce qui est menacé, ce n’est ni Ariel ni Maale Adumim, mais bien Téhéran et Paris ! Chomsky glose sur le sort des Sudètes, pendant que la Wehrmacht défile sur les Champs Elysée. Une telle discussion supposerait qu’un Israël battu à plates coutures rechercherait la paix et discuterait des moyens d’aménager cette paix. Mais Israël est loin d’être défait ; au contraire, l’Etat juif – y inclus ses adeptes à l’étranger – a enclenché la surmultipliée. Et les dangers qui nous guettent sont immenses – pour nous tous.

Noam Chomsky s’attèle au problème de la Palestine comme s’il s’agît du Timor occidental ou du Kurdistan oriental. Mais cela n’a rien à voir : les troubles, en Terre sainte, ont le plus souvent une dimension mondiale. Une simple bévue du calife Al-Hakîm avait suffi à entraîner la venue des Croisés sur nos côtes. Quand les Turcs ont jugé bon de réorganiser les tours de prières à l’Eglise de la Nativité, cela se termina avec l’attaque de la cavalerie légère à Balaclava. Le bricolage avec les sites sacrés de la Terre sainte a une influence directe sur les esprits des multitudes.

Aussi longtemps qu’existera un Etat juif en Terre sainte et à Jérusalem, des millions d’ex-chrétiens seront enclins à accepter la narration juive de l’histoire et de la société, y compris la signification théologale de l’Holocauste et de la Réunion des juifs ; des millions de juifs suivront leurs dirigeants avec ferveur, et leurs leaders ultra-riches poursuivront l’exécution de leurs plans sionistes démentiels. Cela a des conséquences terrifiantes pour chacun d’entre nous, l’offensive sioniste s’intégrant totalement dans une autre grande offensive, à notre époque : la tentative d’imposer un Totalitarisme consumériste dans le Meilleur des Mondes [Brave New World]. Nous dirons que Noam Chomsky est un témoin pour la Couronne. Noam Chomsky, dans son ouvrage fondateur La Manufacture du consentement (co-écrit avec Ed Herman), a bien décrit la machine de propagande qui crée une vision uniforme et une obtempération « dépassant les rêves les plus fous de Staline ». Dans son Triangle Fatal, il a décrit le levier sioniste de cet appareil et la distorsion de la réalité par les médias états-uniens créant un gauchissement pro-israélien dans la conscience collective des Américains.

Il devrait par conséquent être capable de remarquer que c’est bien cette même maladie dont sont atteintes aujourd’hui l’Europe occidentale et orientale, ainsi que la Russie ; que le coin sioniste est devenu la pierre angulaire de ce nouvel Ordre Mondial totalitaire qu’il a si bien décrit. Il y a vingt ou trente ans, à l’époque où Chomsky écrivit ces ouvrages, il pouvait contrebalancer les Etats-Unis par la Grande-Bretagne et l’Europe. Aujourd’hui, ce n’est plus possible.

Dernièrement, en « une » du Sunday Times, un gros titre annonçait : « Des kamikazes à Londres », accompagné d’une photo d’un jeune Palestinien en keffyéh, assis sous une carte de la Palestine. Probablement, les passants et les lecteurs pressés ont dû en retirer l’impression que des Palestiniens étaient en route pour venir les faire sauter. Une lecture attentive de l’article révélait quelque chose de beaucoup moins alarmant : au cours de leurs fouilles de maison à maison, les équipes anti-terroristes londoniennes avaient débusqué un jeune Palestinien, lequel avait demandé, un an auparavant, le statut de réfugié au ministère de l’Intérieur (Home Office). Il avait ensuite demandé l’annulation de cette requête, prétendant qu’une fois chez lui, en Palestine, on lui avait demandé de devenir kamikaze. Le ministère de l’Intérieur, ne le croyant pas, avait rejeté sa requête, voici environ six mois. Ce non-événement était présenté comme le scoop du moment, en première page d’un hebdomadaire national.

Salir les Palestiniens, les Arabes, les musulmans, cela s’inscrit-il dans le cadre d’une conspiration judaïque ? Je veux, mon neveu ! Cela fait-il partie d’une conspiration totalitaire visant à dresser les British à aimer leurs équipes anti-terroristes traînant leurs gros godillots et à renoncer à leurs libertés ? Tu l’as dit, bouffi ! Cette convergence de deux conspirations nous amène à nous demander s’il y en a bien deux, ou bien si les deux n’en font qu’une ?

De même, il y a une conspiration liée tant à la vague récente d’actes terroristes en Russie (l’école, les avions, les explosions dans le métro) et qu’à l’attentat de Beersheva, en Israël. Dans le Ha’aretz d’aujourd’hui (daté 05.09.2004), l’observateur israélien libéral Zeev Shief écrit, dans un article intitulé ‘Terreur islamique : De l’Ossétie à Beersheva’ : « Il y a un lien, qui relie le massacre dans une école en Ossétie, le génocide au Soudan, les bombes dans un train à Madrid, les attentats terroristes dans les synagogues d’Istanbul et les explosions dans les deux bus de Beersheva. Ce lien, c’est le Terrorisme Islamiste, et principalement le Terrorisme Arabe, principal danger pour la paix mondiale. »

Si nous sommes d’accord avec Shief pour dire qu’il y a un « lien » (c’est comme ça qu’il appelle le « complot »), s’agit-il d’un lien « islamique », ou bien d’un lien « judaïque » ? Et je n’entends pas par là simplement la possibilité d’une opération de diversion, bien que cela soit également tout à fait possible.

Il y a eu un précédent : l’opération du bateau Achille Lauro, qualifiée de « crime terroriste palestinien ». Un film, et un opéra : La mort de Klinghoffer, racontant l’assassinat d’un handicapé juif, sont vaguement basés sur les événements survenus en 1985, des guérilleros palestiniens s’étant rendus maîtres d’un paquebot. Mais « il s’agissait, en réalité, d’une opération de propagande « noire » israélienne, visant à montrer quel ramassis de dangereux coupeurs de gorge étaient les Palestiniens », a reconnu Ari Ben-Menashe, ancien conseiller sécuritaire du Premier ministre israélien Yitzhak Shamir, dans son livre : Profits de guerre [Profits of War]. L’opération avait été commanditée par les services secrets israéliens et organisée par leurs agents palestiniens au sein des organisations terroristes palestiniennes. [4]

Mais il faut prendre en compte une conspiration judaïque de bien plus grande ampleur et d’un danger bien plus grand : l’influence indue sur le discours. Une majorité des médias mondiaux est concentrée entre des mains juives, bien au-delà des rêves les plus fous des mythiques Sages (de Sion), et cette part s’accroît quotidiennement. Au Chili, en Argentine, au Kazakhstan et au Canada, et même dans la lointaine Finlande, avec sa minuscule communauté juive, les principaux médias appartiennent à des juifs. En Russie, tout outrage commis par des Tchétchennes avides d’indépendance est immédiatement comparé par des éditeurs judéophiles aux « atrocités palestiniennes ». Au Royaume-Uni, les médias sont accaparés par un groupe d’ultra-judéophiles, de Conrad Black à Rupert Murdoch, et de juifs ethniques, de Michael Green à Richard Desmond. Tout récemment, Haim Saban a acheté un énième réseau télévisé allemand. Quant aux Etats-Unis, nous disposons d’une abondante liste de juifs régnant sur les médias, rédigée par notre ami Jeff Blankfort. Elle est disponible sur le Web.

Les principaux médias se prêtent aux deux conspirations : la totalitaire et celle liée à Israël. Bien difficile de faire le distinguo entre la prédominance de juifs dans les médias et les universités, et leur rôle instrumental dans l’installation du nouveau totalitarisme. L’Anti-Defamation League (ADL) et le Southern Poverty Law Center (SPLC), deux puissantes organisations juives, sont des outils puissants d’instauration de l’état policier.

L’ADL, qui n’est autre chose qu’un instrument judaïque de contrôle idéologique, gère tout un réseau d’informateurs, qui espionnent militants et intellectuels, et apporte son entier soutien à toutes les entreprises répressives du gouvernement états-unien. Notre ami Noël Ignatiev a évoqué cette « lettre d’information récente émanant d’un fond caritatif du Southern Poverty Law Center, qui se vante de détenir « des fichiers informatisés parmi les plus complets, recensant les milices et les groupes de haine existants », et comportant plus de 11 000 photos, des rapports individuels sur quelque 14 000 personnes, et des renseignements sur plus de 3 200 associations. Le SPLC se targue d’avoir écrit à la Procureur Générale des Etats-Unis, Janet Reno, en octobre 1994, avant l’attentat d’Oklahoma City, pour l’avertir d’actes illégaux et violents préparés par des groupes racistes blancs. Ce centre publie Intelligence Report, diffusé régulièrement auprès de plus de 6 000 agences et services de police judiciaire. »

Ignatiev se demande : « Ce furetage et ce mouchardage sont-ils annonciateurs du « meilleur des mondes » qu’ils essaient de nous mijoter ? » Positif, professeur ! L’ordre nouveau, le « meilleur des mondes » n’apparaît pas ex nihilo, il grandit dans le corps agonisant de la démocratie libérale. Si nous voulons l’arrêter quand il est encore temps, nous devons nous en occuper toutes affaire cessantes.
 

L’Iran sous feux croisés

Le cas de l’Iran est une pièce à conviction d’une conspiration judaïque, ou, si vous préférez, de positions prééminentes juives dans le discours. Les médias occidentaux n’ont aucune raison réellement pragmatique d’attaquer l’Iran toutes griffes dehors comme ils le font. L’Iran,c’est ce pays lointain, peuplé de femmes délicates et d’hommes virils, rehaussé de mosquées bleues aux porches élancés ornés de stucs et de céramiques, célèbre pour ses enluminures précieuses et sa poésie soufie. En voyant des jeunes filles de Chiraz déposer des roses fraîchement cueillies sur le tombeau de Sa’adi, créateur du Gülistan, au treizième siècle, j’ai été sous le charme : des gens qui vénèrent de la sorte leurs poètes ne peuvent être entièrement mauvais, à mon humble avis. Les Iraniens ne voyagent pas beaucoup : ils restent chez eux, se contentant de soigner leurs rosiers et de produire les meilleurs films de notre époque.

Actuellement, nous assistons à l’impatience judaïque concertée de bombarder l’Iran. Les raisons varient : certains veulent bombarder l’Iran parce que ses femmes sont contraintes à porter le voile, et d’autres parce qu’ils n’aiment pas les états religieux (sauf, bien sûr, si la religion d’Etat est la juive), d’aucuns voient en ce pays une menace pour Israël, et pour d’autres, c’est parce qu’en Iran, il n’y a pas de mariages gay. Mais, au finish, le résultat est le même : bombardez l’Iran ! C’est une telle unanimité que je suis sur le point de proposer une nouvelle définition du membre authentique de la juiverie (par opposition à un individu juif qui n’en peut mais) : quelqu’un qui veut bombarder l’Iran. Le quotidien juif américain Forward écrit :

« « L’AIPAC est obsédé par l’Iran », a déclaré le responsable d’une grande organisation juive » [5].

Charles Krauthammer en appelle [6]à une « attaque préemptive urgente ». Il admet ouvertement que c’est là le vœu le plus cher de l’Etat juif. Mais, dit-il, « pour Israël, attaquer l’Iran serait beaucoup plus difficile. (Pour lui), l’Iran est trop loin… Mais (n’oublions pas qu’) il y a 146 000 soldats américains et une aviation hautement sophistiquée, juste à quelques kilomètres de là – en Irak ». L’Amérique n’est là que pour recevoir les ordres judaïques : l’avantage, avec Krauthammer et le Washington Post, sa tribune de prédilection, c’est qu’ils le disent carrément.

Haim Harari, un stratège israélien de grand renom, spécialiste de physique théorique, ancien Président (de 1988 à 2001) de l’Institut Weizmann des Sciences, a prononcé dernièrement une conférence, intitulée « L’œil du cyclone » [Eye of the Storm]. Il a notamment dit ceci :

« L’Afghanistan, l’Irak et la Lybie étant désormais hors d’état de nuire, il reste deux pays terroristes et demi : l’Iran, la Syrie et le Liban. Conséquence de la conquête de l’Afghanistan et de l’Irak : tant la Syrie que l’Iran sont désormais cernés de territoires inamicaux. Je ne sais pas si le projet américain était effectivement d’encercler à la fois la Syrie et l’Iran, mais c’est bel et bien la situation, telle qu’elle existe aujourd’hui sur le terrain. A mon humble avis, le danger numéro 1, aujourd’hui, pour le monde, c’est l’Iran et son régime. L’Iran a, c’est une certitude, l’ambition de contrôler de vastes territoires et de s’étendre tous azimuts. Il a une idéologie, qui prétend à la suprématie sur la culture occidentale. Il est impitoyable. Il a montré qu’il peut exécuter des actes terroristes élaborés sans laisser trop de traces (lire : nous n’avons aucune preuve étayant cette assertion, Israël Shamir). A l’évidence, l’Iran s’emploie à développer des armes nucléaires. » 

L’un des scribes juifs les plus populaires sur le ouèbe, l’écrivain américain Irwin N. Graulich, écrit, dans son dernier article, intitulé « Let Israël Do Iran » [7] [Laissez Israël faire sa fête à l’Iran !] (lequel a été repris par plus de cent site ouèbes du monde entier, ainsi que par de nombreuses publications sur papier) :

 « L’Iran (n’est pas un pays : c’) est une organisation terroriste munie d’un drapeau. Il incarne virtuellement tous les défauts possibles et imaginables pour un gouvernement : c’est un régime totalitaire, autocratique, théocratique, fondamentaliste et tyrannique envers son propre peuple ».

Les organes du nouveau totalitarisme – les médias contrôlés par les juifs – lui emboîtent le pas. Examinons le cas du Guardian, un quotidien dont le long dossier judiciaire remonte jusqu’à la déclaration Balfour (qu’il a soutenu mordicus, à l’époque). En mai 2004, nos efforts incessants pour attirer l’attention sur les néocons, la faction juive de droite au pouvoir à Washington, deux ex-machina de la guerre en Irak, a porté ses fruits, et a fini par déborder d’Internet jusque dans les médias imprimés, des reportages montrant Perle et Wolfowitz poussant à la guerre, en plein accord avec les plans qu’ils avaient tracés pour Benjamin Netanyahu et avec la doctrine du génie malfaisant Leo Strauss.

Immédiatement, le Guardian passa à l’action. Le 25 mai, son titre en une faisait retomber la faute sur… (bingo !) l’Iran. On lisait : « Les services de renseignement américains craignent que l’Iran n’ait trompé les faucons en les incitant à attaquer l’Irak. » Le reportage, sous la plume de Julian Borger, citait des « responsables des renseignements » non identifiés, qui « pensent que l’Iran a circonvenu les faucons du Pentagone et de la Maison Blanche afin de se débarrasser d’un voisin hostile ». Je ne doute pas un instant que ce « rapport » provenait des milieux du Jinsa [Jewish Institute for National Security Affairs], reste que l’audace de l’éditeur du Guardian de service, qui fit passer cette insinuation nébuleuse et sans aucun fondement en première page en dit long sur le pouvoir judaïque.

Pourquoi les juifs tiennent-ils tellement à bombarder l’Iran ? Pourquoi ont-ils incité les Etats-Unis et une partie de l’Europe à penser que la bombe A iranienne est tellement pire qu’une bombe A israélienne ? Redouteraient-ils qu’un Iran nucléarisé défendrait les Palestiniens et arrêterait l’orgie destructrice israélienne ? Hélas, l’expérience ne montre pas que l’Iran, ou un quelconque pays arabe ou musulman soit prêt à se battre pour la Palestine. A Tel Aviv, et à Washington, on le sait fort bien.

Il n’y a qu’une seule éventualité, qui pourrait aboutir à ce que les armes de l’Apocalypse soit brandies : au cas où les juifs détruiraient la mosquée Al-Aqçâ, à Jérusalem, afin de construire leur temple à la place.

La conspiration judaïque visant à bombarder l’Iran est une preuve solide que ce plan a été tramé et que le compte à rebours a commencé. Mevzinsky et Shahak (dans leur ouvrage Jewish Fundamentalism, Pluto Press, éditeur) décrivent l’immense ascendant de cette idée. De chimère obscure d’une poignée de cinglés qu’il était au départ, le plan de reconstruction du Troisième Temple est devenu obsession de masse.

Le jour où cela adviendra, l’Armageddon sera à l’ordre du jour, et il ne s’arrêtera pas sur l’Euphrate. Permettez-moi de citer, à nouveau, Irwin Graulich :

« Le monde est divisé en trois groupes. Ceux qui veulent voir Israël détruit. Ceux qui soutiennent (directement ou indirectement) les pays qui veulent qu’Israël disparaisse. Enfin, les Etats-Unis d’Amérique. [Après la destruction de l’Iran], le seul problème sérieux qui restera à résoudre sera le suivant : « Bon, c’est pas tout ça : maintenant, qu’est-ce qu’on fait de l’Europe et de la Scandinavie ? » »

Que faire ? Vanunu nous a apporté son témoignage irréfutable sur les centaines de bombes nucléaires en la possession d’Israël. Une telle quantité n’est pas nécessaire, s’il s’agit seulement de subjuguer le Moyen-Orient. Elle laisse supposer un objectif plus important.

La situation étant celle-ci, toute discussion au sujet d’un retrait israélien est prématurée, c’est le moins qu’on puisse en dire. C’est aussi déplacé que les gloses autour d’un retrait allemand de Prague en 1941. L’ « option limitée » consistant à rouler un peu le tapis de l’Etat israélien pour faire un peu de place aux autres ne tient pas debout, sauf à se forcer à voir dans la création d’enclaves à Gaza et ailleurs une voie royale vers la sacro-sainte « Solution » à Deux Etats. Mais, si par quelque miracle (disons, grâce au bon génie d’Aladin), cela pouvait être réalisé, cela ne résoudrait absolument pas Le problème. Même plus petit, un Etat juif ayant Jérusalem pour capitale n’en continuerait pas moins à servir de foyer pour les menées juives, partout dans le monde. Il continuera à mettre ses voisins en danger. Il continuera à rendre dingues des millions de braves gens, aux Etats-Unis, qui ont été ensorcelés par le gros mensonge des prophéties accomplies. Il continuera à donner le pouvoir à l’appareil d’un nouveau totalitarisme édifié par les magnats des médias. A moins qu’il ne s’agît, comme l’a proposé notre amie le Dr. Miriam Reik, simplement d’un état juif – mouchoir de poche démilitarisé, établi sur 10 % de la Palestine historique et entouré d’une épaisse muraille ?

Le soutien international au désengagement israélien, affirmé par Chomsky, ne vaut pas grand-chose, car aucune des instances internationales ni aucun Etat n’ose dire « hou ! » aux juifs. Aux Etats-Unis, Bush et Kerry se livrent à la surenchère, c’est à qui aimera le plus les juifs. En Europe, le dernier geste de volonté politique esquissé par l’Allemagne a consisté à fournir à Israël des sous-marins à capacité nucléaire ; par la France à faire mea culpa face à de fausses agressions anti-juives orchestrées par Israël et par l’AIEA, à fermer les yeux pour ne pas voir Dimona et à demander que l’Iran soit désarmé. L’Autorité Nationale Palestinienne est dépourvue d’autorité, et sa popularité auprès des Palestiniens est en chute libre. Les pays arabes n’ont pas la volonté de défier la domination israélienne. Les militants pro-palestiniens eux-mêmes, au lieu d’aller vaillamment de l’avant, débattent sans fin de la question de savoir ce qu’il est licite de dire sans encourir le risque de se faire taxer d’ « antisémitisme ».

Chomsky écrit : « Israël s’opposerait (à toute démocratisation imposée) par tous les moyens, y compris l’arme ultime, dont Israël dispose et qu’il ne reculerait pas à utiliser, au besoin ». Le monde ne saurait acquiescer à la menace des « armes ultimes » d’Israël. C’est un danger bien trop grand. Bien plus grand que les armes du pacifique Iran.

Je suis tout à fait d’accord avec Noam : nous devons rechercher une réponse réaliste à ce danger. Toutefois, le réalisme et le pragmatisme nous appellent, non pas à donner dans le panneau du chantage nucléaire, non pas à rêver tout éveillés d’un retrait israélien, mais à éliminer le danger inhérent à l’Etat juif par les moyens les plus humains possibles à notre disposition. Parmi ces moyens, il y a, avant tout, la transformation de l’Etat juif en l’Etat de tous ses citoyens. La judéité ou toute autre appartenance de ses citoyens ne devraient avoir aucune incidence sur leur statut, tant en Palestine que partout ailleurs dans le monde ; le « concept bi-national » ne répond pas à cette exigence.

Bien évidemment, les élites israéliennes ne verraient pas cette solution d’un bon œil : ils préfèrent bombarder Téhéran, démolir la mosquée Al-Aqçâ, faire d’une Jérusalem judaïsée le siège du gouvernement mondial. Les gens ordinaires, en Israël, en revanche, sont prêts à faire la paix. Mais qui s’enquiert de l’opinion des gens ordinaires ? Le véritable dilemme auquel nous sommes confrontés est le suivant : soit nous cédons à ces diktats, soit nous démantelons l’Etat juif et nous instaurons la démocratie.

Toutefois, la démocratisation de la Palestine ne sera pas possible tant qu’on n’aura pas pris cette autre mesure, tout à fait réaliste : le discours doit être enlevé des mains judaïques, dont il faut casser l’emprise sur les médias. Voici plusieurs siècles, les Américains brisèrent l’empire des Rockefeller, le tout-puissant trust Standard Oil. Voici cent cinquante ans, ils ont réglé son compte à l’esclavage. Ils peuvent, tout aussi bien, accomplir cette tâche. Noam Chomsky, ce grand homme au magnifique parcours, peut jouer un rôle très important dans cette transformation. Sa culture juive peut aider à en promouvoir l’idée et à la faire fructifier par des moyens pacifiques.

Bien que les Suffragettes fussent des femmes, leur victoire fut entérinée par les hommes alors au pouvoir.

Bien que les esclaves noirs se fussent rebellés, les abolitionnistes blancs leur donnèrent la liberté.

De même, la libération du discours des serres judaïques peut être accomplie grâce à des hommes tels Noam Chomsky et Noah Cohen.

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[1] http://www.zmag.org/content/showarticle.cfm?SectionID=22&ItemID=6110

[2] http://mail.onepalestine.org/mailman/listinfo/staff_onepalestine.org

[3] http://www.axisoflogic.com/artman/publish/printer_11412.shtml

[4] Voir : Profits of War: Inside the Secret U.S.-Israeli Arms Network, par Ari Ben-Menashe ou taper, sur Google, la requête : Ari Ben Menashe Achille Lauro

[5] http://www.forward.com/main/printer-friendly.php?ref=nir20040901935

[6] Axis of Evil, Part Two [L’Axe du Mal, Deuxième partie], par Charles Krauthammer Washington Post – 23.07.2004; Page A29

[7] http://michnews.com/artman/publish/article_4191.shtml

 
 

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